Comme cela est de coutume lors de ses voyages à l’extérieur, le Chef de l’Etat a rencontré dans la nuit de mardi, à la résidence de Côte d’Ivoire au Burkina Faso, la communauté ivoirienne.
L’impérieuse nécessité pour chaque Ivoirien de se faire identifier est l’une des trois idées forces développées par le Président Laurent Gbagbo dans la nuit du mardi à la résidence de Côte d’Ivoire à Ouagadougou. Où il rencontrait la communauté ivoirienne vivant dans ce pays avec à sa tête l’Ambassadeur Richard Kodjo à qui le Chef de l’Etat a rendu hommage pour ce qu’il fut et fit pour lui quand ils étaient tous dans l’opposition (voir encadré).
«Je vous encourage à vous faire identifier. J’encourage tous les Ivoiriens à se faire identifier», a lancé Laurent Gbagbo avant d’expliquer à ses compatriotes au Burkina que chacun votera là où il se sera fait identifier. «Nous sommes en train de faire une opération en profondeur», a-t-il ajouté, faisant observer que cela aura permis de découvrir que des Ivoiriens avaient pris l’acte de naissance de leurs petits frères, que certains avaient deux actes de naissance, etc. «On découvre tout cela mais on n‘en fait pas une guerre», a précisé le Chef de l’Etat. Les deux autres idées développées sont, d’une part, la nécessité d’aller aux élections absolument cette année 2009 et, d’autre part, la sortie de crise. A ce niveau Laurent Gbagbo a rassuré les Ivoiriens du Burkina Faso que la guerre est effectivement finie en Côte d’Ivoire et que le pays est en train de sortir de la crise consubstantielle à toute guerre. C’est ce qui explique les quelques tensions de trésorerie constatées ces derniers temps au niveau de l’Etat, situation qui, selon le Président de la République, est en train de se normaliser. Il fallait, a-t-il dit, payer les arriérés de dettes des bailleurs de fonds afin de permettre au pays d’envisager des lendemains meilleurs au sortir de cette crise. Au titre des conseils et recommandations, le Président Gbagbo a invité ses compatriotes au respect des autorités et des lois de leur pays hôte. Il leur a ensuite demandé de gagner leur pain à la sueur de leurs fronts en travaillant d’arrache-pied car seul le travail libère et paye. Dans cet esprit, il a expliqué aux uns et aux autres que les efforts d’intégration inter-états ont pour but d’élargir le marché du travail et des affaires aux différents citoyens. Entre la Côte d’Ivoire et le Burkina il y a donc ce marché naturel qu’il faut exploiter, a recommandé Laurent Gbagbo pour qui, la frontière nord de la Côte d’Ivoire ne s’arrête plus à Ouangolodougou mais à Ouagadougou, preuve supplémentaire de la communauté de destins entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Faisant l’état des lieux des grands chantiers de développement en Côte d’Ivoire, il a expliqué que les travaux du transfert de la capitale à Yamoussoukro avancent à bon rythme et que le prolongement de l’autoroute du nord est lui aussi très avancé, dépassant même Toumodi. Tonnerre d’applaudissements. Et le Président d’ajouter que ce prolongement de l’autoroute atteindra, lorsque les moyens le permettront, Ouagadougou conformément aux grandes ambitions d’intégration sous-régionale.
Le Président Laurent Gbagbo a regagné Abidjan hier. La délégation qui l’accompagnait à Ouagadougou comprenait, outre les ministres Charles Diby Koffi et Amadou Koné, de nombreux membres de son cabinet.
Abel Doualy
Envoyé spécial à Ouagadougou
Les révélations de Gbagbo sur son exil et ses relations avec Compaoré
Le Président Gbagbo n’a pas eu besoin d’aller chercher loin des exemples pour expliquer aux Ivoiriens du Burkina Faso qu’entre Abidjan et Ouagadougou et entre le Président Compaoré et lui, les relations ont toujours été bonnes. Il a pris deux exemples sur sa propre personne. Le premier est relatif à son exil de 1982 qui l’avait conduit en France via Ouagadougou. Le second a trait au service que le Président Compaoré a rendu à son parti, le Fpi, quand il en était encore le premier animateur.
