Priorité, là-bas
Selon les chiffres, ce sont au plus soixante huit mille personnes que l’opération d’enrôlement peut espérer de l’extérieur. Et pour ces personnes, la Commission électorale indépendante, Cei, a une disponibilité à faire pâlir de jalousie les Ivoiriens de l’intérieur. L’institution de Robert Beugré Mambé a déployé déjà une vingtaine de délégations à l’assaut des Ivoiriens vivant hors du territoire national. Elles ont investi le terrain et procèdent avec de fortunes diverses à l’installation des Commissions électorales locales. En France, en Espagne, au Canada, en Chine, aux Etats-Unis, les commissaires sont en action. Il n’y a pas eu de problème pour leur fournir les billets d’avion, les prix de l’hôtel et les frais de séjour. Les hommes de la Cei tête de pont de l’opération devancent les autres. Ils resteront en place et attendront que les agents de la Sagem, de l’Office national d’identification, de la Commission nationale de supervision des élections, de l’Institut national de la statistique, soient en place. Comme en Côte d’Ivoire même, aucune opération d’identification ne peut être menée sans la présence de toutes ces structures. Ainsi le veut le consensus arrêté par les parties intervenant dans l’identification des électeurs. C’est le passage de la transparence. Pour cela, chaque délégation devra comporter cinq personnes. Chacun ira de Côte d’Ivoire, tous frais payés par le contribuable. Une affaire qui coûtera plusieurs centaines de millions.
Colère ici
Au même moment, sur le territoire national, il reste environ trois millions de personnes à enrôler. Près de mille centres, exactement huit cent quatre vingt six selon les chiffres de la mission des Nations Unies dans le pays n’ont pas encore ouvert. La raison, il n’y a pas d’argent pour le faire. Devant cette situation qui menace le droit au traitement égal de citoyens, la Commission électorale indépendante n’a rien trouvé de mieux que fixer une date butoir, le 15 mars d’abord et le 31 mars pour la fin de l’opération d’enrôlement des populations. Comment celles-ci peuvent-elles se faire recenser si les équipes ne sont pas déployées sur des centaines de sites prévus à cet effet ? En pareil cas, que faut-il faire de plus urgent et prioritaire ? Concentrer les moyens et les énergies sur les populations en interne, les plus nombreuses, ou disperser ses forces à travers le monde ? Déjà, l’Institut national de statistique, Ins, indique que les moyens complémentaires pour lui permettre de se déployer à l’extérieur n’ont pas été prévus. Dans beaucoup de localités les agents de la Sagem et d’autres intervenants de l’opération manifestent leur colère pour salaires impayés. A Yamoussoukro, ceux de la Sagem ont confisqué les valises pour obtenir leur dû. Comment alors comprendre ces déplacements coûteux présentement à l’extérieur ? Assurément, la Cei doit revoir sa copie.
Dembélé Al Seni
Selon les chiffres, ce sont au plus soixante huit mille personnes que l’opération d’enrôlement peut espérer de l’extérieur. Et pour ces personnes, la Commission électorale indépendante, Cei, a une disponibilité à faire pâlir de jalousie les Ivoiriens de l’intérieur. L’institution de Robert Beugré Mambé a déployé déjà une vingtaine de délégations à l’assaut des Ivoiriens vivant hors du territoire national. Elles ont investi le terrain et procèdent avec de fortunes diverses à l’installation des Commissions électorales locales. En France, en Espagne, au Canada, en Chine, aux Etats-Unis, les commissaires sont en action. Il n’y a pas eu de problème pour leur fournir les billets d’avion, les prix de l’hôtel et les frais de séjour. Les hommes de la Cei tête de pont de l’opération devancent les autres. Ils resteront en place et attendront que les agents de la Sagem, de l’Office national d’identification, de la Commission nationale de supervision des élections, de l’Institut national de la statistique, soient en place. Comme en Côte d’Ivoire même, aucune opération d’identification ne peut être menée sans la présence de toutes ces structures. Ainsi le veut le consensus arrêté par les parties intervenant dans l’identification des électeurs. C’est le passage de la transparence. Pour cela, chaque délégation devra comporter cinq personnes. Chacun ira de Côte d’Ivoire, tous frais payés par le contribuable. Une affaire qui coûtera plusieurs centaines de millions.
Colère ici
Au même moment, sur le territoire national, il reste environ trois millions de personnes à enrôler. Près de mille centres, exactement huit cent quatre vingt six selon les chiffres de la mission des Nations Unies dans le pays n’ont pas encore ouvert. La raison, il n’y a pas d’argent pour le faire. Devant cette situation qui menace le droit au traitement égal de citoyens, la Commission électorale indépendante n’a rien trouvé de mieux que fixer une date butoir, le 15 mars d’abord et le 31 mars pour la fin de l’opération d’enrôlement des populations. Comment celles-ci peuvent-elles se faire recenser si les équipes ne sont pas déployées sur des centaines de sites prévus à cet effet ? En pareil cas, que faut-il faire de plus urgent et prioritaire ? Concentrer les moyens et les énergies sur les populations en interne, les plus nombreuses, ou disperser ses forces à travers le monde ? Déjà, l’Institut national de statistique, Ins, indique que les moyens complémentaires pour lui permettre de se déployer à l’extérieur n’ont pas été prévus. Dans beaucoup de localités les agents de la Sagem et d’autres intervenants de l’opération manifestent leur colère pour salaires impayés. A Yamoussoukro, ceux de la Sagem ont confisqué les valises pour obtenir leur dû. Comment alors comprendre ces déplacements coûteux présentement à l’extérieur ? Assurément, la Cei doit revoir sa copie.
Dembélé Al Seni