Les travaux du projet immobilier Opération Jules Ferry de San Pedro qui avaient été bloqués suite à la crise sociopolitique que traverse la Côte d’Ivoire, vont reprendre au cours de ce mois de mars 2009. L’annonce en a été faite par le directeur général de la Sicogi.
Les évènements de novembre 2004 avaient laissé un goût amer à la Sicogi, initiatrice du projet immobilier dénommé Opération Jules Ferry à San Pedro. Très bientôt, ces évènements malheureux ne seront plus que de vieux souvenirs. «D’ici mi-mars, nous allons redémarrer le chantier de l’Opération Jules Ferry à San Pedro pour le terminer et permettre, par la même occasion, à tous ceux qui ont envie d’acquérir un logement de cette opération de le faire», a annoncé Vincent Libi Koita, directeur général de la Sicogi qui nous recevait, le samedi 28 février dernier, à Gôdè, son village natal, dans le département de Sassandra. «Nous avons de l’argent en ce moment qui nous permet de payer les entreprises. D’ici mi-mars, nous allons pouvoir relancer les paiements pour qu’elles puissent finir le chantier. Il faut reconnaître que c’est nous-mêmes qui avions bloqué les paiements», a renchéri M. Libi Koita.
Les études de faisabilité réalisées prédestinaient, en effet, un avenir radieux au projet immobilier. La direction générale de la Sicogi avait la certitude qu’en le réalisant à San Pedro, ce projet devait pouvoir profiter aux habitants de cette ville balnéaire, deuxième port de Côte d’Ivoire. La ville au plus grand bidonville d’Afrique. Le bidonville de Bardot. La certitude avait encore été beaucoup plus grande quand certaines sociétés de la place avaient donné leur accord pour acheter ces maisons, une fois construites, pour leurs employés. La Sicogi pouvait alors lancé ses travaux. Et la pose de la première pierre eut lieu en fin d’année 2003. Malheureusement, les travaux n’arriveront jamais à leur terme pour une raison fondamentale, après leur démarrage en janvier 2004.
Le coup de poignard dans le dos
Depuis février 2007, toutes les entreprises qui travaillaient sur le chantier se sont repliées à Abidjan. «Le projet San Pedro Jules Ferry est un projet qui a été réalisé et qui n’a vraiment pas eu de chance. Nous l’avons démarré en janvier 2004. Et puis voilà que 11 mois plus tard, nous connaissions la guerre. Les évènements ont pris une autre tournure avec la destruction par l’armée française des aéronefs de l’armée ivoirienne. En réaction, les Ivoiriens ont attaqué les biens des Français. Quand on sait que tous les chefs d’entreprises qui sont des filiales de celles basées à Abidjan, sont des Français, ces derniers, au vu des évènements, n’ont plus voulu respecter leurs engagements pour acquérir les maisons pour leurs employés. Cela a fait qu’aujourd’hui, nous avons encore ces maisons sous les bras. Et le projet a pris vraiment du retard», explique M. Vincent Libi Koita, directeur général de la Sicogi.
Des sociétés installées à San Pedro avaient, en effet, pris des engagements pour le compte de leurs employés qui, par des crédits relais, devaient par la suite rembourser l’argent emprunté sur 10 voire 15 ans. Mais les évènements de novembre 2004, comme un coup de poignard dans le dos, viendront freiner cette opération immobilière. Les chefs d’entreprise de la place, les Français notamment, les plus grands utilisateurs de main d’oeuvre, se sont finalement désistés en renonçant à leurs engagements vis-à-vis de la Sicogi. Et le projet Jules Ferry de San Pedro n’est plus arrivé à son terme. C’est donc un chantier totalement abandonné que nous avons visité, le jeudi 26 février dernier, sous la conduite de Kouao Alima, chef d’Agence Sicogi de San Pedro, Yao Niangra, conducteur des travaux, et Laurent Wondji, responsable de la communication de la société d’Etat.
