x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mardi 17 mars 2009 | Notre Voie

Tapé Toussaint, président de "FPI en mouvement" : "Les Ivoiriens doivent rester soudés derrière la politique de Laurent Gbagbo"

M. Tapé Toussaint est le président du mouvement “FPI en mouvement”, Cellule des fondateurs des écoles privées laïques de Côte d'Ivoire. Dans cette interview, il donne les raisons qui ont motivé la création de cette structure et parle de ses activités depuis le déclenchement de la crise.
Notre Voie : M. Tapé Toussaint, vous êtes fondateur d'école et également président de “FPI en mouvement”. Pourquoi avez-vous créé cette structure ?

M.Tapé Toussaint : Je dois préciser que notre initiative a véritablement vu le jour dans un contexte de guerre en 2004, muée en crise sociopolitique. Par la faute de la guerre, les familles ont été endeuillées, certaines dépouillées de leurs maigres biens. D’autres ont vu leurs conditions de vie empirer. Ce qui a entraîné et je ne vous apprends rien, un exode massif des enseignants des zones assiégées vers les zones gouvernementales.

Face à cette situation, le FPI en Mouvement, Cellule des Fondateurs des Ecoles Privées Laïques de Côte d’Ivoire que j’ai l’honneur de présider, a initié des actions humanitaires en direction de ces nombreux déplacés, en mobilisant des fonds pour organiser leur accueil et faire face à leurs besoins.


N.V. : Quelles actions avez-vous mené concrètement?

T.T. : Sans vouloir faire de la comptabilité, je peux dire sans risque de me tromper que le F.P.I. en Mouvement a débloqué une enveloppe de 400.000.000 (quatre cents millions) au moins en nature.
Le FPI en Mouvement a assisté matériellement ceux qui étaient dans un besoin urgent ; en distribuant des prises en charge, des bourses d’études.

Le FPI en Mouvement a pris surtout en charge les enseignants (instituteurs et professeurs) ayant servi au moins deux à quatre ans dans le privé. Nous allons faire d’eux des fonctionnaires de l’Etat.


N.V. : Vous avez donc la caution de l’Etat dans cette gigantesque entreprise ?

T.T. : on n’a pas attendu, face à l’importance de la crise, que l’Etat nous interpelle.
Le Président Laurent Gbagbo, Président de la République de Côte d’Ivoire, lors de sa visite à Bouaké, a décidé de faire intégrer les enseignants des Forces nouvelles dans la fonction publique et cela par décret. Cette nouvelle que nous avons accueillie avec la plus grande satisfaction nous a motivés. Et nous nous sommes dit au sein de notre Cellule : “ Voici une occasion en or que nous donne le Président de la République, saisissons- la et agissons”.


N.V. : Qu’attendez- vous en retour du Président ?

T.T. : J’avoue que le F.P.I. en Mouvement tient d’ailleurs à remercier vivement le Président Laurent Gbagbo pour son geste hautement humanitaire envers des administrés qui ont failli être emportés par une tourmente qu’ils ont eux-mêmes créée. Mais ! Cette question que vous venez de me poser me ramène à la question selon laquelle si on avait la caution de l’Etat .Mais le président Gbagbo que je connais-là n’a jamais posé un acte délibéré pour frustrer les Ivoiriens. Et je pense bien que le décret des enseignants bénévoles n’est pas sectaire.

Déjà en 1992 , le ministre Pierre Kipré , alors ministre de l’Education Nationale dans le gouvernement Bédié avait à la grande surprise des fondateurs que nous sommes, des grandes écoles privées vidé celles-ci de leurs personnels enseignants pour la fonction publique. Bien que cela ait suscité des grognes de la part des fondateurs, c’est l’Etat ivoirien qui en a bénéficié surtout avec le manque criard d’enseignants dans le public. Le professeur Kipré, en le faisant, a résolu trois problèmes :

1 Celui du manque d’enseignants dans le public à l’époque.

2. A permis au gouvernement d’alors de poser un acte de soulagement face aux récurrentes plaintes des parents d’élèves.

3. Enfin, il a amélioré systématiquement les conditions de vie de plusieurs ménages et garanti une retraite à ces enseignants.

Donc, nous ne dirons pas que nous sommes les pionniers en la matière. Il faut cependant souligner que les contextes n’étaient pas les mêmes.


N.V. : Quel message pouvez-vous adresser à ces enseignants bénévoles ?

T.T .: Je leur demande d’être optimistes. Je demande à ceux qui ont leurs dossiers incomplets de régulariser leur situation car tous les dossiers seront acheminés dans les différentes DREN. Je demande aux Ivoiriens et Ivoiriennes de rester soudés autour de la politique de Laurent Gbagbo à qui nous disons un grand merci pour son geste hautement humanitaire.Nous comptons beaucoup sur la bonne compréhension des ministres en charge de ces dossiers pour faciliter les procédures administratives.

Interview réalisée par Vincent Deh
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