Un face-à- face enlevé entre Tia Koné et la jeunesse de Biankouma a eu lieu hier à la résidence du haut magistrat à Man. Il y avait un seul point à l’ordre du jour : la visite de Gbagbo dans la région. De midi à quatorze heures, la jeunesse de Biankouma qui avait deux porte-parole n’a pas masqué ses vérités au président de la Cour suprême. Le premier à s’exprimer a été Tia Bami qui a parlé au nom de la jeunesse de Biankouma résidant à Abidjan. Il a lu une lettre ouverte au président de la République. Tia Koné a été chargé de la remettre à Seri Gnoleba l’ancien ministre afin que le chef de l’Etat la lise. Le point saillant de ce courrier est la demande de réhabilitation du général Guéï Robert. Le deuxième orateur Maninga Jean Jacques, a parlé au nom de la jeunesse de Biankouma résidant dans les 18 montagnes. Son intervention s’articulait autour de trois axes. Primo, le transfert de la dépouille de Guéï au village avec des funérailles dignes de son rang. Secundo, le retour de l’entente entre les enfants de Guei qui sont divisés. Tertio, l’apport des cadres de Biankouma dans le développement de leur région. En réponse à ces observations, Tia Koné a demandé aux jeunes de dépassionner le débat vu que pour ce qui concerne la réhabilitation de l’ancien chef de l’Etat , c’est réglé puisque Bra Kanon, l’envoyé de Gbagbo, a clairement indiqué que Guéï n’a aucun lien avec la rébellion. Il a ensuite rassuré les jeunes que des funérailles seront organisées au village pour Guei quand sa famille le décidera. De commun accord, les participants à la réunion d’hier sont convenus que pour la visite de Gbagbo, il n’y aura pas de danse lors de l’étape de Kabacouma puisque le village est en deuil.
Mayéré Ben Sadia
Correspondant régional
Mayéré Ben Sadia
Correspondant régional