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Société Publié le vendredi 13 mars 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Laurent Gbagbo à propos des ordures à Abidjan: "Nous avons notre part de responsabilité"

La commune d’Adjamé a servi de cadre le jeudi 12 mars 2009 au lancement de l’opération Ville propre dans le district d’Abidjan. Ce projet bénéficie d’une enveloppe de 6 milliards de FCFA compris dans les 50 milliards de FCFA décaissés par la Banque mondiale sous forme de don à la Côte d’Ivoire.

Le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, officialisant le lancement de l’opération a dit être offusqué par certains comportements qui ont conduit la ville d’Abidjan dans la situation actuelle. En décriant la situation de délabrement dans laquelle se trouve aujourd’hui, la ville d’Abidjan, elle qui a tant fait rêver des Africains et fasciner des investisseurs étrangers, ne l’est plus. Ce qui a fait dire au chef de l’Etat ceci : ‘’Abidjan est devenu un dépotoir d’ordures à ciel ouvert’’. Tout en situant la responsabilité des uns et des autres, Laurent Gbagbo estime que c’est une situation qui incombe à tout le monde. «Nous avons notre part de responsabilité. C’est parce que nous n’avons pas suivi de façon sérieuse l’évolution de la démographie à Abidjan que nous avons continué à vivre et à travailler comme si nous étions en 1960», s’est-il justifié. A entendre le Président de la République, à cette période (1960) la Côte d’Ivoire comptait que 3 millions d’habitants et la ville d’Abidjan en avait que 300 à 400.000 habitants. Mais aujourd’hui, explique Laurent Gbagbo, la Côte d’Ivoire compte plus de 20 millions d’habitants et 5 et 6 millions d’habitants pour la seule ville d’Abidjan. Partant cette évolution démographique, le chef de l’Etat a souligné que la production de déchets par cette population croissante ne peut être la même que celle de 300 ou 400.000 habitants. «Nous qui avons connu Abidjan, il y a 40 ans, ne la reconnaissons plus», a-t-il dit. Avant d’ajouter : «nous avons accumulé des erreurs». Selon Laurent Gbagbo, il y a des décisions qui devraient être prises et qui n’ont jamais été prises. A l’en croire, ce sont autant de manquements qui ont conduit à la situation actuelle. C’est pourquoi, il n’a pas manqué de féliciter les partenaires économiques, notamment la Banque mondiale, qui a décidé d’accompagner la Côte d’Ivoire, en mettant à sa disposition la somme de 50 milliards de FCFA dont 6 milliards de FCFA serviront au ramassage des ordures dans le district d’Abidjan. Avant le chef de l’Etat, Madani Tall, directeur des opérations de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire, a expliqué le sens du don de l’institution. Selon lui, il s’agit d’aider la Côte d’Ivoire à rendre l’environnement sain et à préserver la santé de la population. Car, dit-il, l’insalubrité est une source de maladie. Par conséquent, une ville salle n’est pas susceptible d’attirer des investisseurs et des touristes. Ce qui représenterait un handicap pour le pays. Madani Tall a estimé qu’il est temps que la Côte d’Ivoire s’en débarrasse maintenant. Abondant dans le même sens, le ministre de la Ville et de la Salubrité urbaine, Mel Eg Théodore a demandé que la lutte contre l’insalubrité soit l’affaire de tout le monde.. Le maire Youssouf Sylla a pour sa part remercié le chef de l’Etat Laurent Gbagbo pour avoir choisi sa commune pour abriter le lancement de l’opération de ramassage d’ordures dans le district d’Abidjan. L’opération d’enlèvement des dépôts sauvages dans le district d’Abidjan dénommée «opération Ville propre» est la première activité majeure de la composante III : déchets solides du projet d’urgence d’infrastructures urbaines (PUIUR).

Honoré Kouassi
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