En prélude au point de presse que va tenir ce matin Me Blessy, l'avocat du groupe de presse "Le Réveil", son directeur général, Denis Kah Zion a tenu hier à apporter des précisions sur l'arrestation de M. Gnamantêh, journaliste dans ledit groupe. Devant les journalistes invités à la conférence de presse, il a indiqué que M. Nanankoua Gnamantêh journaliste signant sous le pseudonyme d'Epicure avait été convoqué au même titre que M. Eddy Péhé (directeur de publication du Repère) à la brigade de recherche la semaine dernière et le mardi dernier au bureau du procureur relativement à l'article " Ali Baba et les 40 voleurs " paru dans "Le Repère" n°74. " Hier aux alentours de 14h45mn, deux policiers m'ont appelé pour me donner l'information selon laquelle mon collaborateur venait d'être arrêté. Ensuite, M. Gnamantêh lui-même m'a appelé pour dire qu'il avait répondu à une convocation téléphonique du procureur Tchimou, lui demandant de se rendre immédiatement à son bureau pour échanges. Il lui a dit qu'il ne pouvait pas répondre à une convocation verbale. Mais par la suite, il s'est déplacé du Plateau où il se trouvait pour se rendre au bureau du procureur. Quand il s'est présenté, il a été arrêté sur place et conduit à la MACA ", a indiqué le conférencier. Qui soutiendra que Me Blessy est en train de rédiger une protestation qu'il adressera au garde des sceaux, ministre de la Justice et des droits de l'homme et au procureur général. Cette protestation porte sur " la violation au principe de défense, parce que tout citoyen, là où il se trouve, quand il est interpellé par la police ou la justice, doit se faire assister. Cela n'a pas été le cas. Encore que le tribunal savait que MM Gnamantêh et Eddy Péhé sont assistés des conseils que sont Me Blessy et Me Yao ". Revenant sur le statut de l'inculpé, le Directeur général du groupe de presse "Le Réveil" a soutenu que M. Nanankoua Gnamantêh est bel et bien journaliste au groupe depuis 2005. Après avoir fait valoir ses droits à la retraite. A preuve, le groupe de presse "Le Réveil" a adressé un courrier le 13 mars au CNP où le nom de M. Gnamantêh était inscrit comme journaliste et responsable de la page opinion. Il est par ailleurs titulaire de la carte de journaliste du groupe de presse sous le numéro matricule 000309J. Fort de toutes ces preuves, M. Kah Zion s'explique difficilement l'attitude du procureur Tchimou. " M. Gnamantêh et M. Eddy Péhé devraient être jugés le mardi 24 mars à13h30mn en fragrant délit. Le substitut du procureur, Me Diakité, nous avait dit que ce serait un procès exceptionnel. Cette exception voudrait-elle dire que même convoqués le mardi ils pourraient être arrêtés avant ? ", s'est interrogé M. Kah zion. Qui avant de clore son propos s'est inquiété sur le sort des journalistes non professionnels n'ayant pas encore leur carte comme M. Gnamantêh. Ils pourraient être arrêtés à tout bout de champ et jetés en prison.
Paterne Ougueye Yves
Paterne Ougueye Yves
