x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le samedi 14 mars 2009 | Nord-Sud

Secondaire Public - Après la rencontre : Gbagbo-enseignants grévistes - Les cours reprennent lundi

Le chef de l'Etat a appelé les enseignants du secondaire public à regagner les classes dès lundi. Il promet le rétablissement de tous les salaires retenus pour raison de grève et de nouvelles discussions sur la nouvelle grille indiciaire. Déjà, en début de soirée, les grévistes incarcérés depuis mercredi ont été libérés.

Les choses se sont déroulées comme prévu hier au palais présidentiel. Le chef de l'Etat a demandé aux grévistes du secondaire public de reprendre les cours dès lundi. En échange, Laurent Gbagbo a promis la libération des enseignants arrêtés mercredi et jeudi, et le payement de tous les salaires retenus pour raison de grève depuis 2007. S'agissant du problème de fond relatif à la revalorisation de la grille indiciaire des formateurs, le président de la République a donné rendez-vous à ses interlocuteurs dans la deuxième quinzaine du mois d'avril. D'ici là, il espère que la Côte d'Ivoire sera élue à l'Initiative des pays pauvres très endettés (PPTE), et pourra garder 500 milliards sur les 700 milliards Fcfa que lui coûtent chaque année le remboursement de sa dette extérieure. A en croire Laurent Gbagbo, l'une des conditions pour cette élection est que la masse salariale n'explose pas. Il a promis se saisir personnellement du dossier de ses ex-collègues. Des commissions devront plancher sur le sujet et lui rendre compte au plus tard le 15 avril, en vue de la poursuite du dialogue direct qu'il a entamé hier avec les protestataires. En d'autres termes, les ministères de l'Education nationale et de la Fonction publique sont dessaisis. Cette décision a été acclamée par les enseignants qui ruminent encore la dernière sortie télévisée de Gilbert Bleu-Lainé et de Hubert Oulaye. Dimanche dernier, le ministre de la Fonction publique a encore soutenu que leur arrêt de travail n'était pas conforme à la procédure réglémentaire, quand son collègue de l'Education nationale a estimé que les grévistes s'exposaient à des sanctions. C'est donc sans surprise que les deux personnalités ont été conspuées à leur arrivée dans le public. Il a fallu que Soro Mamadou, porte-parole des syndicats grévistes prennent le micro pour ramener le calme : « Ce sont des ministres de la Republique, il ne faut pas les traiter ainsi. » N'Dri Kouamé Benjamin, porte-parole du collectif qui a tenté de casser la grève, en vain, a lui aussi essuyé la colère de l'assemblée. Son discours a dû être interrompu tant le chahut fusait de partout.
Des ministres hués

S'adressant au chef de l'Etat, le secrétaire général du Syndicat national des enseignants du second dégré (Synesci) a déclaré : « Ce jour, ce que les enseignantes et les enseignants de Côte d'Ivoire attendent de vous, c'est un mot qui va effacer tous les maux causés par des pratiques indignes de la Côte d'Ivoire dont vous avez toujours rêvée. Soucieux de l'importance de l'école dans le développement d'une nation, vous n'avez ménagé aucun effort pour réparer l'injustice salariale ou le raccrochage des enseignants que nous avons vécu dix ans durant, de 1991 à 2001. » Il a ajouté que son collectif se prononcera sur les prépositions du palais au cours d'une conférence de presse prévue ce samedi. Selon toute vraisemblance, il s'agira de lever le mot d'ordre de grève pour décrisper la tension sociale et donner des chances d'aboutissement au processus ouvert par le premier magistrat du pays. Soro Mamadou a annoncé les couleurs à la préfecture de police. Venu assister à la libération de ses camarades emprisonnés en ces lieux depuis mercredi, le leader syndical leur a adressé un message de satisfaction : « C'est vous qui avez permis que le combat aille jusqu'au bout. Je suis venu sur votre lieu d'incarcération pour vous transmettre notre salut syndical et fraternel. La lutte passe aussi par là. N'oublions pas que c'est la réponse collective qui a permis d'obtenir le résultat que nous avons aujourd'hui. A la présidence, nous avons obtenu votre libération, le reversement de toutes les retenues opérées sur nos salaires pour raison de grève. Nous aussi obtenu le dialogue direct avec le président sur la revalorisation de notre grille indiciaire. » Sur ces mots, les détenus fraichement relâchés ont manifesté leur joie. Certains ont esquissé des pas de danse. Puis le groupe s'est dispersé pour se retrouver aujourd'hui.

Cissé Sindou
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