Plusieurs logements déjà disponibles
La pluie diluvienne qui s’est abattue, toute la nuit, sur la cité, ne nous facilite pas les choses. Les ruelles de Jules Ferry, par endroits, sont couvertes de boue. C’est donc non sans difficulté que nous parcourons cette cité située sur la route de l’aéroport de San Pedro. La visite dure à peine une heure. Mais elle permet de nous rendre compte que beaucoup a été déjà fait. On note 67 blocs de maisons qui sont entièrement couverts. On note également 17 blocs couverts, mais sans faîtière, 7 blocs en charpentes posées, 15 blocs en mur en élévation et 2 blocs en dallages coulés. «Le chantier comporte 381 logements dont 51 sont achevés et occupés par les agents de la société SACO depuis le 7 février 2007. Il y a 30 logements qui sont terminés mais non encore occupés qui attendent les travaux de tirage de câbles électriques aux niches compteurs. 87 logements sont en voie d’achèvement. Ceux-ci ont reçu la première couche de peinture. 141 logements sont couverts et 72 ne le sont pas encore», explique, dans les détails, M. Yao Niangra, le conducteur des travaux de l’opération immobilière Jules Ferry. Sur le site habité, on remarque que la quasi-totalité des habitations ont été transformées. Tuant ainsi la griffe Sicogi. «Les agents de la SACO ont eu des terrains supplémentaires pour lesquels ils étaient libres de faire leurs transformations. Cela ne gêne en rien la Sicogi tant que le ministère de la Construction et de l’Urbanisme pas n’intervient pour cela», indique-t-il encore. «Si la transformation doit permettre à l’acquéreur d’avoir une cour en faisant la clôture, ça ne nous gêne pas. Mais les gens doivent comprendre une chose. Nous construisons les logements et pour tout ce qui est de la transformation, c’est le ministère de la Construction et de l’Urbanisme qui doit donner les autorisations. Le permis de construire. Nous avons reçu un permis de construire pour les plans que nous avons faits. Maintenant, si l’acquéreur veut rajouter une ou deux pièces, il doit demander un permis de construire au ministère de la Construction et de l’Urbanisme», confirmera plus tard le directeur général de la Sicogi.
Avec l’annonce faite de la reprise des travaux de l’Opération Jules ferry de San Pedro pour mi-mars, la Sicogi va pouvoir réaliser son rêve de conquérir l’intérieur du pays.
De notre envoyé spécial Robert Krassault ciurbaine@yahoo.fr
Les évènements de novembre 2004 avaient laissé un goût amer à la Sicogi, initiatrice du projet immobilier dénommé Opération Jules Ferry à San Pedro. Très bientôt, ces évènements malheureux ne seront plus que de vieux souvenirs. «D’ici mi-mars, nous allons redémarrer le chantier de l’Opération Jules Ferry à San Pedro pour le terminer et permettre, par la même occasion, à tous ceux qui ont envie d’acquérir un logement de cette opération de le faire», a annoncé Vincent Libi Koita, directeur général de la Sicogi qui nous recevait, le samedi 28 février dernier, à Gôdè, son village natal, dans le département de Sassandra. «Nous avons de l’argent en ce moment qui nous permet de payer les entreprises. D’ici mi-mars, nous allons pouvoir relancer les paiements pour qu’elles puissent finir le chantier. Il faut reconnaître que c’est nous-mêmes qui avions bloqué les paiements», a renchéri M. Libi Koita.
Les études de faisabilité réalisées prédestinaient, en effet, un avenir radieux au projet immobilier. La direction générale de la Sicogi avait la certitude qu’en le réalisant à San Pedro, ce projet devait pouvoir profiter aux habitants de cette ville balnéaire, deuxième port de Côte d’Ivoire. La ville au plus grand bidonville d’Afrique. Le bidonville de Bardot. La certitude avait encore été beaucoup plus grande quand certaines sociétés de la place avaient donné leur accord pour acheter ces maisons, une fois construites, pour leurs employés. La Sicogi pouvait alors lancé ses travaux. Et la pose de la première pierre eut lieu en fin d’année 2003. Malheureusement, les travaux n’arriveront jamais à leur terme pour une raison fondamentale, après leur démarrage en janvier 2004.
