Après la bastonnade du médecin-chef : Les fonctionnaires en grève à Séguéla

Tous les services de l’administration publique ont observé une journée de grève, hier, à Séguéla. Ce, pour protester contre l’agression dont a été victime, samedi, Dr Kpan Robert, médecin-chef du service de gynécologie du Chr. Il a été évacué dimanche, à Abidjan pour subir des examens médicaux et bénéficier d’une meilleure prise en charge. «C’est une grève de protestation qui a été largement suivie. Cette réaction vigoureuse parce que le camarade médecin a été sauvagement battu comme un vulgaire bandit. Cette action spontanée visait à montrer que nous sommes indignés», a expliqué M. Dosso Ladji, président du collectif des fonctionnaires et agents de l’Etat, joint hier par téléphone. Seuls les services de la préfecture sont restés ouverts.

M. Dosso a ajouté que le débrayage devrait durer une semaine ; mais le collectif décidera de la conduite à tenir en fonction des résultats des négociations en cours. Il s’agit des rencontres que le préfet a avec les deux parties, les fonctionnaires et agents de l’Etat, d’une part, et les Forces nouvelles, d’autre part.

Le médecin a été battu samedi, entre 11h et 12h, par des éléments des Forces nouvelles qui l’accusaient de mauvaise conduite alors qu’il était à bord de son véhicule en pleine ville de Séguéla.

Hier, le préfet de la région du Worodougou, préfet du département de Séguéla, Fofana Ibrahima, a poursuivi, dans ses bureaux, les discussions entamées la veille. «Le préfet est de bonne volonté», a reconnu M. Dosso. Tout comme le capitaine des Forces armées des Forces nouvelles, représentant le commandant de zone, Ouattara Issiaka, en mission. L’assemblée générale qui s’est tenue, hier après-midi, a élaboré une motion de protestation accompagnée de recommandations, qui seront transmises, aujourd’hui, à 10h, au préfet. Une autre copie est également destinée au commandant de zone.

Paulin N. Zobo