Sauf changement de dernière minute, le président Laurent Gbagbo entreprendra à la fin de ce mois une visite d’Etat dans la région de l’Ouest montagneux. Avant le jour-j, les populations des départements de Man, Biankouma, Danané et Zouan-hounien ont, dans une déclaration dont la copie nous est parvenue, émis des préalables à cette tournée du chef de l’Etat sur leurs terres. La voici.
«Les accords politiques de Ouagadougou à l’origine du processus de paix en Côte d’Ivoire ont occasionné le début de réunification territoire Ivoirien d’antan scindé en deux du fait de la guerre.
A la faveur de cette relative accalmie, vous sillonnez tout le territoire national afin de vous rendre compte que la terre d’Eburnie est effectivement réunifiée.
C’est dans ce cadre que vous envisagez de vous rendre dans le grand Ouest d’ici peu.
Monsieur le Président, vous êtes sans ignorer que le peuple DAN, peuple de paix et d’hospitalité, qui n’a rien contre votre personne et vos activités de Chef d’Etat, a payé le plus lourd tribut de cette guerre dont il ignore les tenants et les aboutissants.
Outre la vétusté des infrastructures économiques et sociales (routes, hôpitaux, écoles…), l’absence répétée des autorités préfectorales qui tarde à faire avancer l’enrôlement dans notre région dont le taux de couverture actuel est de 19%.
Monsieur le Président, le peuple DAN est meurtri, affligé, endeuillé et est dans le recueillement total au point où sa dignité est bafouée.
En effet, vous le savez autant que nous que la dignité de tout peuple Africain est la plus grande valeur qu’on lui doit et celle-ci se mesure par le traitement qu’on lui accorde et surtout par la considération dont fait l’objet son leader, son guide, sa référence.
Et pourtant, le Général Robert, ancien Chef d’Etat, leader charismatique du peuple DAN, en qui tout ce peuple se reconnaît, qui a toujours manifesté sa bonne foi à votre égard, vous le savez bien, que vous appeliez affectueusement « Beau Frère» a été exécuté le 19 septembre 2002 comme un vulgaire bandit sous le regard amusé de vos proches collaborateurs : Lida Kouassi Moïse, Affi N’Guessan Pascal et Alain Toussaint, qui ont clairement affirmé que le Général allait à la RTI pour prendre le pouvoir d’Etat quand il a été abattu par les forces de défense et de sécurité. Pis, sous vos auspices, jusqu’aujourd’hui, le corps du Général n’a pas encore reçu de cérémonie funèbre et de sépulture digne de son rang conformément à nos coutumes.
Vous l’avez enterré comme une personne anonyme à Abidjan, à l’Indénié sans vous référer à son peuple que nous sommes sans tenir compte de son statut de Chef (Roi) de chez nous. Vous avez agi selon vos desideratas.
Le peuple DAN, dans toutes ses composantes, considère cet autre acte comme un affront, une atteinte à sa dignité, une volonté de le bafouer.
Nous nous posons la question de l’opportunité de votre visite dans notre région si tel est que nous sommes victimes d’humiliation dans nos corps dans ce que nous avons de plus grand, de plus cher.
Ne serait-ce pas une volonté de nous rabaisser davantage ?
Monsieur le Président, le peuple DAN, n’est aucunement contre votre visite sur ses terres. Cependant, il exige avant votre arrivée de lever des préalables qui, en son sens, sont indispensables pour rétablir sa dignité bafouée et raviver la flamme de fraternité et de la cohésion sociale dans le Grand Ouest.
Nous exigeons que le corps de notre leader et guide Robert Guéi précède votre arrivée afin que le peuple lève le deuil qui le frappe depuis sept (7) ans.
Que vous établissez devant toute la Nation les circonstances réelles de la mort du Général Robert Guéi afin qu’il reçoive les honneurs dus à son rang de Chef d’Etat.
Bien entendu, vous êtes Chef d’Etat, votre décision est souveraine et vous pouvez choisir l’option qui vous convient. Mais n’oubliez pas que les DAN vous conseillent de tenir compte de leurs exigences afin que vous receviez un accueil digne de votre rang.
Si vous persistez à ne pas lui reconnaître ce droit, il ne saurait vous souhaiter la bienvenue sur ses terres. Les chants qui vous accueilleront seront leurs pleurs. L’eau qu’on vous offrira sera leurs larmes. La terre des montagnes vous réclamera justice».
