L’opération risque de connaître de sérieux problèmes dans le Bas-Sassandra où des populations empêchent d’autres d’y participer.
L’information pourrait surprendre plus d’un. Mais au moment où nous mettions sous presse, les villages Emilekro et Scaf, dans le département de San-Pedro, sous-préfecture de Grand- Béréby, étaient interdits par deux autres villages en l’occurrence Roc Ouloudié, pour le premier cité, et Fayé, pour le second, de recevoir les agents des centres de collecte. Cette information qui fait grand bruit, actuellement, dans le milieu de la Cei à San-Pedro, a été, au départ, livrée par M. Kouamé Koffi Norbert, directeur régional de campagne dans le Bas-Sassandra du candidat Alassane Dramane Ouattara, au terme de la tournée qu’il a effectuée dans le département. Elle a été confirmée par la suite, par le président départemental de la Cei, M. Diabagaté Siaka que nous avons rencontré ce week-end, au siège de la Cei locale. Les raisons de ces interdictions diffèrent d’un village à un autre. Pour Emilekro, distant de 04 km de Roc Ouloudié, il est demandé aux habitants de ce village, peuplé pour la plupart de nationaux allogènes de venir se faire enrôler à Roc Ouloudié. Pour eux, Emilekro, bien que aujourd’hui plus peuplé, et plus grand, selon certaines informations doit demeurer un campement. Les responsables terriens de Roc Ouloudié demandent à la population de venir élire domicile chez eux. Selon Diabagaté Siaka, les habitants de Roc Ouloudié sont déterminés à faire respecter leur injonction au prix même de leur vie. A Scaf, autre village du département sur lequel plane une interdiction d’enrôlement, les villageois de Fayé sont tout aussi déterminés à faire appliquer la mesure qu’ils imposent. Là-bas, la raison est tout autre. Pour les «hommes forts de Fayé», Scaf est, en effet, à l’origine, une société qui est venue s’installer pour des travaux. Ceux-ci étant achevés, il y a de cela belle lurette, Scaf ne saurait être aujourd’hui un village reconnu au point de recevoir une équipe d’enrôlement. Pis, les habitants de Fayé, avec à leur tête le chef du village, s’accordent à dire que Scaf n’est peuplé que de non nationaux. Donc, point d’enrôlement. «Nous essayons au mieux de régler ce problème. Avec le Sous-préfet, nous négocions avec les chefs afin d’éviter les affrontements. Ces deux villages sont retenus pour accueillir des centres d’enrôlement. A Grand- Béréby, nous avons 29 centres à ouvrir. L’administration territoriale, en l’occurrence la préfecture de région, étant saisie, nous espérons que se problème sera vite réglé», a confié Diabagaté Siaka. Signalons que dans le département de San-Pedro 106.000 pétitionnaires ont été déjà enrôlés. Soit un taux de couverture de 70%. Avec la prorogation de deux semaines décidée par le gouvernement, ce chiffre pourrait s’accroître.
Martial Détchi
Correspondant régional
L’information pourrait surprendre plus d’un. Mais au moment où nous mettions sous presse, les villages Emilekro et Scaf, dans le département de San-Pedro, sous-préfecture de Grand- Béréby, étaient interdits par deux autres villages en l’occurrence Roc Ouloudié, pour le premier cité, et Fayé, pour le second, de recevoir les agents des centres de collecte. Cette information qui fait grand bruit, actuellement, dans le milieu de la Cei à San-Pedro, a été, au départ, livrée par M. Kouamé Koffi Norbert, directeur régional de campagne dans le Bas-Sassandra du candidat Alassane Dramane Ouattara, au terme de la tournée qu’il a effectuée dans le département. Elle a été confirmée par la suite, par le président départemental de la Cei, M. Diabagaté Siaka que nous avons rencontré ce week-end, au siège de la Cei locale. Les raisons de ces interdictions diffèrent d’un village à un autre. Pour Emilekro, distant de 04 km de Roc Ouloudié, il est demandé aux habitants de ce village, peuplé pour la plupart de nationaux allogènes de venir se faire enrôler à Roc Ouloudié. Pour eux, Emilekro, bien que aujourd’hui plus peuplé, et plus grand, selon certaines informations doit demeurer un campement. Les responsables terriens de Roc Ouloudié demandent à la population de venir élire domicile chez eux. Selon Diabagaté Siaka, les habitants de Roc Ouloudié sont déterminés à faire respecter leur injonction au prix même de leur vie. A Scaf, autre village du département sur lequel plane une interdiction d’enrôlement, les villageois de Fayé sont tout aussi déterminés à faire appliquer la mesure qu’ils imposent. Là-bas, la raison est tout autre. Pour les «hommes forts de Fayé», Scaf est, en effet, à l’origine, une société qui est venue s’installer pour des travaux. Ceux-ci étant achevés, il y a de cela belle lurette, Scaf ne saurait être aujourd’hui un village reconnu au point de recevoir une équipe d’enrôlement. Pis, les habitants de Fayé, avec à leur tête le chef du village, s’accordent à dire que Scaf n’est peuplé que de non nationaux. Donc, point d’enrôlement. «Nous essayons au mieux de régler ce problème. Avec le Sous-préfet, nous négocions avec les chefs afin d’éviter les affrontements. Ces deux villages sont retenus pour accueillir des centres d’enrôlement. A Grand- Béréby, nous avons 29 centres à ouvrir. L’administration territoriale, en l’occurrence la préfecture de région, étant saisie, nous espérons que se problème sera vite réglé», a confié Diabagaté Siaka. Signalons que dans le département de San-Pedro 106.000 pétitionnaires ont été déjà enrôlés. Soit un taux de couverture de 70%. Avec la prorogation de deux semaines décidée par le gouvernement, ce chiffre pourrait s’accroître.
Martial Détchi
Correspondant régional