Trois heures de vacarme, hier, au cabinet du maire de Bouaké. Des conducteurs de mototaxi ont envahi les bureaux de la mairie aux environs de 9h30. Diomandé Salif, président des syndicats des motos taxis de Belleville, explique les causes de ce mécontentement :« Depuis hier (Ndlr, jeudi 12 mars) des agents de la mairie ont mis en fourrière certaines motos, au motif qu'ils doivent payer des taxes à la mairie. Il y a trop de taxes. Nous sommes venus demander à la mairie d'arrêter les taxes au niveau des motos taxis ». Les adjoints au maire ont entamé les pourparlers avec une délégation des manifestants. Pendant que la rencontre se déroulait à huis clos, la tension montait dehors. Certains conducteurs d'engins ont tenté de forcer le passage. Ils se sont heurtés aux agents de la police municipale. D'autres plus excités ont décidé de barricader la voie publique qui mène à N'gattakro. « On ne refuse pas de payer les taxes. Mais il y en a trop. Au début, nous avons payé 3.000 Fcfa pour le macaron. Et chaque jour de travail, on verse 100 francs comme patente. Depuis hier, les agents de la mairie nous demandent de verser en plus 2.000 francs pour la taxe de stationnement et 3.000 francs pour l'autorisation de circuler», a expliqué, Solo, l'un d'eux.
A la fin de la rencontre, le chef du service Transport de la mairie, Fofana Béma, a parlé d'un « malentendu » entre les agents et les leaders syndicaux. « Mais nous nous sommes compris. L'adjoint au maire a décidé de suspendre les 2.000 francs de frais de taxe de stationnement; en plus les motos mises en fourrière seront libérées. Entre temps des rencontres sont prévues avec les différents syndicats pour plus d'informations», a-t-il indiqué. Les deux roues ont repris le travail à la grande satisfaction de leurs clients qui avaient commencé par emprunter les taxis ou regagner leurs domiciles à pied. Joint au téléphone, le maire a déploré cet incident. « Le ministre des Transports a demandé qu'on supprime les motos taxis étant entendu que la loi n'autorise aucunement ce type de transport dans notre pays. Nous sommes en train de faire entorse à la loi étant entendu que nous sommes dans un processus de sortie de crise. Ils ne nous facilitent pas la tâche », a soutenu Fanny Ibrahim.
Allah Kouamé
Correspondant régional
A la fin de la rencontre, le chef du service Transport de la mairie, Fofana Béma, a parlé d'un « malentendu » entre les agents et les leaders syndicaux. « Mais nous nous sommes compris. L'adjoint au maire a décidé de suspendre les 2.000 francs de frais de taxe de stationnement; en plus les motos mises en fourrière seront libérées. Entre temps des rencontres sont prévues avec les différents syndicats pour plus d'informations», a-t-il indiqué. Les deux roues ont repris le travail à la grande satisfaction de leurs clients qui avaient commencé par emprunter les taxis ou regagner leurs domiciles à pied. Joint au téléphone, le maire a déploré cet incident. « Le ministre des Transports a demandé qu'on supprime les motos taxis étant entendu que la loi n'autorise aucunement ce type de transport dans notre pays. Nous sommes en train de faire entorse à la loi étant entendu que nous sommes dans un processus de sortie de crise. Ils ne nous facilitent pas la tâche », a soutenu Fanny Ibrahim.
Allah Kouamé
Correspondant régional