La viande vendue sur le marché de la ville de Dimbokro n’arrive plus à couvrir les besoins de la population. Pour Deasseka Georges, secrétaire général du Syndicat national des bouchers et charcutiers de Côte d’Ivoire (Synabcuci) section N’zi Comoé, cette situation est consécutive à la crise que connaît le pays. Et s’est aggravée avec la mort, l’année dernière, du président des bouchers, Yessufu Wahabi. Ce dernier favorisait, en effet, le ravitaillement régulier de la région. Mais pour le représentant du syndicat, les problèmes datent de 2002. Depuis cette date, toute la région souffre d’un ravitaillement irrégulier en bétails. Les éleveurs des pays sahéliens (Burkina Faso, Mali…) qui desservaient régulièrement la zone ont plus ou moins cessé leurs activités. Les bouchers se voient obligés de se diriger vers la Sitarail pour espérer s’approvisionner à partir des trains marchandises. Ce qui n’est pas toujours certain. Aussi, les quelques rares éleveurs qui exercent encore souhaitent-ils une augmentation du prix de la viande au kilo qui est actuellement fixé à 1500fcfa. Comme leur doléance tarde à être prise en compte, beaucoup parmi eux ont préféré s’installer dans d’autres régions plus favorables. Quant aux bouchers, ils souffrent d’un manque criant de clientèle qui a chuté à 40%. Et qui se réduit davantage avec la fermeture des entreprises (Utexi, scierie…). Situation qui ne les arrange pas surtout que le prix d’achat d’un bœuf revient cher. Il se négocie au plus bas prix à 200.000 FCFA. Conséquence, les bouchers vont ailleurs. De 19 bouchers, auparavant, il n’e reste plus que 02 reconnus officiellement par le syndicat.
Soumaila Bakayoko
Correspondant régional
Soumaila Bakayoko
Correspondant régional