Le coup de poignard dans le dos
Depuis février 2007, toutes les entreprises qui travaillaient sur le chantier se sont repliées à Abidjan. «Le projet San Pedro Jules Ferry est un projet qui a été réalisé et qui n’a vraiment pas eu de chance. Nous l’avons démarré en janvier 2004. Et puis voilà que 11 mois plus tard, nous connaissions la guerre. Les évènements ont pris une autre tournure avec la destruction par l’armée française des aéronefs de l’armée ivoirienne. En réaction, les Ivoiriens ont attaqué les biens des Français. Quand on sait que tous les chefs d’entreprises qui sont des filiales de celles basées à Abidjan, sont des Français, ces derniers, au vu des évènements, n’ont plus voulu respecter leurs engagements pour acquérir les maisons pour leurs employés. Cela a fait qu’aujourd’hui, nous avons encore ces maisons sous les bras. Et le projet a pris vraiment du retard», explique M. Vincent Libi Koita, directeur général de la Sicogi.
Des sociétés installées à San Pedro avaient, en effet, pris des engagements pour le compte de leurs employés qui, par des crédits relais, devaient par la suite rembourser l’argent emprunté sur 10 voire 15 ans. Mais les évènements de novembre 2004, comme un coup de poignard dans le dos, viendront freiner cette opération immobilière. Les chefs d’entreprise de la place, les Français notamment, les plus grands utilisateurs de main d’oeuvre, se sont finalement désistés en renonçant à leurs engagements vis-à-vis de la Sicogi. Et le projet Jules Ferry de San Pedro n’est plus arrivé à son terme. C’est donc un chantier totalement abandonné que nous avons visité, le jeudi 26 février dernier, sous la conduite de Kouao Alima, chef d’Agence Sicogi de San Pedro, Yao Niangra, conducteur des travaux, et Laurent Wondji, responsable de la communication de la société d’Etat.
Plusieurs logements déjà disponibles
La pluie diluvienne qui s’est abattue, toute la nuit, sur la cité, ne nous facilite pas les choses. Les ruelles de Jules Ferry, par endroits, sont couvertes de boue. C’est donc non sans difficulté que nous parcourons cette cité située sur la route de l’aéroport de San Pedro. La visite dure à peine une heure. Mais elle permet de nous rendre compte que beaucoup a été déjà fait. On note 67 blocs de maisons qui sont entièrement couverts. On note également 17 blocs couverts, mais sans faîtière, 7 blocs en charpentes posées, 15 blocs en mur en élévation et 2 blocs en dallages coulés. «Le chantier comporte 381 logements dont 51 sont achevés et occupés par les agents de la société SACO depuis le 7 février 2007. Il y a 30 logements qui sont terminés mais non encore occupés qui attendent les travaux de tirage de câbles électriques aux niches compteurs. 87 logements sont en voie d’achèvement. Ceux-ci ont reçu la première couche de peinture. 141 logements sont couverts et 72 ne le sont pas encore», explique, dans les détails, M. Yao Niangra, le conducteur des travaux de l’opération immobilière Jules Ferry. Sur le site habité, on remarque que la quasi-totalité des habitations ont été transformées. Tuant ainsi la griffe Sicogi. «Les agents de la SACO ont eu des terrains supplémentaires pour lesquels ils étaient libres de faire leurs transformations. Cela ne gêne en rien la Sicogi tant que le ministère de la Construction et de l’Urbanisme pas n’intervient pour cela», indique-t-il encore. «Si la transformation doit permettre à l’acquéreur d’avoir une cour en faisant la clôture, ça ne nous gêne pas. Mais les gens doivent comprendre une chose. Nous construisons les logements et pour tout ce qui est de la transformation, c’est le ministère de la Construction et de l’Urbanisme qui doit donner les autorisations. Le permis de construire. Nous avons reçu un permis de construire pour les plans que nous avons faits. Maintenant, si l’acquéreur veut rajouter une ou deux pièces, il doit demander un permis de construire au ministère de la Construction et de l’Urbanisme», confirmera plus tard le directeur général de la Sicogi.
Avec l’annonce faite de la reprise des travaux de l’Opération Jules ferry de San Pedro pour mi-mars, la Sicogi va pouvoir réaliser son rêve de conquérir l’intérieur du pays.
De notre envoyé spécial Robert Krassault ciurbaine@yahoo.fr
