Beaucoup d`Ivoiriens n`y ont sans doute pas porté une grande attention. Mais quelque chose d`absolument important, voire grave est en train de se passer sous nos yeux. La Côte d`Ivoire, pardon, le régime de Laurent Gbagbo, est en train d`engager la Côte d`Ivoire dans des négociations avec l`Angola ( ?) pour la signature avec ce pays, ami au régime FPI, d`un accord de défense.
Après avoir critiqué et réclamé la mise à mort des accords de défense avec la France, le régime de Laurent Gbagbo n`a pas jugé requérir l`avis des Ivoiriens à travers leurs représentants avant de lancer ces négociations avec le très controversé régime de Dos Santos. Et puis, pourquoi l`Angola, un pays lusophone, situé à mille lieues de la Côte d` Ivoire ? Qu`est-ce qui a présidé au choix de ce pays ? Comment se sont noués les contacts, les discussions préparatoires ? Quel est surtout l`objectif visé par ce rapprochement stratégique ? L`on se souvient en effet que lorsque la guerre du 19 septembre 2002 avait éclaté, le régime de Gbagbo qui y avait vu une attaque extérieure contre la Côte d`Ivoire avait sollicité une intervention directe de l`armée française afin de faire cesser cette agression. Mais la France qui avait qualifié cette crise "d`affaire ivoiro-ivoirienne" avait refusé de s`immiscer dans ce conflit inter-ivoirien. Pour le camp Gbagbo, ce refus d`agir était assimilable à une trahison de la France et rendait caducs les accords de défense entre les deux pays. N`est-ce pas pour remédier à cette situation que le FPI a engagé des discussions avec l`Angola en vue de conclure ces accords de défense ? Car, il fallait bien trouver quelqu`un qui puisse faire demain en pareille crise ce que Paris a refusé de faire en 2002. Quand on sait le rôle joué par l`Angola en Afrique Centrale, notamment en RDC, on ne peut que se poser des questions sur ce rapprochement. Dans le sempiternel conflit qui déchire les factions rivales en RDC, l`Angola a toujours joué un rôle de premier plan. C`est en effet le régime de Dos Santos qui a escorté Kabila-père dans sa prise de pouvoir contre Mobutu qui était lui, ami de Savimbi. L`Angola n`a pas eu besoin d`un accord de défense pour envoyer ses soldats en RDC. De même après Kabila-père, l`Angola était là pour installer Kabila-fils. L`Angola n`est donc pas modèle d`éthique et de probité en matière militaire. L`Angola, dans le cadre de la crise ivoirienne, semble avoir choisi son camp, le FPI.
Akwaba Saint-Clair
Pourquoi l`Angola ?
C`était trop gros pour que ça passe inaperçu. La visite dite de courtoisie du Général Kundi Paihama, ministre de la Défense de la République d`Angola du 10 au 13 mars 2009 en Côte d`Ivoire, était-ce vraiment une visite de courtoisie ? Non ! Nous confie une source diplomatique qui note que les termes du communiqué final sont très flous. Comment un pays comme la Côte d`Ivoire qui vit sous embargo militaire de l`ONU depuis plusieurs années peut manifester l`intention d`établir les conditions d`une coopération dans le domaine militaire avec l`Angola ? Ce pays de 1.246.700km2 qui ne partage absolument rien avec la Côte d`Ivoire peut-il se substituer à la France ? Précisons que les langues officielles en Angola sont le portugais, l’Ombundu et le Kikongo. La monnaie qui est différente du FCFA est le "Readj Kwanza". Le pays du président Dos Santos qui n`appartient pas aux mêmes organisations sous-régionales que la Côte d`Ivoire ne cache-t-il pas d`autres ambitions à travers la coopération militaire ? La Côte d`Ivoire qui tente de sortir d`une crise qui dure depuis 7 ans veut aller maintenant aux élections.
Patrice Yao
Le communiqué qui a sanctionné la visite de travail
Suite à la visite qu`il a effectuée du 13 au 19 juillet 2008 en Angola, Monsieur AMANI N`GUESSAN Michel, Ministre de la Défense de la République de Côte d`Ivoire, a invité le Général KUNDI PAIHAMA, Ministre de la Défense de la République sœur d`Angola, à effectuer, du 10 au 13 mars 2009, une visite de travail et d`amitié en Côte d`Ivoire.
