L’opération d’enrôlement des Ivoiriens de France doit en principe démarrer le 14 mars. Une délégation de la Cei est sur place pour mener à bien le processus qui s’étend sur 18 jours et qui doit prendre en compte 23.000 Ivoiriens à travers l’Hexagone.
Retenue il y a quelques mois pour accueillir des agents de la Cei (Commission électorale indépendante), la ville de Toulouse a été finalement retirée de la liste de villes de l’Hexagone. « Nous ne pouvons pas ouvrir le centre de Toulouse. Avec la mort du consul, c’est son collègue de Bordeaux qui assure l’intérim. Or, ce dernier part en vacances et nous n’avons pas d’autre interlocuteur pour Toulouse. Les Ivoiriens de cette ville doivent donc se déplacer à Bordeaux pour s’enrôler », a indiqué Alain Dogou (Vice-président de la Cei). Au cours d’une réunion d’information qui a réuni une poignée d’Ivoiriens de Paris, mercredi en début de soirée, la délégation conduite par M. Dogou a livré les informations utiles pour un bon déroulement de l’opération dans toute la France.
Au total, ce sont 19 équipes de la Cei (y compris les autres structures concernées par l’enrôlement et l’identification) qui assureront les opérations dans les villes françaises retenues. A savoir : Paris, Lille, Bordeaux, Lyon, Nancy-Strasbourg et Marseille.
La Commission électorale prévoit d’enrôler près de 23 mille Ivoiriens en 18 jours, soit près de 1.275 personnes par jour. Une gageure, si l’on tient compte de l’éloignement des centres (les plus téméraires devront parcourir des centaines de kilomètres pour le centre le plus proches) et des horaires de travail très serrés. « Si nous constatons de l’affluence, il n’y a pas de raison de ne pas ajouter un ou deux jours de plus » a tenté de rassurer Alain Dogou, en réaction aux protestations et inquiétudes soulevées par des responsables de partis politiques et d’association. Pour ces derniers, moins de trois semaines ne suffiront pas à enrôler la totalité des Ivoiriens de l’Hexagone estimés à près de 200 mille personnes si l’on englobe les « sans-papiers ».
Pour les membres de la délégation de la Cei, la France est le pays qui s’est taillé la part du lion, dans la répartition concoctée pour les pays étrangers. Sur les 60 équipes définies pour les 20 pays choisis pour enrôler les Ivoiriens de la diaspora, la France, à elle seule a 19 équipes (dont 10 pour Paris). Les USA et le Canada, dans leur immensité n’accueilleront que neuf équipes.
Pour la phase d’enrôlement et d’identification à proprement parler, Me Konaté Fakih a rappelé les documents à fournir par les pétitionnaires. Il s’agit d’un acte de naissance ou d’un jugement supplétif en sus d’un certificat de nationalité pour les personnes ayant entre 16 et 18 ans. Quant aux autres, un acte de naissance suffira. Les naturalisés français, quant à eux, sont invités à se faire délivrer des extraits ou autres documents attestant de leur « ivoirité » dans les différents consulats.
En principe, c’est ce 14 mars que devraient démarrer les opérations sur l’ensemble du territoire français. Une date incertaine, selon la délégation de la Cei qui n’est pas sûre de l’arrivée à temps des agents de Sagem Sécurité et ceux de l’Ins pour des questions de visa.
En attendant, les agents locaux retenus, eux, sont en formation depuis hier. Deux critères ont présidé à leur recrutement : la nationalité ivoirienne et la possession d’un diplôme, au moins le Bepc.
Pour apaiser ceux qui voient la fraude partout, Bamba Yacouba estime que tout est mis en œuvre pour démasquer les cas de tricherie. « S’il y a eu fraude, c’est que tous les agents sont complices. Nous avons des systèmes qui permettent de détecter les doublons », assure-t-il.
Les Ivoiriens de Paris et sa banlieue ont deux centres à leur disposition : le site du 102 avenue Raymond Poincaré et celui du 24 boulevard Suchet, tous situés dans le XVIème arrondissement.
