Coopération décentralisée : 25 projets et neuf associations bientôt financés

L’ambassadeur du royaume d’Arabie Saoudite en Côte d’Ivoire, Jamal Bakr Balkiyore, a eu une séance de travail le 17 mars, à la Rotonde de l’Assemblée nationale avec les élus. C’était à l’invitation du Club des parlementaires ivoiriens amis des pays du Golfe (Cpiag), une association composée de 19 députés et présidée par l’honorable Frégbo Basile. Le vice-président de l’Assemblée nationale, Boa Amoakon Edjampan Thiémélé, a représenté le président de l’institution, le Pr Mmadou Koulibaly. La rencontre s’inscrit, selon les organisateurs, dans le cadre du renforcement des relations entre les parlementaires ivoiriens membres du Cpiag et le royaume d’Arabie Saoudite. Après le mot de bienvenue du député Edjampan et un exposé sur la vie de l’institution par le secrétaire général, Guéhi Brissi Lucas, les députés, présidents de conseils généraux et représentants d’organisations professionnelles et d’Ong ont eu un échange franc avec le diplomate. Au centre des préoccupations, les actions de l’Arabie Saoudite en faveur du développement de la Côte d’Ivoire et surtout les modalités d’«une collaboration directe» entre les élus locaux et ce pays ami. «Il faut élaborer les projets et les déposer au ministère des Affaires étrangères, au département Asie/Moyen-Orient. Même les demandes de bourse sont précédées d’une note verbale. Les choses se font de manière bien organisée. Il n’y a pas de désordre. Tout se fait en coordination avec le ministère des Affaires étrangères», a expliqué le diplomate. Donc pour l’heure, a-t-il ajouté, il n’existe pas de possibilité d’un «contact direct» entre l’Arabie Saoudite et les collectivités locales que sont les mairies et les conseils généraux comme l’a souhaité M Fregbo. Les élus ont alors proposé que le Cpiag puisse servir également de facilitateur en la matière. Le diplomate a révélé qu’«une liste de 25 projets» présentés par la Côte d’Ivoire ont été transmis aux autorités de son pays et que certains seront bientôt exécutés. Il a néanmoins déploré un grand retard dans la transmission des besoins. Soit huit mois après. Conséquence, les pays les plus prompts ont déjà reçu la visite des ministres de l’Agriculture et du Commerce, suivie du financement des projets présentés.

L’ambassadeur saoudien a présenté quelques actions menées par son pays dans le monde, en Afrique occidentale et en Côte d’Ivoire. Notamment sa grande contribution au budget du Programme alimentaire mondial (Cinq mille millions de dollars) qui a également profité à 6000 enfants ivoiriens, l’engagement du Fonds saoudien dans la réalisation de l’autoroute Singrobo-Yamoussoukro, l’octroi de bourses d’études à des Ivoiriens pour se former dans différents domaines en plus de la théologie dans son pays.

A cela s’ajoutent 250.000 dollars destinés à neuf associations intervenant dans les domaines humanitaire et social. En reconnaissance de toutes ces actions menées et dans l’espoir du renforcement des relations entre le parlement ivoirien et ceux du royaume d’Arabie Saoudite et des autres pays du Golfe, le diplomate a été félicité par ses hôtes. Très satisfaits, ils ont fait de lui un prince de Côte d’Ivoire en lui décernant tous les attributs traditionnels akan.




Paulin N. Zobo