La délégation angolaise conduite par le Général KUNDI PAlHAMA était composée de deux (02) officiers généraux, quatre (04) officiers supérieurs et des personnels civils dont son excellence Gilberto BUTA LUTUCUTA, Ambassadeur d`Angola près la République de Côte d`Ivoire.
Le programme de visite établi à leur intention comprenait outre la visite de la Basilique Notre Dame de la Paix de Yamoussoukro, des visites de travail au Ministère de la Défense à l`Etat Major des Armées, au Commandement Supérieur de la Gendarmerie, à l`Ecole des Forces Armées de Zambakro et au Centre de Commandement Intégré.
La délégation angolaise a effectué des visites de courtoisie respectivement auprès de Son Excellence Monsieur le Président de la République et du Président de l`Assemblée Nationale.
Durant tout son séjour, elle a travaillé de concert avec une équipe ivoirienne conduite par le Ministre de la Défense et comprenant tous les membres de son cabinet.
Au terme de cette visite de travail et d`amitié, les parties angolaise et ivoirienne ont manifesté leur intention d`établir les conditions d`une coopération entre les deux pays dans le domaine militaire.
Aussi, ont-elles convenu de la création d`une commission d`experts chargée d`élaborer un projet de coopération.
La délégation angolaise se félicite de l`accueil chaleureux et fraternel que lui ont réservé les autorités et le peuple ivoirien.
Le Général KUNDI PAIHAMA, Ministre de la Défense de la République d`Angola, remercie son homologue ivoirien pour l`intérêt qu`il accorde à la coopération ivoiro-angolaise.
Le Ministre de la Défense de la République de Côte d`Ivoire, Monsieur AMANI N`GUESSAN Michel, réitère toute sa gratitude aux autorités angolaises pour leur entière disponibilité et l`attention toute particulière qu`elles prêtent à la sortie de crise en Côte d`Ivoire.
Fait à Abidjan le 13 mars 2009
Pour la partie ivoirienne
Monsieur AMANI N`GUESSAN Michel
Ministre de la Défense
Pour la partie angolaise
le Général KUNDI PAIHAMA
Ministre de la Défense Nationale
Après avoir critiqué et réclamé la mise à mort des accords de défense avec la France, le régime de Laurent Gbagbo n`a pas jugé requérir l`avis des Ivoiriens à travers leurs représentants avant de lancer ces négociations avec le très controversé régime de Dos Santos. Et puis, pourquoi l`Angola, un pays lusophone, situé à mille lieues de la Côte d` Ivoire ? Qu`est-ce qui a présidé au choix de ce pays ? Comment se sont noués les contacts, les discussions préparatoires ? Quel est surtout l`objectif visé par ce rapprochement stratégique ? L`on se souvient en effet que lorsque la guerre du 19 septembre 2002 avait éclaté, le régime de Gbagbo qui y avait vu une attaque extérieure contre la Côte d`Ivoire avait sollicité une intervention directe de l`armée française afin de faire cesser cette agression. Mais la France qui avait qualifié cette crise "d`affaire ivoiro-ivoirienne" avait refusé de s`immiscer dans ce conflit inter-ivoirien. Pour le camp Gbagbo, ce refus d`agir était assimilable à une trahison de la France et rendait caducs les accords de défense entre les deux pays. N`est-ce pas pour remédier à cette situation que le FPI a engagé des discussions avec l`Angola en vue de conclure ces accords de défense ? Car, il fallait bien trouver quelqu`un qui puisse faire demain en pareille crise ce que Paris a refusé de faire en 2002. Quand on sait le rôle joué par l`Angola en Afrique Centrale, notamment en RDC, on ne peut que se poser des questions sur ce rapprochement. Dans le sempiternel conflit qui déchire les factions rivales en RDC, l`Angola a toujours joué un rôle de premier plan. C`est en effet le régime de Dos Santos qui a escorté Kabila-père dans sa prise de pouvoir contre Mobutu qui était lui, ami de Savimbi. L`Angola n`a pas eu besoin d`un accord de défense pour envoyer ses soldats en RDC. De même après Kabila-père, l`Angola était là pour installer Kabila-fils. L`Angola n`est donc pas modèle d`éthique et de probité en matière militaire. L`Angola, dans le cadre de la crise ivoirienne, semble avoir choisi son camp, le FPI.
