La date avait officiellement été annoncée au terme d’une réunion entre le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, représentant du Premier ministre, président du comité d’organisation des visites officielles du Chef d’Etat, et les cadres de l’ouest et du nord- ouest. Puis, entérinée en conseil des ministres. Cela sonnait la fin d’un long processus qui a débuté depuis près d’un an. Alors que l’on s’attendait à la visite d’Etat, du 21 au 29 mars, voilà qu’elle vient d’être reportée. C’est à croire que cette tournée, la dernière dans les zones centre, nord et ouest (Cno), sous contrôle des Forces nouvelles, n’aura jamais lieu.
En réalité, depuis une semaine, la rumeur de l’ajournement de ladite visite circulait déjà. Plusieurs raisons sont invoquées. Dont le manque de moyens financiers puisque le gouvernement, engagé dans un programme de bonne gouvernance, a décidé de réduire au strict minimum les dépenses. Si cette hypothèse peut se justifier, on peut cependant rétorquer que la visite ayant été annoncée officiellement, son financement ne devait pas poser problème.
Par ailleurs, ces tournées s’inscrivent, comme l’a expliqué le Premier ministre Guillaume Soro, dans le cadre de l’application de l’accord politique de Ouaga et vise précisément la réunification du pays et la réconciliation nationale.
L’autre thèse réside dans le calendrier chargé du Chef de l’Etat, obligé d’honorer de nombreux rendez-vous tant dans le cadre du processus de paix que des réunions internationales. Ainsi, il a pris part à une double réunion à Ouagadougou depuis le week-end dernier jusqu’à hier. Rencontre sur la sortie de crise et le 13e sommet de l’Uemoa. Mais avant, il a dû, avec le Facilitateur Blaise Compaoré, reporter à une date ultérieure, la 5e réunion du Cadre permanent de concertation, prévue également à Yamoussoukro le 11 mars ainsi que la Conférence des Chefs d’Etat du Conseil de l’Entente prévue à Yamoussoukro le 10 mars.
Autre facteur non négligeable, c’est la situation sur le terrain. Selon nos informations, le programme de réhabilitation des infrastructures hôtelières, routières et des bâtiments administratifs n’a véritablement pas progressé. Les reports successifs depuis un an de cette visite, même si aucune date n’avait été communiquée, ont fini par démotiver les opérateurs économiques, les politiques, l’administration et les populations qui travaillent à sa réussite. Parallèlement, des actions contrariantes sont menées pour inciter la population au boycott de la manifestation par des individus tapis dans l’ombre et qui voudraient ainsi venger la mort de l’ex-Chef d’Etat, le général Robert Guéi, assassiné le 19 septembre 2002, aux premières heures de la crise militaro-politique. Des confrères rapportent même que des jeunes auraient confectionné des tee-shirts pour accueillir le Président Gbagbo avec des chants de deuil. C’est donc dire que l’ambiance n’est pas propice en ce moment.
Mais au-delà de toutes ces raisons qui ne sont pas négligeables, il y a la plus importante et qui prend sa source dans la démarche traditionnelle que le Président Gbagbo a initiée pour gérer l’affaire Robert Guéi. Il avait à cet effet envoyé une délégation conduite par l’ancien président du Conseil économique et social, Maurice Séry Gnoléba, à Biankouma, le 12 mars. Non seulement, celle-ci avait présenté les condoléances du Président de la République à la famille éplorée, mais avait soutenu que le corps de leur fils, Robert Guéi, qui est à Abidjan, était à la disposition de sa famille si elle désirait l’inhumer à Biankouma.
Mais, selon nos sources, la mission n’a pas encore rendu compte de sa visite dans l’ouest. Or, elle a besoin d’une réponse qu’elle devra communiquer à la famille Guéi, notamment si celle-ci exigeait le transfert du corps à une date précise.
Pour analyser le dossier, il faudra attendre le retour du Président de Ouagadougou.
Paulin N. Zobo
En réalité, depuis une semaine, la rumeur de l’ajournement de ladite visite circulait déjà. Plusieurs raisons sont invoquées. Dont le manque de moyens financiers puisque le gouvernement, engagé dans un programme de bonne gouvernance, a décidé de réduire au strict minimum les dépenses. Si cette hypothèse peut se justifier, on peut cependant rétorquer que la visite ayant été annoncée officiellement, son financement ne devait pas poser problème.
Par ailleurs, ces tournées s’inscrivent, comme l’a expliqué le Premier ministre Guillaume Soro, dans le cadre de l’application de l’accord politique de Ouaga et vise précisément la réunification du pays et la réconciliation nationale.
L’autre thèse réside dans le calendrier chargé du Chef de l’Etat, obligé d’honorer de nombreux rendez-vous tant dans le cadre du processus de paix que des réunions internationales. Ainsi, il a pris part à une double réunion à Ouagadougou depuis le week-end dernier jusqu’à hier. Rencontre sur la sortie de crise et le 13e sommet de l’Uemoa. Mais avant, il a dû, avec le Facilitateur Blaise Compaoré, reporter à une date ultérieure, la 5e réunion du Cadre permanent de concertation, prévue également à Yamoussoukro le 11 mars ainsi que la Conférence des Chefs d’Etat du Conseil de l’Entente prévue à Yamoussoukro le 10 mars.
Autre facteur non négligeable, c’est la situation sur le terrain. Selon nos informations, le programme de réhabilitation des infrastructures hôtelières, routières et des bâtiments administratifs n’a véritablement pas progressé. Les reports successifs depuis un an de cette visite, même si aucune date n’avait été communiquée, ont fini par démotiver les opérateurs économiques, les politiques, l’administration et les populations qui travaillent à sa réussite. Parallèlement, des actions contrariantes sont menées pour inciter la population au boycott de la manifestation par des individus tapis dans l’ombre et qui voudraient ainsi venger la mort de l’ex-Chef d’Etat, le général Robert Guéi, assassiné le 19 septembre 2002, aux premières heures de la crise militaro-politique. Des confrères rapportent même que des jeunes auraient confectionné des tee-shirts pour accueillir le Président Gbagbo avec des chants de deuil. C’est donc dire que l’ambiance n’est pas propice en ce moment.
Mais au-delà de toutes ces raisons qui ne sont pas négligeables, il y a la plus importante et qui prend sa source dans la démarche traditionnelle que le Président Gbagbo a initiée pour gérer l’affaire Robert Guéi. Il avait à cet effet envoyé une délégation conduite par l’ancien président du Conseil économique et social, Maurice Séry Gnoléba, à Biankouma, le 12 mars. Non seulement, celle-ci avait présenté les condoléances du Président de la République à la famille éplorée, mais avait soutenu que le corps de leur fils, Robert Guéi, qui est à Abidjan, était à la disposition de sa famille si elle désirait l’inhumer à Biankouma.
Mais, selon nos sources, la mission n’a pas encore rendu compte de sa visite dans l’ouest. Or, elle a besoin d’une réponse qu’elle devra communiquer à la famille Guéi, notamment si celle-ci exigeait le transfert du corps à une date précise.
Pour analyser le dossier, il faudra attendre le retour du Président de Ouagadougou.
Paulin N. Zobo