Au terme de presque deux mois de bras de fer avec l'opposition conduite par le jeune maire d'Antananarivo Andry Rajoelina, le président malgache Marc Ravalomanana a jeté l'éponge mardi au profit de l'armée, qui l'a lâché.
Le chef de l'Etat a remis le pouvoir à l'amiral Hyppolite Ramaroson en sa qualité d'officier "le plus ancien dans le grade le plus élevé", a déclaré le porte-parole de Ravalomanana en précisant que celui-ci avait quitté sa résidence officielle des faubourgs d'Antananarivo pour une destination inconnue.
Rajoelina, qui a mis en place depuis plusieurs jours un gouvernement parallèle, avait enregistré peu auparavant la défection de huit ministres du gouvernement de Ravalomanana.
Ce week-end, l'armée, traditionnellement neutre dans les conflits politiques, avait basculé dans le camp du maire de la capitale, dont 10.000 partisans étaient rassemblés ce mardi dans le centre-ville aux cris de "Président!".
Rajoelina a pris possession mardi des locaux présidentiels dans la capitale et son entourage l'a présenté comme le leader d'une "autorité de transition".
Il a promis de rédiger une nouvelle constitution pour aboutir à la "IVe République" depuis l'indépendance de la Grande Ile et d'organiser des élections présidentielles et législatives dans l'année à venir.
Le porte-parole de Ravalomanana a déclaré que le président qui, il y a quelques jours encore, assurait qu'il ne démissionnerait "jamais", avait renoncé au pouvoir dans l'intérêt de l'ancienne colonie française.
"Il s'est comporté en homme d'Etat", a-t-il ajouté au sujet de cet ancien homme d'affaires de 59 ans surnommé "le roi du yaourt".
Rajoelina, un ancien disc-jockey de 34 ans, présente Ravalomanana comme un "dictateur" qui a géré le pays comme sa propriété privée et réclame son arrestation.
Les troubles ont éclaté à Madagascar fin janvier, faisant 135 morts et portant un coup aux investissements étrangers dans le secteur minier et au tourisme, deux des principales ressources de l'île.
Andrew Cawthorne, version française Marc Delteil
Le chef de l'Etat a remis le pouvoir à l'amiral Hyppolite Ramaroson en sa qualité d'officier "le plus ancien dans le grade le plus élevé", a déclaré le porte-parole de Ravalomanana en précisant que celui-ci avait quitté sa résidence officielle des faubourgs d'Antananarivo pour une destination inconnue.
Rajoelina, qui a mis en place depuis plusieurs jours un gouvernement parallèle, avait enregistré peu auparavant la défection de huit ministres du gouvernement de Ravalomanana.
Ce week-end, l'armée, traditionnellement neutre dans les conflits politiques, avait basculé dans le camp du maire de la capitale, dont 10.000 partisans étaient rassemblés ce mardi dans le centre-ville aux cris de "Président!".
Rajoelina a pris possession mardi des locaux présidentiels dans la capitale et son entourage l'a présenté comme le leader d'une "autorité de transition".
Il a promis de rédiger une nouvelle constitution pour aboutir à la "IVe République" depuis l'indépendance de la Grande Ile et d'organiser des élections présidentielles et législatives dans l'année à venir.
Le porte-parole de Ravalomanana a déclaré que le président qui, il y a quelques jours encore, assurait qu'il ne démissionnerait "jamais", avait renoncé au pouvoir dans l'intérêt de l'ancienne colonie française.
"Il s'est comporté en homme d'Etat", a-t-il ajouté au sujet de cet ancien homme d'affaires de 59 ans surnommé "le roi du yaourt".
Rajoelina, un ancien disc-jockey de 34 ans, présente Ravalomanana comme un "dictateur" qui a géré le pays comme sa propriété privée et réclame son arrestation.
Les troubles ont éclaté à Madagascar fin janvier, faisant 135 morts et portant un coup aux investissements étrangers dans le secteur minier et au tourisme, deux des principales ressources de l'île.
Andrew Cawthorne, version française Marc Delteil