Des «cadres de l’Ouest», très remontés contre le président de l’Udpci, Mabri Toikeusse qu’ils accusent d’avoir fait annuler la visite de Gbagbo dans la région menacent d’attenter à la vie du ministre, selon ses proches.
«Le ministre Mabri Toikeusse a reçu hier nuit (mardi, Ndlr) plusieurs coups de fil de menaces contre sa vie. Des individus lui ont lancé des insanités au téléphone avant de jurer qu’ils lui feront la peau». Voici la confidence que l’un des proches collaborateurs du président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (Udpci), Mabri Toikeusse nous a faite hier. Selon lui, les «appelants anonymes», accusent ouvertement le ministre des Transports d’avoir manœuvré pour faire annuler la visite du chef de l’Etat à l’Ouest. Mabri aurait d’abord banalisé ces menaces avant que «des faits majeurs» ne viennent lui en révéler le sérieux. «Nous n’avions pas pris le problème au sérieux, car nous croyions tous qu’il s’agissait d’œuvres de badauds qui s’agitent. Mais, des évènements nous ont contraints à la vigilance. Par exemple, ce matin (hier, Ndlr), nous avons reçu des «jeunes patriotes» originaires de l’Ouest qui sont venus nous confirmer qu’ils ont été contactés par des cadres de la région pour attaquer et lyncher le ministre. Eux ont choisi de ne pas le faire, mais ils nous ont prévenus que leurs camarades vont agir», a révélé notre interlocuteur. Qui explique que les formes que devrait prendre l’agression du ministre ont même été dictées par les commanditaires dont il n’a pas voulu dévoiler les identités. «Nous avons des noms. On se connait. Mais, ils auront des surprises si jamais la menace est exécutée (…) Ils ont proposé des grosses sommes aux jeunes patriotes qui sont à la «Sorbonne» au Plateau, pour qu’ils lancent l’attaque en choisissant entre deux scénarios», soutient le collaborateur du ministre. Le premier, consisterait pour les «jeunes patriotes» à envahir les bureaux du ministre des Transports sis au Plateau (immeuble Postel 2000) et à l’agresser physiquement. Pour y parvenir, les exécutants vont prétendre être des «fils de l’Ouest» et organiser une marche sur le ministère pour protester contre l’implication de Mabri dans une prétendue cabale contre la visite de Gbagbo dans les 18 Montagnes. Une fois regroupés devant le Postel 2000, ils profiteraient d’un cafouillage pour investir l’immeuble afin d’exécuter leur dessein. Le second scénario, consisterait pour les «jeunes patriotes» aux ordres, à attaquer le cortège du ministre à coups de pierres, jusqu’à l’immobiliser, de sorte qu’ils puissent l’en extraire et le faire lyncher. L’autre fait qui, disent les proches du président de l’Udpci, les poussent à prendre ces menaces au sérieux, concerne les «mouvements suspects» constatés hier matin autour de la présidence où Mabri s’est rendu pour prendre part à un Conseil des ministres. Nos sources expliquent qu’hier, plusieurs jeunes gens ont pris position devant l’entrée de la primature et de la présidence de la République pour identifier le véhicule du ministre et son cortège. «Des sources militaires nous ont confirmé que des jeunes gens recherchaient des informations sur les véhicules du ministre. Ce qui montre bien que quelque chose se prépare», se convainquent les collaborateurs de Mabri. Un haut responsable du parti arc-en-ciel qui nous a joint en fin d’après-midi a accusé des cadres Fpi d’être derrière ces actions. Pour lui, les vraies causes de leurs agitations se trouvent ailleurs en vérité. Voici les explications qu’il nous a données : «En fait, la visite du chef de l’Etat devrait être une occasion pour ces cadres Fpi de se repositionner à l’Ouest en espérant effacer les traces de l’Udpci. C’est pourquoi, même dans les comités d’organisation ils s’arrangeaient pour qu’aucun responsable de notre parti ne soit coopté. Ce que nous n’avions jamais dénoncé parce que ne sachant pas à l’époque leurs réelles intentions. Aujourd’hui, on sait par exemple qu’ils avaient fait croire aux populations que le ministre Mabri a fait élaborer un film dont le CD aurait été distribué aux populations pour les remonter contre cette visite de Gbagbo. Tout cela visait à ternir l’image de l’Udpci. Mais, ça n’a pas marché. Après le report de la visite, il se murmure que face à leur échec, le président de la République a décidé de placer désormais Mabri au cœur de l’organisation de sa visite à l’Ouest. C’est cette information qui ne cesse pas de les ulcérer. Ils s’agitent. Ils sont prêts à tout pour que cela ne se fasse pas. Mabri, même s’il n’est pas demandeur, ne s’est jamais opposé à cette visite. D’ailleurs, il continuera toujours de collaborer pleinement dans un esprit républicain pour que cette visite d’Etat ait lieu», a-t-il indiqué.