Fait à Abidjan le 05 Mars 2009
Ampliation :Primature, Ambassades, Onuci, Lidho, Midh, UE, Licorne
N.B Le titre et le chapeau sont de la rédaction
«Les accords politiques de Ouagadougou à l’origine du processus de paix en Côte d’Ivoire ont occasionné le début de réunification territoire Ivoirien d’antan scindé en deux du fait de la guerre.
A la faveur de cette relative accalmie, vous sillonnez tout le territoire national afin de vous rendre compte que la terre d’Eburnie est effectivement réunifiée.
C’est dans ce cadre que vous envisagez de vous rendre dans le grand Ouest d’ici peu.
Monsieur le Président, vous êtes sans ignorer que le peuple DAN, peuple de paix et d’hospitalité, qui n’a rien contre votre personne et vos activités de Chef d’Etat, a payé le plus lourd tribut de cette guerre dont il ignore les tenants et les aboutissants.
Outre la vétusté des infrastructures économiques et sociales (routes, hôpitaux, écoles…), l’absence répétée des autorités préfectorales qui tarde à faire avancer l’enrôlement dans notre région dont le taux de couverture actuel est de 19%.
Monsieur le Président, le peuple DAN est meurtri, affligé, endeuillé et est dans le recueillement total au point où sa dignité est bafouée.
En effet, vous le savez autant que nous que la dignité de tout peuple Africain est la plus grande valeur qu’on lui doit et celle-ci se mesure par le traitement qu’on lui accorde et surtout par la considération dont fait l’objet son leader, son guide, sa référence.
Et pourtant, le Général Robert, ancien Chef d’Etat, leader charismatique du peuple DAN, en qui tout ce peuple se reconnaît, qui a toujours manifesté sa bonne foi à votre égard, vous le savez bien, que vous appeliez affectueusement « Beau Frère» a été exécuté le 19 septembre 2002 comme un vulgaire bandit sous le regard amusé de vos proches collaborateurs : Lida Kouassi Moïse, Affi N’Guessan Pascal et Alain Toussaint, qui ont clairement affirmé que le Général allait à la RTI pour prendre le pouvoir d’Etat quand il a été abattu par les forces de défense et de sécurité. Pis, sous vos auspices, jusqu’aujourd’hui, le corps du Général n’a pas encore reçu de cérémonie funèbre et de sépulture digne de son rang conformément à nos coutumes.
Vous l’avez enterré comme une personne anonyme à Abidjan, à l’Indénié sans vous référer à son peuple que nous sommes sans tenir compte de son statut de Chef (Roi) de chez nous. Vous avez agi selon vos desideratas.
Le peuple DAN, dans toutes ses composantes, considère cet autre acte comme un affront, une atteinte à sa dignité, une volonté de le bafouer.
Nous nous posons la question de l’opportunité de votre visite dans notre région si tel est que nous sommes victimes d’humiliation dans nos corps dans ce que nous avons de plus grand, de plus cher.
Ne serait-ce pas une volonté de nous rabaisser davantage ?
Monsieur le Président, le peuple DAN, n’est aucunement contre votre visite sur ses terres. Cependant, il exige avant votre arrivée de lever des préalables qui, en son sens, sont indispensables pour rétablir sa dignité bafouée et raviver la flamme de fraternité et de la cohésion sociale dans le Grand Ouest.
Nous exigeons que le corps de notre leader et guide Robert Guéi précède votre arrivée afin que le peuple lève le deuil qui le frappe depuis sept (7) ans.
Que vous établissez devant toute la Nation les circonstances réelles de la mort du Général Robert Guéi afin qu’il reçoive les honneurs dus à son rang de Chef d’Etat.
Bien entendu, vous êtes Chef d’Etat, votre décision est souveraine et vous pouvez choisir l’option qui vous convient. Mais n’oubliez pas que les DAN vous conseillent de tenir compte de leurs exigences afin que vous receviez un accueil digne de votre rang.
Si vous persistez à ne pas lui reconnaître ce droit, il ne saurait vous souhaiter la bienvenue sur ses terres. Les chants qui vous accueilleront seront leurs pleurs. L’eau qu’on vous offrira sera leurs larmes. La terre des montagnes vous réclamera justice».
Fait à Abidjan le 05 Mars 2009
Ampliation :Primature, Ambassades, Onuci, Lidho, Midh, UE, Licorne
N.B Le titre et le chapeau sont de la rédaction