Plus question de tergiverser. Les Ivoiriens doivent se donner les moyens, tous les moyens, pour organiser les élections en cette année 2009. Invité spécial de l’Université des temps libres (UTL) de Koumassi, samedi dernier, Adama Bictogo, Directeur régional de campagne du candidat du RDR chargé de l’Agnéby, a invité les Ivoiriens à un plus grand engament. Se prononçant sur : «la lenteur du processus électoral : causes et conséquences», le collaborateur du Dr Alassane Ouattara a mis en garde les Ivoiriens. Pour lui, 2009 doit être la fin de leurs souffrances. Selon lui, la lenteur du processus est d’ordre financier, logistique, politique et militaire. Mais pour lui, le plus gros obstacle, demeure la volonté politique. C’est pourquoi, il en appelle à la responsabilité de tous : «Nous devons nous lever comme un seul homme pour réclamer les élections en cette année». Il faut refermer cette parenthèse, parce que l’avenir est sombre, selon Bictogo. Avant lui, Guy Charles Wayoro, président du mouvement pour le néo-Houphouëtisme, a, pour sa part, indiqué que Ouaga n’est que le prolongement de Marcoussis. Pour lui, l’une des causes de la lenteur du processus est à mettre au compte du ministère de l’Intérieur. «Chaque jour, on crée de nouvelles sous-préfectures ce qui bouleverse le schéma géographique de la CEI», indique t-il. Le problème financier, selon lui est de seconde zone. Le véritable obstacle est la volonté politique. Car soutient il : «personne ne veut aller aux élections dans le camp des refondateurs». Et Guy Charles Wayoro d’enfoncer le clou : «Gbagbo ne veut pas aller aux élections parce qu’il est convaincu de sa défaite». Poursuivant sur sa lancée, l’intervenant a indiqué que le processus est lent parce que les Ivoiriens l’ont accepté ainsi. «Si on veut vraiment aller aux élections, on va se donner les moyens en combattant les partisans de la non tenue des élections», préconise t-il. Pour sa part, Cissé Ibrahim Bacongo, Directeur régional de campagne d’Abidjan sud a invité les Ivoiriens à une réflexion simple : «Je vous invite à jeter un regard sur notre quotidien. Je n’ai pas besoin de vous apprendre qu’on ne mange plus à sa faim, que l’école n’existe pas, que la mort est devenue le lot des Ivoiriens». C’est pour toutes ces raisons que le ministre de l’Enseignement supérieur en appelle à l’émergence de débats contradictoires pour situer les responsabilités. D’autres intervenants dont Coulibaly Abdoulaye, président de la jeunesse du MFA de Koumassi ont eux aussi, enrichi les débats par leurs interventions.
Thiery Latt (stg)
Thiery Latt (stg)