La saga des enfants du couple présidentiel continue. Après l’épisode de Marie Florence Gbagbo épouse Stéphane Kipré qui a été ‘’bombardée’’ à la tête d’une structure au Trésor sans grande qualification, un autre feuilleton vient d’être réalisé. Cette fois-ci, c’est une autre fille du couple présidentiel, en l’occurrence celle de la Première dame, qui est entrée dans la légende. Ehouman Marie-Antoinette, épouse Singleton, mariée à un citoyen de nationalité américaine a été nommée, selon notre confrère ‘’Le Nouveau Réveil’’ dans son édition d’hier, vice consul à l’Ambassade de Côte d’Ivoire aux USA. «C’est au mois de février dernier que Mme Marie-Antoinette Singleton,, ex-étudiante à Georgia State University et précédemment basée à Atlanta en Georgie, a fait ses valises pour rallier la capitale américaine où elle a pris fonction à l’ambassade de Côte d’Ivoire sise à 2424 Massachusetts Avenue.» relate le journal. Ce qui est à dénoncer ici, ce n’est pas de critiquer le fait que les enfants du couple présidentiel aient été propulsés à des postes tout aussi prestigieux les uns que les autres. En leurs qualités de citoyens ivoiriens, nantis de diplômes, ils ont le droit de travailler pour nourrir leurs familles surtout après de brillantes études. Et ils ont quand même la chance et le privilège d’avoir leurs parents qui sont les premiers dirigeants du pays. Les nominations étant le seul fait du président de la République selon la constitution ivoirienne, qui mieux que Gbagbo peut ‘’caser’’ ses propres enfants? Mais il y a bien un hic qui intrigue plus d’un. A savoir que pendant que les enfants du couple présidentiel poursuivent de très bonnes études dans les grandes universités américaines, les enfants des autres, nantis tout aussi des mêmes diplômes que les ‘’enfants présidentiels’’ sont au chômage. Les plus chanceux sont des gérants des cabines téléphoniques. Et plus ahurissant, ce sont ces chômeurs engendrés par la Refondation qui ont maintenu le régime au pouvoir. Ils ont donné leurs poitrines en se constituant en boucliers humains pour protéger le régime des Refondateurs. Certains y ont perdu la vie. Tandis que d’autres y ont perdu qui un bras, qui une jambe. Ces pieds-bots et ces manchots de la République n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Quant à ceux qui sont morts, en leurs noms, le régime a élevé un monument aux martyrs et baptisé un boulevard en leurs noms. Depuis quelques années, le Boulevard Latrille est devenu le Boulevard des martyrs. Et Dieu seul sait qu’il y en a eu beaucoup. La plupart sont issus des événements de novembre 2004. Au cours desquels des jeunes dans la fleur de l ‘âge ont été abattus. On les appelés les ‘’patriotes’’. Pendant que certains soldats, c’est-à-dire ceux-là mêmes qui sont formés pour faire la guerre, et défendre le pays se terraient, ces ‘’enfants de pauvres’’ dont les parents n’ont pas les moyens de payer des cours aux Etats-Unis, ont défié les mains nues, les chars de soldats français. Passé l’émotion de leur bravoure, ils sont tombés aux oubliettes. Plus personne ne se souvient même plus de ces braves citoyens qui ont défendu leurs République. La République est restés debout. Et les enfants des ‘’grands types’’ ont été envoyés par leurs parents ailleurs. Après la guerre et comme le calme est en train de revenir, ces enfants reviennent pour occuper les postes importants. C’est une leçon que la Refondation donne à ses compatriotes. Et qui pourraient se résumer en ces termes : «Protégez-nous, livrez vos poitrines pour nous et à la fin, restez des éternels chômeurs. Pour que demain nos enfants viennent vous gouverner».
Yves-M. ABIET
Yves-M. ABIET
