Le feuilleton Tchimou Raymond était à son épilogue hier. Le procureur de la République du tribunal de première instance d'Abidjan Plateau a été débarqué et remplacé par son homologue près le Tribunal de première instance d'Abidjan Yopougon. Le dernier épisode du long feuilleton Tchimou a été diffusé avec la passation des charges qui, selon des sources bien introduites, s'est déroulée dans la matinée. Dans la soirée, nous avons fait un tour au palais de justice au Plateau pour nous enquérir de l'ambiance qui prévalait dans le temple de Thémis après le départ du procureur Tchimou. Les vigiles à qui nous nous sommes adressé en premier lieu nous ont fait savoir qu'ils n'étaient au courant de rien. Toutefois, ils nous ont autorisé à nous rendre au parquet, situé au 2e étage. Parvenu à ce niveau, grande fut notre surprise de constater que le lieu était désert. Tout de suite, nous avons conclu que du fait de l'heure (il était 18 h passées), tous avaient regagné leur domicile. Quelques instants après, nous avons été soulagé par la présence des agents des forces de l'ordre. Sans autre forme de procès, ces derniers nous ont rétorqué qu'ils n'en savaient rien, eux aussi. Sorti du palais de justice, nous avons contacté des sources proches du parquet qui, sous le couvert de l'anonymat, nous ont confirmé ce que des proches du procureur de la République et Tchimou lui-même ont vite qualifié de rumeur. Ce dernier, selon toujours ses proches, aurait accordé d'ailleurs des entretiens à des confrères, entretiens dans lesquels il aurait soutenu que son départ annoncé dans la ville d'Abidjan, hier était à mettre sur le compte d'une simple rumeur. Qu'en sa qualité de haut magistrat, il était disposé à servir à tous les postes qu'on lui proposera. Mais des sources dignes de foi affirment pour leur part que le procureur Tchimou est appelé à faire valoir ses compétences ailleurs. Lui qui, du reste, a bénéficié, hier d'un élan de solidarité (relatif) de la part de ses "amis" magistrats dont un groupe de syndicalistes et d'amis de la société civile (camarades journalistes, amis et parents). Tous venus lui dire un "yako" anticipé avant l'officialisation de l'information d'ici demain ?
P.K
P.K