Les Mimos en force

L’Asec d’Abidjan est bien entrée dans la compétition. Les Jaune et noir ont proprement battu l’Etoile filante de Ouagadougou (Efo), sur le score de 2 à 0, samedi, en match aller des 16èmes de finale de la Ligue des champions, au stade Houphouet-Boigny. Les deux buts de l’Asec ont été marqués par Pacôme Kouadio (7e mn) et Iréné Patrick N’Doua Kouakou (47e mn). Deux milieux de terrain sortis du centre de formation qui ont fait oublier les insuffisances de l’attaque en déjouant le plan secret des Burkinabè.

Visiblement, l’Efo était venue chercher le nul à Abidjan afin de jouer son va-tout à Ouagadougou. Mais les vice-champions ivoiriens, habitués à cette épreuve phare de la Caf, sentant le coup, ont cueilli à froid leurs adversaires. Et dire que l’on craignait pour cette équipe de l’Asec Mimosas. «J’étais très inquiet parce que nous ne sommes pas en compétition. Au contraire de l’adversaire qui comptait 11 journées de championnat dans les jambes», a avoué le président de la section football de l’Asec, Francis Ouégnin, à la fin du match. C’est que plusieurs ténors ont quitté le club à l’intersaison et les joueurs sortis de l’Académie et les recrues à qui l’on a décidé de faire confiance n’avaient rien encore prouvé avant ce match. Cela, on s’en est aperçu en première mi-temps. Les deux formations, après le but, tournaient en rond. Alors que les Burkinabè défendaient dans leur camp, les Ivoiriens s’adonnaient à leur jeu favori fait de petites passes en arrière au lieu d’avancer dans le camp adverse. Heureusement que la pause est intervenue pour remobiliser les troupes.

L’entrée de Mangoua Kessé au lieu et place d’Alassane Karamoko et la sortie de Zegré pour Dion apportent un léger frémissement à l’attaque. Suffisant pour que le mur adverse s’effondre. Puisque l’Etoile filante ouagalaise a été interceptée (2-0).

Ce résultat encourageant face à des joueurs au physique de l’emploi, qui ont éliminé les Ghanéens des Hearts of Lions (2-0 et 2-1) pour s’inviter à ce stade de la compétition, démontre qu’un travail rationnel a été effectué à Sol Béni pendant la longue trêve. «Dans quinze jours, nous serons plus en jambe et vous verrez un autre match», rassure l’entraîneur Patrick Liewig.

Paul Bagnini



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