La balle est désormais dans le camp des partis politiques et associations qui devront redoubler d’ardeur pour mobiliser massivement leurs adhérents.
Karim Wally, Correspondant permanent à Paris
Retenue il y a quelques mois pour accueillir des agents de la Cei (Commission électorale indépendante), la ville de Toulouse a été finalement retirée de la liste de villes de l’Hexagone. « Nous ne pouvons pas ouvrir le centre de Toulouse. Avec la mort du consul, c’est son collègue de Bordeaux qui assure l’intérim. Or, ce dernier part en vacances et nous n’avons pas d’autre interlocuteur pour Toulouse. Les Ivoiriens de cette ville doivent donc se déplacer à Bordeaux pour s’enrôler », a indiqué Alain Dogou (Vice-président de la Cei). Au cours d’une réunion d’information qui a réuni une poignée d’Ivoiriens de Paris, mercredi en début de soirée, la délégation conduite par M. Dogou a livré les informations utiles pour un bon déroulement de l’opération dans toute la France.
Au total, ce sont 19 équipes de la Cei (y compris les autres structures concernées par l’enrôlement et l’identification) qui assureront les opérations dans les villes françaises retenues. A savoir : Paris, Lille, Bordeaux, Lyon, Nancy-Strasbourg et Marseille.
La Commission électorale prévoit d’enrôler près de 23 mille Ivoiriens en 18 jours, soit près de 1.275 personnes par jour. Une gageure, si l’on tient compte de l’éloignement des centres (les plus téméraires devront parcourir des centaines de kilomètres pour le centre le plus proches) et des horaires de travail très serrés. « Si nous constatons de l’affluence, il n’y a pas de raison de ne pas ajouter un ou deux jours de plus » a tenté de rassurer Alain Dogou, en réaction aux protestations et inquiétudes soulevées par des responsables de partis politiques et d’association. Pour ces derniers, moins de trois semaines ne suffiront pas à enrôler la totalité des Ivoiriens de l’Hexagone estimés à près de 200 mille personnes si l’on englobe les « sans-papiers ».
Pour les membres de la délégation de la Cei, la France est le pays qui s’est taillé la part du lion, dans la répartition concoctée pour les pays étrangers. Sur les 60 équipes définies pour les 20 pays choisis pour enrôler les Ivoiriens de la diaspora, la France, à elle seule a 19 équipes (dont 10 pour Paris). Les USA et le Canada, dans leur immensité n’accueilleront que neuf équipes.
Pour la phase d’enrôlement et d’identification à proprement parler, Me Konaté Fakih a rappelé les documents à fournir par les pétitionnaires. Il s’agit d’un acte de naissance ou d’un jugement supplétif en sus d’un certificat de nationalité pour les personnes ayant entre 16 et 18 ans. Quant aux autres, un acte de naissance suffira. Les naturalisés français, quant à eux, sont invités à se faire délivrer des extraits ou autres documents attestant de leur « ivoirité » dans les différents consulats.
En principe, c’est ce 14 mars que devraient démarrer les opérations sur l’ensemble du territoire français. Une date incertaine, selon la délégation de la Cei qui n’est pas sûre de l’arrivée à temps des agents de Sagem Sécurité et ceux de l’Ins pour des questions de visa.
En attendant, les agents locaux retenus, eux, sont en formation depuis hier. Deux critères ont présidé à leur recrutement : la nationalité ivoirienne et la possession d’un diplôme, au moins le Bepc.
Pour apaiser ceux qui voient la fraude partout, Bamba Yacouba estime que tout est mis en œuvre pour démasquer les cas de tricherie. « S’il y a eu fraude, c’est que tous les agents sont complices. Nous avons des systèmes qui permettent de détecter les doublons », assure-t-il.
Les Ivoiriens de Paris et sa banlieue ont deux centres à leur disposition : le site du 102 avenue Raymond Poincaré et celui du 24 boulevard Suchet, tous situés dans le XVIème arrondissement.
La balle est désormais dans le camp des partis politiques et associations qui devront redoubler d’ardeur pour mobiliser massivement leurs adhérents.
Karim Wally, Correspondant permanent à Paris