Une élection est une sorte de combat politique et pacifique. Il ne faut pas qu’elle dégénère en violence. C’est un combat oral. Quelqu’un gagne et l’autre non. Mais celui qui ne gagne pas n’a pas perdu. C’est toute la Côte d’Ivoire qui gagne». Voilà schématisé le processus électoral par M. Steeven Wagenser, Conseiller technique principal du Projet Pnud/Assistance électoral tel qu’il souhaite le voir se dérouler. Il a exprimé sa vision au cours d’une conférence publique qu’il a prononcée samedi aux II Plateaux. C’était à l’invitation de la Coalition de la société civile pour la paix et la démocratie en Côte d’Ivoire (Cosopci). Soucieuse de la tenue effective des élections cette année, la coalition qui a pour coordonnateur M. Traoré Wodjo Fini, a voulu être située sur l’évolution du processus électoral et la gestion du Panier de fonds qui est sous la responsabilité du Pnud.
Les organisations de la société civile ont exprimé leur inquiétude face au déroulement de l’opération d’identification, vu que de nombreux villages n’ont encore été visités alors que la fermeture des centres est fixée au 15 mars. En outre, face au nombre important de personnes non identifiées (trois mille par rapport aux estimations), la Cosopci doute que l’élection présidentielle puisse se tenir en 2009 comme annoncé, elle pense que ce sera en 2010. Autre préoccupation exprimée, le manque d’engagement des acteurs politiques pour une meilleure implication des femmes tant pendant l’enrôlement que pour leur inscription massive sur les listes de candidature aux élections. A cela, le conférencier s’est voulu rassurant. Les participants se sont dit également surpris d’apprendre que le budget global du processus électoral n’a pas encore été bouclé malgré les annonces rassurantes faites aussi bien par le Premier ministre que par le Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu, Young Jin Choi.
Le Conseiller technique a d’emblée précisé que l’identification ne fait pas partie du projet géré par le Pnud parce que depuis la signature de l’Accord politique de Ouaga, sa gestion a été confiée à la Primature, donc au gouvernement ivoirien. Néanmoins, il a expliqué que le Pnud soutient la Commission électorale dans le cadre de l’identification, notamment au niveau institutionnel et opérationnel. Selon lui, «le processus électoral n’est pas encore à mi-chemin, il ne fait que commencer». Et d’ajouter, à propos : «Je vous comprends, mais ce n’est pas mon projet. On vous accompagne. Je partage vos soucis, mais ça dépasse ma compétence et mes moyens». Pour lui, le processus électoral ne commencera véritablement qu’à partir de la publication de la liste électorale provisoire.
S’agissant de la tenue des élections avant la fin de cette année, M. Steeven a déclaré que la fixation de la date ne relève pas de la compétence de son institution mais de la volonté du peuple ivoirien. Si cela a été possible dans certains pays, cela peut aussi se faire ici. Cependant, a-t-il précisé, certaines contingences sont à prendre en compte. «C’est une question hautement politique et pratique. (…) Les opérations qui restent peuvent-elles être faites avant la fin de l’année ? Je l’ai vu ailleurs, tout dépend de la volonté politique. Politiquement et pratiquement, ce sont deux choses différentes».
Le conseiller technique en appelle donc à l’implication de toutes les parties pour évaluer le processus d’identification : gouvernants, partis politiques, société civile, M. Choi chargé de la certification du processus…Ensemble, ils décideront de ce qu’il faut faire. A savoir tenir les élections en 2009 avec les 5.500 enrôlés ou poursuivre l’identification parce que des citoyens n’ont pu accomplir leur devoir à cause de problèmes techniques, logistiques et d’infrastructures. Sans oublier que la loi ne fait obligation à personne de se faire identifier et de voter.
Selon les statistiques en sa possession (juillet 2008), sur le budget global du processus électoral qui s’élève à 36 793 185 181 Fcfa, un peu plus de 21 736 346 276 Fcfa ont été mobilisés à ce jour. Il y a un gap de 11 344 490 778 Fcfa. Le plus gros contributeur est l’Union européenne, et l’Etat a mobilisé près de 5 milliards sur un montant de 15 milliards.
Paulin N. Zobo
Les organisations de la société civile ont exprimé leur inquiétude face au déroulement de l’opération d’identification, vu que de nombreux villages n’ont encore été visités alors que la fermeture des centres est fixée au 15 mars. En outre, face au nombre important de personnes non identifiées (trois mille par rapport aux estimations), la Cosopci doute que l’élection présidentielle puisse se tenir en 2009 comme annoncé, elle pense que ce sera en 2010. Autre préoccupation exprimée, le manque d’engagement des acteurs politiques pour une meilleure implication des femmes tant pendant l’enrôlement que pour leur inscription massive sur les listes de candidature aux élections. A cela, le conférencier s’est voulu rassurant. Les participants se sont dit également surpris d’apprendre que le budget global du processus électoral n’a pas encore été bouclé malgré les annonces rassurantes faites aussi bien par le Premier ministre que par le Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu, Young Jin Choi.
Le Conseiller technique a d’emblée précisé que l’identification ne fait pas partie du projet géré par le Pnud parce que depuis la signature de l’Accord politique de Ouaga, sa gestion a été confiée à la Primature, donc au gouvernement ivoirien. Néanmoins, il a expliqué que le Pnud soutient la Commission électorale dans le cadre de l’identification, notamment au niveau institutionnel et opérationnel. Selon lui, «le processus électoral n’est pas encore à mi-chemin, il ne fait que commencer». Et d’ajouter, à propos : «Je vous comprends, mais ce n’est pas mon projet. On vous accompagne. Je partage vos soucis, mais ça dépasse ma compétence et mes moyens». Pour lui, le processus électoral ne commencera véritablement qu’à partir de la publication de la liste électorale provisoire.
S’agissant de la tenue des élections avant la fin de cette année, M. Steeven a déclaré que la fixation de la date ne relève pas de la compétence de son institution mais de la volonté du peuple ivoirien. Si cela a été possible dans certains pays, cela peut aussi se faire ici. Cependant, a-t-il précisé, certaines contingences sont à prendre en compte. «C’est une question hautement politique et pratique. (…) Les opérations qui restent peuvent-elles être faites avant la fin de l’année ? Je l’ai vu ailleurs, tout dépend de la volonté politique. Politiquement et pratiquement, ce sont deux choses différentes».
Le conseiller technique en appelle donc à l’implication de toutes les parties pour évaluer le processus d’identification : gouvernants, partis politiques, société civile, M. Choi chargé de la certification du processus…Ensemble, ils décideront de ce qu’il faut faire. A savoir tenir les élections en 2009 avec les 5.500 enrôlés ou poursuivre l’identification parce que des citoyens n’ont pu accomplir leur devoir à cause de problèmes techniques, logistiques et d’infrastructures. Sans oublier que la loi ne fait obligation à personne de se faire identifier et de voter.
Selon les statistiques en sa possession (juillet 2008), sur le budget global du processus électoral qui s’élève à 36 793 185 181 Fcfa, un peu plus de 21 736 346 276 Fcfa ont été mobilisés à ce jour. Il y a un gap de 11 344 490 778 Fcfa. Le plus gros contributeur est l’Union européenne, et l’Etat a mobilisé près de 5 milliards sur un montant de 15 milliards.
Paulin N. Zobo