A propos de son départ pour l’exil en 1982, le Chef de l’Etat dira : «Je voudrais saluer et remercier l’ambassadeur Richard Kodjo, mon ami, mon frère. Je l’appelle mon ami et mon frère parce que c’est avec lui que je suis arrivé ici à Ouagadougou en 1982 quand j’allais en exil. C’est lui qui m’accompagnait. Nous sommes arrivés ici et avons dormi dans un petit hôtel. Après, il m’a accompagné acheter mon billet et il m’a accompagné à l’aéroport (…) Richard, merci. Merci pour tout ce que tu as fait pour l’individu mais aussi pour celui qui allait être le futur Président de la Côte d’Ivoire», a dit le Chef de l’Etat. Et d’ajouter que ce sont ces raisons qui ont présidé à l’affectation du Dr Richard Kodjo comme ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Burkina Faso. «Je l’ai envoyé ici comme ambassadeur parce que c’est lui qui connaissait la route de Ouagadougou», a dit Laurent Gbagbo sur fond d’humour.
Quant à ses relations personnelles avec Blaise Compaoré, Laurent Gbagbo a dit les devoir à un homme, un autre médecin mais celui-là burkinabé. «C’est grâce à ce Monsieur qui est assis là (il était présent à la rencontre avec les Ivoiriens, Ndlr), Dr Arsène Bognessan Ye, que j’ai connu Blaise. Un jour, j’étais serré et je l’ai appelé pour lui demander de solliciter une aide pour moi auprès de son patron. Quelques jours plus tard, ils m’ont apporté cette aide (...)».
Le Président Gbagbo qui, depuis l’opposition n’a jamais fait mystère de l’aide que lui apportaient les uns et les autres (on se souvient encore de la 4x4 que lui avait offerte le Président Bongo et dont il ne se gênait guère de parler), reste fidèle à cette philosophie de transparence, d’humilité et de reconnaissance en continuant à dire publiquement les bienfaits dont il a pu bénéficier quand il était encore dans l’opposition.
Abel Doualy
Envoyé spécial à Ouagadougou
L’impérieuse nécessité pour chaque Ivoirien de se faire identifier est l’une des trois idées forces développées par le Président Laurent Gbagbo dans la nuit du mardi à la résidence de Côte d’Ivoire à Ouagadougou. Où il rencontrait la communauté ivoirienne vivant dans ce pays avec à sa tête l’Ambassadeur Richard Kodjo à qui le Chef de l’Etat a rendu hommage pour ce qu’il fut et fit pour lui quand ils étaient tous dans l’opposition (voir encadré).
«Je vous encourage à vous faire identifier. J’encourage tous les Ivoiriens à se faire identifier», a lancé Laurent Gbagbo avant d’expliquer à ses compatriotes au Burkina que chacun votera là où il se sera fait identifier. «Nous sommes en train de faire une opération en profondeur», a-t-il ajouté, faisant observer que cela aura permis de découvrir que des Ivoiriens avaient pris l’acte de naissance de leurs petits frères, que certains avaient deux actes de naissance, etc. «On découvre tout cela mais on n‘en fait pas une guerre», a précisé le Chef de l’Etat. Les deux autres idées développées sont, d’une part, la nécessité d’aller aux élections absolument cette année 2009 et, d’autre part, la sortie de crise. A ce niveau Laurent Gbagbo a rassuré les Ivoiriens du Burkina Faso que la guerre est effectivement finie en Côte d’Ivoire et que le pays est en train de sortir de la crise consubstantielle à toute guerre. C’est ce qui explique les quelques tensions de trésorerie constatées ces derniers temps au niveau de l’Etat, situation qui, selon le Président de la République, est en train de se normaliser. Il fallait, a-t-il dit, payer les arriérés de dettes des bailleurs de fonds afin de permettre au pays d’envisager des lendemains meilleurs au sortir de cette crise. Au titre des conseils et recommandations, le Président Gbagbo a invité ses compatriotes au respect des autorités et des lois de leur pays hôte. Il leur a ensuite demandé de gagner leur pain à la sueur de leurs fronts en travaillant d’arrache-pied car seul le travail libère et paye. Dans cet esprit, il a expliqué aux uns et aux autres que les efforts d’intégration inter-états ont pour but d’élargir le marché du travail et des affaires aux différents citoyens. Entre la Côte d’Ivoire et le Burkina il y a donc ce marché naturel qu’il faut exploiter, a recommandé Laurent Gbagbo pour qui, la frontière nord de la Côte d’Ivoire ne s’arrête plus à Ouangolodougou mais à Ouagadougou, preuve supplémentaire de la communauté de destins entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Faisant l’état des lieux des grands chantiers de développement en Côte d’Ivoire, il a expliqué que les travaux du transfert de la capitale à Yamoussoukro avancent à bon rythme et que le prolongement de l’autoroute du nord est lui aussi très avancé, dépassant même Toumodi. Tonnerre d’applaudissements. Et le Président d’ajouter que ce prolongement de l’autoroute atteindra, lorsque les moyens le permettront, Ouagadougou conformément aux grandes ambitions d’intégration sous-régionale.