Akwaba Saint-Clair
Pourquoi l`Angola ?
C`était trop gros pour que ça passe inaperçu. La visite dite de courtoisie du Général Kundi Paihama, ministre de la Défense de la République d`Angola du 10 au 13 mars 2009 en Côte d`Ivoire, était-ce vraiment une visite de courtoisie ? Non ! Nous confie une source diplomatique qui note que les termes du communiqué final sont très flous. Comment un pays comme la Côte d`Ivoire qui vit sous embargo militaire de l`ONU depuis plusieurs années peut manifester l`intention d`établir les conditions d`une coopération dans le domaine militaire avec l`Angola ? Ce pays de 1.246.700km2 qui ne partage absolument rien avec la Côte d`Ivoire peut-il se substituer à la France ? Précisons que les langues officielles en Angola sont le portugais, l’Ombundu et le Kikongo. La monnaie qui est différente du FCFA est le "Readj Kwanza". Le pays du président Dos Santos qui n`appartient pas aux mêmes organisations sous-régionales que la Côte d`Ivoire ne cache-t-il pas d`autres ambitions à travers la coopération militaire ? La Côte d`Ivoire qui tente de sortir d`une crise qui dure depuis 7 ans veut aller maintenant aux élections.
Patrice Yao
Le communiqué qui a sanctionné la visite de travail
Suite à la visite qu`il a effectuée du 13 au 19 juillet 2008 en Angola, Monsieur AMANI N`GUESSAN Michel, Ministre de la Défense de la République de Côte d`Ivoire, a invité le Général KUNDI PAIHAMA, Ministre de la Défense de la République sœur d`Angola, à effectuer, du 10 au 13 mars 2009, une visite de travail et d`amitié en Côte d`Ivoire.
La délégation angolaise conduite par le Général KUNDI PAlHAMA était composée de deux (02) officiers généraux, quatre (04) officiers supérieurs et des personnels civils dont son excellence Gilberto BUTA LUTUCUTA, Ambassadeur d`Angola près la République de Côte d`Ivoire.
Le programme de visite établi à leur intention comprenait outre la visite de la Basilique Notre Dame de la Paix de Yamoussoukro, des visites de travail au Ministère de la Défense à l`Etat Major des Armées, au Commandement Supérieur de la Gendarmerie, à l`Ecole des Forces Armées de Zambakro et au Centre de Commandement Intégré.
La délégation angolaise a effectué des visites de courtoisie respectivement auprès de Son Excellence Monsieur le Président de la République et du Président de l`Assemblée Nationale.
Durant tout son séjour, elle a travaillé de concert avec une équipe ivoirienne conduite par le Ministre de la Défense et comprenant tous les membres de son cabinet.
Au terme de cette visite de travail et d`amitié, les parties angolaise et ivoirienne ont manifesté leur intention d`établir les conditions d`une coopération entre les deux pays dans le domaine militaire.
Aussi, ont-elles convenu de la création d`une commission d`experts chargée d`élaborer un projet de coopération.
La délégation angolaise se félicite de l`accueil chaleureux et fraternel que lui ont réservé les autorités et le peuple ivoirien.
Le Général KUNDI PAIHAMA, Ministre de la Défense de la République d`Angola, remercie son homologue ivoirien pour l`intérêt qu`il accorde à la coopération ivoiro-angolaise.
Le Ministre de la Défense de la République de Côte d`Ivoire, Monsieur AMANI N`GUESSAN Michel, réitère toute sa gratitude aux autorités angolaises pour leur entière disponibilité et l`attention toute particulière qu`elles prêtent à la sortie de crise en Côte d`Ivoire.
Fait à Abidjan le 13 mars 2009
Pour la partie ivoirienne
Monsieur AMANI N`GUESSAN Michel
Ministre de la Défense
Pour la partie angolaise
le Général KUNDI PAIHAMA
Ministre de la Défense Nationale
