La communauté ivoirienne de Toulouse ne décolère pas contre la Cei. La Commission électorale a, en effet, décidé de retirer cette ville de la liste des sites d’enrôlement. Aussitôt, partis politiques et association sonnent la mobilisation pour décrier la mesure. Et ce ne sont pas les arguments qui manquent. Dans un courrier daté du 14 mars, les porte-parole des Ivoiriens de la Ville rose évoquent « les conséquences d’une telle éviction » et adressent des propositions à la délégation de la Cei. Prenant à contre pied Dogou Alain, qui estimait, la semaine dernière, que les opérations ne pouvaient se tenir que dans les consulats et non ailleurs, pour des questions de protection diplomatique, les Toulousains brandissent des exemples tirés du passé. Selon eux, les scrutins présidentiels de 1995 et 2000 s’étaient déroulés dans deux hôtels de la ville. Concrètement, la communauté ivoirienne propose de manière consensuelle, pour cette édition l’un de ses hôtels, à savoir, Le clocher de Rodez sis place Jeanne d’Arc. Son atout principal est d’être situé au centre de Toulouse et desservi par les moyens de transports locaux. Pour pallier un éventuel manque de personnel, des personnes ont été choisies pour être mises à disposition de la Cei. Autres arguments et non des moindres : d’après Diabaté Assita, directrice de campagne pour le compte des républicains de la région Midi-Pyrénées, Toulouse est la quatrième ville de France et sa région la plus vaste du pays. Elle comporte une très forte communauté ivoirienne dont de nombreux étudiants pour qui débourser la somme de 180 euros (118 mille Fcfa) pour le transport (aller et retour de 4 heures pour 520 kilomètres) reste problématique. Toutefois, si la décision était maintenue, Meless Emmanuel, le secrétaire général pense trouver des solutions palliatives comme les cars et le covoiturage.
K.W.
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