La rencontre entre le Président Gbagbo et les enseignants a effectivement eu lieu hier au palais présidentiel. Au terme de plus de deux (02) heures d'échanges entre les parties en présence, les grévistes sont retournés chez eux les mains vides. Le Chef de l'Etat, en ce qui concerne la principale revendication des enseignants, à savoir le profil de carrière, les a renvoyés plutôt aux fameuses initiatives PPTE (Pays pauvres, très endettés). La Côte d'Ivoire, selon lui, sera fixée sur son élection à ce programme le 27 mars prochain et, c'est à partir de là seulement qu'il décidera de la conduite à tenir. Toutefois, pour se débarrasser de ses hôtes, le chef de l’Etat a fait quelques petits gestes en leur faveur. Gbagbo, il fallait s'y attendre et comme pour désavouer ses ministres qui d'ailleurs ont été hués par le public à en croire Soro et ses camarades, a ordonné la libération des enseignants chicotés, arrêtés et détenus à la préfecture de police. Il a également ordonné que les salaires des enseignants qui avaient été suspendus ou subis des ponctions, soient rétablis et reversés dès ce lundi. En outre, toujours dans sa logique de culpabiliser ses collaborateurs directs (Hubert Oulaye et Bleu Lainé) le Chef de l'Etat les a dessaisis du dossier du profil de carrière. Désormais, cette question, au regard de cette décision relèvera de la seule compétence de la présidence. Voilà donc ce que le gouvernement a pu concéder aux enseignants après une grève qui a duré près d'une semaine. Soro Mamadou et ses camarades, pour leur part, tiennent aujourd'hui une conférence de presse pour annoncer certainement la reprise des cours dès ce lundi. Mais aussi de décider peut-être de la suite à donner à leur lutte revendicative.
Djè KM
Djè KM