L’opération qui devait commencer le 14 mars à l’étranger, accuse un retard, faute d’argent pour payer le déplacement des agents.
Les délégations de la Commission électorale indépendante (Cei), chargées d`installer les commissions électorales de l`étranger ont quitté Abidjan les 5 et 6 mars derniers. Les 14 et 15 mars, les centres de collecte devaient être ouverts dans les 19 pays d`Afrique, d`Europe, d`Amérique et d`Asie pour l`identification et l`enrôlement des Ivoiriens de l`étranger. Cependant, quelques retards sont déjà constatés parce que certains acteurs clefs du processus ne sont pas tous en place, faute d`argent. C`est le cas de l`opérateur privé Sagem-Sécurité, qui attend du gouvernement le paiement de plus de 10 milliards au titre du reliquat de l`année 2008. Cet argent est nécessaire pour payer les agents en grève dans plusieurs villes du pays et envoyer d`autres agents en mission hors du pays. "Il s`agit de mettre les agents en mission. Si on ne peut pas les payer ici, ce n`est pas à l`étranger qu`on le fera. Il faut payer des billets d`avion et autres…", nous a confié une source proche du dossier.
Autre problème non encore résolu, ajoute la même source, l`élaboration de textes juridiques autorisant l`installation de commissions à l`étranger, parce que ceux existants ne font état que de l`organisation des élections dans les ambassades ivoiriennes. La Cei est présente dans l`ensemble des pays, comme l`indique un communiqué de l`institution. Les commissions électorales de l`étranger ont été installées ; les Ivoiriens de la diaspora sensibilisés aux enjeux de l`opération et au processus de sortie de crise. En outre, la Cei indique que les chefs de centre de collecte et les agents d`identification ont également été recrutés et formés. Mais ce n`est pas le cas des autres structures (Oni, Ins, Cnsi) dont les représentants partent en rangs dispersés à cause des mêmes difficultés financières. La conséquence de ce dysfonctionnement est que l`opération qui devait durer deux semaines risque de prendre plus de temps et coûter plus cher. Puisque les salles ont été réservées en espérant que le démarrage commencerait à compter du 14 mars. Mais elles ne peuvent être utilisées en ce moment. Néanmoins, selon nos sources, les valises de Sagem ont été transférées à l`étranger par Dhl.
Les regards sont donc tournés vers l`Etat qui finance presque entièrement le processus d`identification et qui, dit-on, devrait débloquer la situation incessamment. Rappelons qu`au plan national, 850 centres de collecte de l`intérieur du pays n`ont jamais été visités depuis le lancement de l`opération. Si bien que l`opération d`identification qui s`est officiellement achevée le 28 février 2008, a dû être prolongée de deux semaines une première fois (jusqu`au 15 mars) et une seconde fois jusqu`au 31 mars. Ceci, pour permettre aux sites restants d`être visités par les agents d`identification et recenseurs.
Paulin N. Zobo
Les délégations de la Commission électorale indépendante (Cei), chargées d`installer les commissions électorales de l`étranger ont quitté Abidjan les 5 et 6 mars derniers. Les 14 et 15 mars, les centres de collecte devaient être ouverts dans les 19 pays d`Afrique, d`Europe, d`Amérique et d`Asie pour l`identification et l`enrôlement des Ivoiriens de l`étranger. Cependant, quelques retards sont déjà constatés parce que certains acteurs clefs du processus ne sont pas tous en place, faute d`argent. C`est le cas de l`opérateur privé Sagem-Sécurité, qui attend du gouvernement le paiement de plus de 10 milliards au titre du reliquat de l`année 2008. Cet argent est nécessaire pour payer les agents en grève dans plusieurs villes du pays et envoyer d`autres agents en mission hors du pays. "Il s`agit de mettre les agents en mission. Si on ne peut pas les payer ici, ce n`est pas à l`étranger qu`on le fera. Il faut payer des billets d`avion et autres…", nous a confié une source proche du dossier.
Autre problème non encore résolu, ajoute la même source, l`élaboration de textes juridiques autorisant l`installation de commissions à l`étranger, parce que ceux existants ne font état que de l`organisation des élections dans les ambassades ivoiriennes. La Cei est présente dans l`ensemble des pays, comme l`indique un communiqué de l`institution. Les commissions électorales de l`étranger ont été installées ; les Ivoiriens de la diaspora sensibilisés aux enjeux de l`opération et au processus de sortie de crise. En outre, la Cei indique que les chefs de centre de collecte et les agents d`identification ont également été recrutés et formés. Mais ce n`est pas le cas des autres structures (Oni, Ins, Cnsi) dont les représentants partent en rangs dispersés à cause des mêmes difficultés financières. La conséquence de ce dysfonctionnement est que l`opération qui devait durer deux semaines risque de prendre plus de temps et coûter plus cher. Puisque les salles ont été réservées en espérant que le démarrage commencerait à compter du 14 mars. Mais elles ne peuvent être utilisées en ce moment. Néanmoins, selon nos sources, les valises de Sagem ont été transférées à l`étranger par Dhl.
Les regards sont donc tournés vers l`Etat qui finance presque entièrement le processus d`identification et qui, dit-on, devrait débloquer la situation incessamment. Rappelons qu`au plan national, 850 centres de collecte de l`intérieur du pays n`ont jamais été visités depuis le lancement de l`opération. Si bien que l`opération d`identification qui s`est officiellement achevée le 28 février 2008, a dû être prolongée de deux semaines une première fois (jusqu`au 15 mars) et une seconde fois jusqu`au 31 mars. Ceci, pour permettre aux sites restants d`être visités par les agents d`identification et recenseurs.
Paulin N. Zobo
