Après plus de deux mois de conflit ouvert avec le maire de Antanarivo, Andry Rajoelina, l’ex-président de Madagascar, Marc Ravalomanana a enfin capitulé hier, en cédant le pouvoir aux militaires. Une chute rocambolesque qui doit interpeller plus d’un chef d’Etat africain.
Marc Ravalomanana, l’ancien chef d’Etat de la Madagascar a enfin cédé le pouvoir hier, sous la forte pression de l’opposition malgache menée par le maire d’Antananarivo, Andry Rajoelina. Ainsi donc, après plus de deux mois de farouche adversité, le tombeur de Didier Ratsiraka s’est enfin résolu à rendre le tablier. Marc Ravalomanana est donc parti comme il est arrivé au pouvoir. C’est-à-dire, la suite d’une insurrection populaire du peuple malgache. Et pourtant, ce peuple, issu d’un pays classé parmi les plus pauvres du monde, avait fondé beaucoup d’espoirs en lui. Grand industriel et de surcroît propriétaire de plusieurs entreprises laitières, Ravalomanana est parvenu au pouvoir en 2000 après s’être fait passer pour le chantre de la démocratie. Pourtant à Madagascar, en effet, l’ex-maire d’Antananarivo ne se faisait pas prier pour appeler le peuple au respect scrupuleux des principes fondamentaux de la démocratie. C’est du reste, eu égard à sa volonté d’instaurer la justice, l’équité et l’égalité entre tous les peuples de Madagascar, que les populations sont massivement descendues dans la rue pour le soutien afin de bouter hors du pouvoir, l’ex-président Didier Ratsiraka. Or, dès qu’il s’est installé au pouvoir, l’ancien maire d’Antananarivo s’est érigé en affairiste patenté avec une gestion aventureuse et mégalomaniaque. Toute chose qui a courroucé le peuple malgache qui a, dès lors, décidé de prendre ses responsabilités en l’évinçant de la tête du pays. Et ce, malgré la répression sanglante et aveugle dont il a fait preuve lors d’une manifestation pacifique qui a fait plus de 40 morts à Antananarivo, il y a peu. La chute de l’ancien homme fort de Madagascar suscite donc aux yeux de tous, des leçons. D’une, elle montre que le vrai démocrate n’est pas forcément celui qui chante cette théorie à longueur de journée. Et de deux, elle met en exergue, l’exaspération des peuples devant des politiciens versatiles qui ne sont guidés que par la volonté de ruser avec le peuple. Dans un cas comme dans l’autre, le constat est que celui qui règne par l’épée, périt toujours par l’épée. La voie du peuple est la voie de Dieu. A méditer.
JJ
Marc Ravalomanana, l’ancien chef d’Etat de la Madagascar a enfin cédé le pouvoir hier, sous la forte pression de l’opposition malgache menée par le maire d’Antananarivo, Andry Rajoelina. Ainsi donc, après plus de deux mois de farouche adversité, le tombeur de Didier Ratsiraka s’est enfin résolu à rendre le tablier. Marc Ravalomanana est donc parti comme il est arrivé au pouvoir. C’est-à-dire, la suite d’une insurrection populaire du peuple malgache. Et pourtant, ce peuple, issu d’un pays classé parmi les plus pauvres du monde, avait fondé beaucoup d’espoirs en lui. Grand industriel et de surcroît propriétaire de plusieurs entreprises laitières, Ravalomanana est parvenu au pouvoir en 2000 après s’être fait passer pour le chantre de la démocratie. Pourtant à Madagascar, en effet, l’ex-maire d’Antananarivo ne se faisait pas prier pour appeler le peuple au respect scrupuleux des principes fondamentaux de la démocratie. C’est du reste, eu égard à sa volonté d’instaurer la justice, l’équité et l’égalité entre tous les peuples de Madagascar, que les populations sont massivement descendues dans la rue pour le soutien afin de bouter hors du pouvoir, l’ex-président Didier Ratsiraka. Or, dès qu’il s’est installé au pouvoir, l’ancien maire d’Antananarivo s’est érigé en affairiste patenté avec une gestion aventureuse et mégalomaniaque. Toute chose qui a courroucé le peuple malgache qui a, dès lors, décidé de prendre ses responsabilités en l’évinçant de la tête du pays. Et ce, malgré la répression sanglante et aveugle dont il a fait preuve lors d’une manifestation pacifique qui a fait plus de 40 morts à Antananarivo, il y a peu. La chute de l’ancien homme fort de Madagascar suscite donc aux yeux de tous, des leçons. D’une, elle montre que le vrai démocrate n’est pas forcément celui qui chante cette théorie à longueur de journée. Et de deux, elle met en exergue, l’exaspération des peuples devant des politiciens versatiles qui ne sont guidés que par la volonté de ruser avec le peuple. Dans un cas comme dans l’autre, le constat est que celui qui règne par l’épée, périt toujours par l’épée. La voie du peuple est la voie de Dieu. A méditer.
JJ
