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Art et Culture Publié le mardi 17 mars 2009 | Le Temps

Noel Dourey: "On ne peut pas être artiste et lutter contre les pirates"

Avant les élections qui se préparent dans chaque camp, pour le Conseil d`Administration du Burida, Noël Dourey dit sa part de vérité.


On ne t`a pas vu à la rencontre préparatoire de l`Ag du Burida avec le ministre ?

Je n`étais pas au ministère pour manifester mon mécontentement. Je ne suis pas d`accord avec sa démarche. Et j`estime que cette fois, le ministre nous a manqué de respect. J`ai du respect pour lui, c`est un ministre de la République. Mais cette fois-ci, je pense qu`il ne nous a pas respectés.


Pourquoi ?

Les 5, 6 et 7 février 2008, on nous a mobilisés à l`Hôtel Ivoire, pour travailler sur l`avant-projet de loi pour la réforme du Burida. Certains parmi nous ont claqué la porte. Moi, j`ai cru comprendre que leur comportement est dû au fait que les débats étaient à un niveau, tel qu`ils ne pouvaient pas participer.


C`est pour cela que tu es en colère?

Mais je ne peux pas comprendre que dans vos colonnes, un groupe de ceux qui avaient quitté la salle viennent claironner. Pour dire qu`ils sont allés nuitamment chez le ministre pour changer les textes, le travail que nous avons fait. Il y a des choses qui ont changé dans le texte. Mais nous l`acceptons parce qu`il a été signé par le chef de l`Etat.


Penses-tu que boycotter ces réunions est la bonne manière ?

Je veux marquer simplement mon désaccord. Parce que, avec cette manière de faire, c`est manquer de respect à un monsieur comme Zadi Zahourou qui a été le président du comité scientifique. Et aussi, à Armand Obou qui s`est battu pour mettre le Burida au niveau où il est aujourd`hui. Je ne peux pas aussi comprendre qu`on puisse apostropher un responsable comme Armand Obou et que le ministre ne puisse pas réagir. Lui-même, il lui est arrivé de le féliciter à plusieurs reprises. Cela veut dire que M. Obou a fait un excellent travail au Burida. Ce que tout le monde le reconnaît.


Finalement, tu roules pour qui ?

Nous irons aux différentes consultations. Notre candidat, c`est Valen Guédé. Je pense qu`il a le meilleur profil pour diriger le Conseil d`administration du Burida.


Valen fait-t-il aujourd`hui, l`affaire des artistes ?

Je vois ce que tu veux dire. Il y a des gens qui trouvent Valen arrogant. Mais pourquoi dans ce pays, on veut être toujours caressé. Le Président Gbagbo a dit la vérité aux enseignants. Je pense que dans ce pays, les gens n`aiment pas le langage de la vérité. Valen Guédé a fait un excellent travail au Burida. Et on l`a fait partir injustement.


Justement, pour les élections au Burida, il y en a qui proposent des élections à main levée.

Je vois déjà qui est pour cette idée. Le Burida sort d`un statut d`association pour devenir une société civile. On ne peut plus faire des élections par copinage. Le Burida fonctionne aujourd`hui comme une entreprise moderne. On ne peut donc plus revenir en arrière.


Qu`est-ce qui t`oppose aujourd`hui à Gadji ?

Gadji et moi, nous sommes des frères. Personne ne passera par moi pour lui faire du mal. Entre Gadji et moi, il y a seulement une divergence de vue au niveau du combat pour la dignité des artistes. Sinon, moi je le protège. Par exemple, les artistes se sont fait passer des Sms pour aller à la Sorbonne. Moi, je n`étais pas d`accord. Mais quand ils sont allés, il y a eu des blessés. Un artiste ne peut pas passer son temps à créer et lutter contre la piraterie. Il y a des structures spécialisées pour ça.


Mais dans la lutte contre la piraterie, Gadji a été financé par le Burida.
Oui, il a reçu de l`argent au nom de l`Unartci. Il faut qu`il nous fasse ce bilan. On trouvera les moyens et les endroits pour le faire. Il faut qu`il nous dise ce qu`il fait de notre argent. Aujourd`hui, le Burida dit qu`il ne peut plus donner cet argent. Mais plutôt à l`Unartci.


Ce ne sont pas les 350 millions des "Sillons de la paix" qui vous divisent ?

Là aussi, il nous fera le bilan. Parce que quand l`Etat te donne de l`argent pour quelque chose, il faut lui dire comment tu l`as utilisé. Nous avons reçu 350 millions. Si on enlève les commissions, il reste 300 millions pour la tournée. Et au lieu de 19 villes, on a fait 6 villes. Sans compter que dans ces 6 villes, 4, à savoir Korhogo, Bouaké, Séguéla et Abengourou, tout a été pris en compte à 70% par les autorités.


Tu veux donc dire qu`il a détourné l`argent des "Sillons de la paix".
Je n`ai pas dit ça. Mais nous allons tirer les conclusions. Entre nous, avec une partie de cet argent, on pouvait mettre en place une assurance maladie pour les artistes. Tu sais, Gadji a installé un certain populisme à l`Unartci. C`est ce que je déplore. Je crois qu`avant de se battre pour prendre le Burida, il devait démissionner de la tête de l`Unartci. Parce que dans tout ce que tu fais, il faut que tu laisses ton nom dans l`histoire.

Entretien réalisé
Par Guéhi Brence
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