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Politique Publié le mercredi 18 mars 2009 | Le Patriote

Accompagner le processus avec des moyens

La fixation de la date des prochaines élections en Côte d’Ivoire continue de préoccuper plus d’un. Lundi dernier, c’était au tour du Facilitateur dans la crise ivoirienne, le président Blaise Compaoré de monter au créneau, en exigeant de la Commission électorale indépendante (CEI) l’établissement effectif d’un calendrier électoral avant la fin du mois de mars 2009. Une exigence que le Président burkinabé a exprimé à l’issue de la rencontre tripartite qu’il a eue avec les protagonistes de la crise, que sont le chef de l’Etat Laurent Gbagbo et le Premier ministre Soro Kigbafori Guillaume par ailleurs Secrétaire général de l’ex-rébellion des Forces Nouvelles. Avant le Président Compaoré, c’est la sixième réunion du Comité d’évaluation et d’accompagnement (CEA) de l’Accord politique de Ouagadougou, tenue le 16 février dernier, qui a exhorté la CEl à produire «un chronogramme réaliste du processus électoral». Le CEA a même insisté sur «la nécessité de fixer une période indicative pour la tenue du premier tour de l'élection présidentielle en 2009».
Belle sommation des acteurs ! Une façon, certainement, de mettre la pression sur les structures chargées de conduire le processus de sortie de crise, qui passe par l’organisation d’élections justes, transparentes et équitables. Mais s’il est vrai qu’une chose est de faire des recommandations ou poser des exigences, une autre est de les accompagner avec des moyens conséquents, c’est-à-dire financiers et matériels. En effet, il ne se passe pas un seul jour sans que les structures chargées de conduire le processus ne relèvent le manque de moyens pour l’exécution de leurs missions. De la CEI à la Commission nationale de supervision de l’identification, en passant par l’Office national d’identification (ONI) et les opérateurs techniques que sont l’Institut nationale de la statistique (INS) et la société Sagem, tous se plaignent des difficultés dues au manque de pécules. Et comme conséquence, ces structures ne cessent d’enregistrer des blocages dans leur fonctionnement. Ces blocages se manifestent généralement par l’absence des équipes d’identification et d’enrôlement électoral sur l’ensemble du territoire national. Ils se signalent, également, à travers des grèves des agents réclamant salaires ou primes impayées. Vivement donc, que l’Etat de Côte d’Ivoire et les partenaires financiers de la sortie de crise se mobilisent davantage pour accompagner le processus.
Diawara Samou
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