Tous les syndicats de la Fonction publique qui luttent avec des moyens légaux comme illégaux pour la hausse des salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat, depuis le déclenchement de la guerre imposée à la Côte d’Ivoire en 2002, savent désormais à quoi s’en tenir. Le président de la République, qui recevait hier au palais de la Présidence, les enseignants du secondaire public en grève illimitée depuis quelques jours, a mis fin aux faux débats et aux passions inutiles qui se sont traduits sur le terrain syndical par des grèves “intempestives, sauvages et incompréhensibles”. “Je n’augmenterai aucun fonctionnaire d’un franc par rapport aux gains que la Côte d’Ivoire va avoir d’ici deux semaines», a-t-il tranché. Il a annoncé à ses hôtes que le 27 mars prochain, les bailleurs de fonds prendront une décision qui réduira la dette ivoirienne. Il leur a expliqué qu’au lieu de 700 milliards FCFA à rembourser par an, la Côte d’Ivoire rembour-sera désormais 200 milliards FCFA, soit, dit-il, un gain de 500 milliards FCFA. “Ce qui importe c’est la question des finances publiques. Nous avons négocié avec les bailleurs de fonds et nous négocions bien. Ce n’est pas nous enseignants qui allons porter le flambeau pour faire déraper la masse salariale” a déclaré Laurent Gbagbo. Il a rappelé aux enseignants, leur devoir pédagogique envers leurs élèves en particulier et les ivoiriens en général. Le président de la République leur a expliqué que la Côte d’Ivoire est en train de sortir de la crise et que la patience doit prévaloir. Laurent Gbagbo a demandé à tous les syndicats de se constituer en commission et aux responsables de se rendre à son bureau dans la première quinzaine du mois d’avril pour un dialogue direct.
Le SYNESCI tendance Soro Mamadou a plaidé auprès du chef de l’Etat pour le rétablissement immédiat des salaires suspendus des enseignants grévistes pour mettre fin aux souffrances de ces derniers. Laurent Gbagbo, en bon père, de famille n’a pas fait de difficulté. Cependant, il leur a dit ses vérités.
“Regardons-nous les yeux dans les yeux. J’ai fait la grève plusieurs fois. Une fois, j’ai fait trois mois sans salaire. Il faut qu’on comprenne qu’elle est légale. Un citoyen a le droit de faire grève mais il a le droit de savoir que le gouvernement a le droit de couper son salaire. Un jour qui n’est pas œuvré est un jour qui n’est pas payé. J’ai des arguments de droit mais je ne vous ai pas appelé pour une confrontation mais pour trouver des solutions», a martelé le président de la République qui a égrené tous ses actes sociaux depuis son arrivée au pouvoir pour rendre heureux les fonctionnaires. Entre autres, le décrochage des enseignants, le nouveau statut des policiers, de tous les personnels sortis de l’ENA, la revalorisation de la fonction de magistrat, des diplomate , du personnel des affaires maritimes et portuaires, des Eaux et Forêts, le relèvement du niveau de recrutement des surveillants des établissements pénitentiaires etc. Pour lui, cela a induit d’importantes incidences financières. Laurent Gbagbo a ordonné au ministre de l’Intérieur de libérer tous les enseignants grévistes emprisonnés à la préfecture de police d’Abidjan et dans les différents commissariats de police. Il a posé cependant une condition : que tous les enseignants reprennent le travail dès lundi prochain. Ce que ses hôtes ont accepté sans problème après l’avoir ovationné à tout rompre.
L’on retient de cette rencontre que la moisson a été maigre pour Soro Mamadou et ses militants. Ils se contentent de la libération de leurs collègues et du rétablissement de leurs salaires. Ils étaient surtout venus pour obtenir un décret sur leur nouvelle grille indiciaire mais ils ont été mis devant les réalités financières du moment par le président de la République. Six membres du gouvernement Hubert Oulaye, de la Fonction publique, Bleu Lainé de l’Education nationale, Désiré Tagro de l’Intérieur, Christine Adjobi de la lutte contre le sida, Patrick Achi des infrastructures, Dosso Moussa de l’enseignement technique et de la formation professionnelle étaient aux cotés du chef de l’Etat.
Charles Bédé
Le SYNESCI tendance Soro Mamadou a plaidé auprès du chef de l’Etat pour le rétablissement immédiat des salaires suspendus des enseignants grévistes pour mettre fin aux souffrances de ces derniers. Laurent Gbagbo, en bon père, de famille n’a pas fait de difficulté. Cependant, il leur a dit ses vérités.
“Regardons-nous les yeux dans les yeux. J’ai fait la grève plusieurs fois. Une fois, j’ai fait trois mois sans salaire. Il faut qu’on comprenne qu’elle est légale. Un citoyen a le droit de faire grève mais il a le droit de savoir que le gouvernement a le droit de couper son salaire. Un jour qui n’est pas œuvré est un jour qui n’est pas payé. J’ai des arguments de droit mais je ne vous ai pas appelé pour une confrontation mais pour trouver des solutions», a martelé le président de la République qui a égrené tous ses actes sociaux depuis son arrivée au pouvoir pour rendre heureux les fonctionnaires. Entre autres, le décrochage des enseignants, le nouveau statut des policiers, de tous les personnels sortis de l’ENA, la revalorisation de la fonction de magistrat, des diplomate , du personnel des affaires maritimes et portuaires, des Eaux et Forêts, le relèvement du niveau de recrutement des surveillants des établissements pénitentiaires etc. Pour lui, cela a induit d’importantes incidences financières. Laurent Gbagbo a ordonné au ministre de l’Intérieur de libérer tous les enseignants grévistes emprisonnés à la préfecture de police d’Abidjan et dans les différents commissariats de police. Il a posé cependant une condition : que tous les enseignants reprennent le travail dès lundi prochain. Ce que ses hôtes ont accepté sans problème après l’avoir ovationné à tout rompre.
L’on retient de cette rencontre que la moisson a été maigre pour Soro Mamadou et ses militants. Ils se contentent de la libération de leurs collègues et du rétablissement de leurs salaires. Ils étaient surtout venus pour obtenir un décret sur leur nouvelle grille indiciaire mais ils ont été mis devant les réalités financières du moment par le président de la République. Six membres du gouvernement Hubert Oulaye, de la Fonction publique, Bleu Lainé de l’Education nationale, Désiré Tagro de l’Intérieur, Christine Adjobi de la lutte contre le sida, Patrick Achi des infrastructures, Dosso Moussa de l’enseignement technique et de la formation professionnelle étaient aux cotés du chef de l’Etat.
Charles Bédé