Le Président Laurent Gbagbo a regagné Abidjan hier. La délégation qui l’accompagnait à Ouagadougou comprenait, outre les ministres Charles Diby Koffi et Amadou Koné, de nombreux membres de son cabinet.
Abel Doualy
Envoyé spécial à Ouagadougou
Les révélations de Gbagbo sur son exil et ses relations avec Compaoré
Le Président Gbagbo n’a pas eu besoin d’aller chercher loin des exemples pour expliquer aux Ivoiriens du Burkina Faso qu’entre Abidjan et Ouagadougou et entre le Président Compaoré et lui, les relations ont toujours été bonnes. Il a pris deux exemples sur sa propre personne. Le premier est relatif à son exil de 1982 qui l’avait conduit en France via Ouagadougou. Le second a trait au service que le Président Compaoré a rendu à son parti, le Fpi, quand il en était encore le premier animateur.
A propos de son départ pour l’exil en 1982, le Chef de l’Etat dira : «Je voudrais saluer et remercier l’ambassadeur Richard Kodjo, mon ami, mon frère. Je l’appelle mon ami et mon frère parce que c’est avec lui que je suis arrivé ici à Ouagadougou en 1982 quand j’allais en exil. C’est lui qui m’accompagnait. Nous sommes arrivés ici et avons dormi dans un petit hôtel. Après, il m’a accompagné acheter mon billet et il m’a accompagné à l’aéroport (…) Richard, merci. Merci pour tout ce que tu as fait pour l’individu mais aussi pour celui qui allait être le futur Président de la Côte d’Ivoire», a dit le Chef de l’Etat. Et d’ajouter que ce sont ces raisons qui ont présidé à l’affectation du Dr Richard Kodjo comme ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Burkina Faso. «Je l’ai envoyé ici comme ambassadeur parce que c’est lui qui connaissait la route de Ouagadougou», a dit Laurent Gbagbo sur fond d’humour.
Quant à ses relations personnelles avec Blaise Compaoré, Laurent Gbagbo a dit les devoir à un homme, un autre médecin mais celui-là burkinabé. «C’est grâce à ce Monsieur qui est assis là (il était présent à la rencontre avec les Ivoiriens, Ndlr), Dr Arsène Bognessan Ye, que j’ai connu Blaise. Un jour, j’étais serré et je l’ai appelé pour lui demander de solliciter une aide pour moi auprès de son patron. Quelques jours plus tard, ils m’ont apporté cette aide (...)».
Le Président Gbagbo qui, depuis l’opposition n’a jamais fait mystère de l’aide que lui apportaient les uns et les autres (on se souvient encore de la 4x4 que lui avait offerte le Président Bongo et dont il ne se gênait guère de parler), reste fidèle à cette philosophie de transparence, d’humilité et de reconnaissance en continuant à dire publiquement les bienfaits dont il a pu bénéficier quand il était encore dans l’opposition.
Abel Doualy
Envoyé spécial à Ouagadougou