Expirée le 28 février dernier, l’opération d’identification et d’enrôlement a été prolongée jusqu’au 15 mars. Mais tout laisse à croire que si elle s’arrête à cette date, de nombreux ivoiriens en seront exclus.
L’opérateur privé Sagem Sécurité attend de l’Etat le paiement du reliquat de 13 milliards Fcfa au titre de l’année 2008. Depuis la 6e réunion du Comité d’évaluation et d’accompagnement (Cea), à Ouagadougou, le gouvernement lui a versé 500 millions Fcfa à deux reprises puis un milliard la semaine dernière. Cependant, l’effort de l’Etat est jugé dérisoire pour faire face aux besoins notamment le paiement des salaires des 6.000 agents. Face aux difficultés rencontrées, certains d’entrent eux ont décidé d’arrêter le travail, tels ceux de Bouaké, jusqu’à satisfaction de leurs revendications. Une situation qui risque encore de retarder l’opération d’identification de la population et de recensement électoral achevée officiellement le 28 février dernier, mais qui a été prorogée exceptionnellement pour une période de 2 semaines par la Commission électorale indépendante (Cei). Car la priorité, pendant les deux dernières semaines, devait être accordée aux 2 200 centres de collecte jamais visités durant la phase nationale (novembre 2008-28 février 2009). Au nombre de ceux-ci, comme l’a indiqué un technicien en la matière, on dénombre 500 centres de collecte dans les villes dont les agents sont les plus concernés par la question des salaires car nécessaires pour payer le transport, se loger et se nourrir ; et 1 500 centres dans le milieu rural où généralement les agents sont logés et nourris par les populations.
Selon des sources proches du dossier, à la date du 10 mars, le Centre de coordination des opérations, qui regroupe le cabinet du Premier ministre et toutes les structures qui prennent part à l’opération, a enregistré près de 5 400 000 personnes enrôlées, soit 62% de taux de couverture. Sur une population estimée à 8 millions 663 mille 149. Interrogé sur le commentaire fait par rapport au taux de couverture des régions, M. Bah Ibrahima, conseiller spécial du Premier ministre et expert dans ce projet, en donne deux explications. Il y a, d’une part, le degré d’urbanisation et, d’autre part, l’absence de papier. Dans le premier cas, les villes sont les plus accessibles si bien que les populations ont été enrôlées dans la quasi-totalité des cas. En revanche, beaucoup de gens attendent l’opération de reconstitution des registres de l’état civil pour se faire établir un extrait d’acte de naissance ou de jugement supplétif sans ignorer les difficultés d’accès aux villages.
C’est donc pour pallier ce déficit dans la couverture de l’opération qu’un délai supplémentaire de deux semaines avait été accordé par la Cei. Le financement est donc nécessaire pour ouvrir effectivement les 2 200 centres de collecte jamais visités par le renforcement des moyens de mobilité et le soutien à l’Institut national de la statistique, confronté à la défaillance de certains groupes électrogènes devant alimenter les machines dans les villages non électrifiés.
Paulin N. Zobo
L’opérateur privé Sagem Sécurité attend de l’Etat le paiement du reliquat de 13 milliards Fcfa au titre de l’année 2008. Depuis la 6e réunion du Comité d’évaluation et d’accompagnement (Cea), à Ouagadougou, le gouvernement lui a versé 500 millions Fcfa à deux reprises puis un milliard la semaine dernière. Cependant, l’effort de l’Etat est jugé dérisoire pour faire face aux besoins notamment le paiement des salaires des 6.000 agents. Face aux difficultés rencontrées, certains d’entrent eux ont décidé d’arrêter le travail, tels ceux de Bouaké, jusqu’à satisfaction de leurs revendications. Une situation qui risque encore de retarder l’opération d’identification de la population et de recensement électoral achevée officiellement le 28 février dernier, mais qui a été prorogée exceptionnellement pour une période de 2 semaines par la Commission électorale indépendante (Cei). Car la priorité, pendant les deux dernières semaines, devait être accordée aux 2 200 centres de collecte jamais visités durant la phase nationale (novembre 2008-28 février 2009). Au nombre de ceux-ci, comme l’a indiqué un technicien en la matière, on dénombre 500 centres de collecte dans les villes dont les agents sont les plus concernés par la question des salaires car nécessaires pour payer le transport, se loger et se nourrir ; et 1 500 centres dans le milieu rural où généralement les agents sont logés et nourris par les populations.
Selon des sources proches du dossier, à la date du 10 mars, le Centre de coordination des opérations, qui regroupe le cabinet du Premier ministre et toutes les structures qui prennent part à l’opération, a enregistré près de 5 400 000 personnes enrôlées, soit 62% de taux de couverture. Sur une population estimée à 8 millions 663 mille 149. Interrogé sur le commentaire fait par rapport au taux de couverture des régions, M. Bah Ibrahima, conseiller spécial du Premier ministre et expert dans ce projet, en donne deux explications. Il y a, d’une part, le degré d’urbanisation et, d’autre part, l’absence de papier. Dans le premier cas, les villes sont les plus accessibles si bien que les populations ont été enrôlées dans la quasi-totalité des cas. En revanche, beaucoup de gens attendent l’opération de reconstitution des registres de l’état civil pour se faire établir un extrait d’acte de naissance ou de jugement supplétif sans ignorer les difficultés d’accès aux villages.
C’est donc pour pallier ce déficit dans la couverture de l’opération qu’un délai supplémentaire de deux semaines avait été accordé par la Cei. Le financement est donc nécessaire pour ouvrir effectivement les 2 200 centres de collecte jamais visités par le renforcement des moyens de mobilité et le soutien à l’Institut national de la statistique, confronté à la défaillance de certains groupes électrogènes devant alimenter les machines dans les villages non électrifiés.
Paulin N. Zobo