Djama Stanislas
«Le ministre Mabri Toikeusse a reçu hier nuit (mardi, Ndlr) plusieurs coups de fil de menaces contre sa vie. Des individus lui ont lancé des insanités au téléphone avant de jurer qu’ils lui feront la peau». Voici la confidence que l’un des proches collaborateurs du président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (Udpci), Mabri Toikeusse nous a faite hier. Selon lui, les «appelants anonymes», accusent ouvertement le ministre des Transports d’avoir manœuvré pour faire annuler la visite du chef de l’Etat à l’Ouest. Mabri aurait d’abord banalisé ces menaces avant que «des faits majeurs» ne viennent lui en révéler le sérieux. «Nous n’avions pas pris le problème au sérieux, car nous croyions tous qu’il s’agissait d’œuvres de badauds qui s’agitent. Mais, des évènements nous ont contraints à la vigilance. Par exemple, ce matin (hier, Ndlr), nous avons reçu des «jeunes patriotes» originaires de l’Ouest qui sont venus nous confirmer qu’ils ont été contactés par des cadres de la région pour attaquer et lyncher le ministre. Eux ont choisi de ne pas le faire, mais ils nous ont prévenus que leurs camarades vont agir», a révélé notre interlocuteur. Qui explique que les formes que devrait prendre l’agression du ministre ont même été dictées par les commanditaires dont il n’a pas voulu dévoiler les identités. «Nous avons des noms. On se connait. Mais, ils auront des surprises si jamais la menace est exécutée (…) Ils ont proposé des grosses sommes aux jeunes patriotes qui sont à la «Sorbonne» au Plateau, pour qu’ils lancent l’attaque en choisissant entre deux scénarios», soutient le collaborateur du ministre. Le premier, consisterait pour les «jeunes patriotes» à envahir les bureaux du ministre des Transports sis au Plateau (immeuble Postel 2000) et à l’agresser physiquement. Pour y parvenir, les exécutants vont prétendre être des «fils de l’Ouest» et organiser une marche sur le ministère pour protester contre l’implication de Mabri dans une prétendue cabale contre la visite de Gbagbo dans les 18 Montagnes. Une fois regroupés devant le Postel 2000, ils profiteraient d’un cafouillage pour investir l’immeuble afin d’exécuter leur dessein. Le second scénario, consisterait pour les «jeunes patriotes» aux ordres, à attaquer le cortège du ministre à coups de pierres, jusqu’à l’immobiliser, de sorte qu’ils puissent l’en extraire et le faire lyncher. L’autre fait qui, disent les proches du président de l’Udpci, les poussent à prendre ces menaces au sérieux, concerne les «mouvements suspects» constatés hier matin autour de la présidence où Mabri s’est rendu pour prendre part à un Conseil des ministres. Nos sources expliquent qu’hier, plusieurs jeunes gens ont pris position devant l’entrée de la primature et de la présidence de la République pour identifier le véhicule du ministre et son cortège. «Des sources militaires nous ont confirmé que des jeunes gens recherchaient des informations sur les véhicules du ministre. Ce qui montre bien que quelque chose se prépare», se convainquent les collaborateurs de Mabri. Un haut responsable du parti arc-en-ciel qui nous a joint en fin d’après-midi a accusé des cadres Fpi d’être derrière ces actions. Pour lui, les vraies causes de leurs agitations se trouvent ailleurs en vérité. Voici les explications qu’il nous a données : «En fait, la visite du chef de l’Etat devrait être une occasion pour ces cadres Fpi de se repositionner à l’Ouest en espérant effacer les traces de l’Udpci. C’est pourquoi, même dans les comités d’organisation ils s’arrangeaient pour qu’aucun responsable de notre parti ne soit coopté. Ce que nous n’avions jamais dénoncé parce que ne sachant pas à l’époque leurs réelles intentions. Aujourd’hui, on sait par exemple qu’ils avaient fait croire aux populations que le ministre Mabri a fait élaborer un film dont le CD aurait été distribué aux populations pour les remonter contre cette visite de Gbagbo. Tout cela visait à ternir l’image de l’Udpci. Mais, ça n’a pas marché. Après le report de la visite, il se murmure que face à leur échec, le président de la République a décidé de placer désormais Mabri au cœur de l’organisation de sa visite à l’Ouest. C’est cette information qui ne cesse pas de les ulcérer. Ils s’agitent. Ils sont prêts à tout pour que cela ne se fasse pas. Mabri, même s’il n’est pas demandeur, ne s’est jamais opposé à cette visite. D’ailleurs, il continuera toujours de collaborer pleinement dans un esprit républicain pour que cette visite d’Etat ait lieu», a-t-il indiqué.
Djama Stanislas
