Le ton était inamical et la tension électrique. L'assemblée générale extraordinaire du Syndicat national des cadres supérieurs de la santé de Côte d'Ivoire (Synacassci), qui a eu lieu hier à l'Insp d'Adjamé, a tenu toutes ses promesses. A l'arraché, le bureau exécutif a obtenu de l'assemblée d'accepter le protocole d'accord signé par les dix syndicats en grève avec le gouvernement (ministère de la Santé, de la Fonction et de l'Economie) le 10 mars. Devant une base chauffée à blanc décidée à en découdre, la direction a usé d'un trésor de diplomatie pour convaincre les délégués à renoncer pour le moment à la grève. Le Dr Boka Ernest, secrétaire général, soutenu par l'ex-leader du mouvement syndical, Dr Amichia Magloire, ont expliqué qu'il fallait tenir compte des acquis comme le décret (promis) l'intégration à la fonction publique des filles de salle pour la fin du mois de mars. A cette même date, un autre décret est prévu pour la régularisation de 108 filles travaillant au Chu de Yopougon depuis longtemps. Pour l'épineuse question de la revalorisation de la grille salariale, le gouvernement demande d'attendre la fin du mois d'avril afin d'avoir une meilleure visibilité dans le budget. Avant cette date, la question du glissement catégoriel sera examinée. Après de chaudes discussions, l'assemblée a décidé d'accorder la présomption de bonne foi au gouvernement en attendant la fin du mois de mars afin de s'assurer qu'il va respecter ses premiers engagements. Mais la direction des syndicats, instruite des expériences passées, entend prendre la nation à témoin au cours d'une rencontre avec la presse aujourd'hui.
Mamadou Doumbes
Mamadou Doumbes