Yamoussoukro : Des individus morcellent un vaste terrain déjà attribué

Des inconnus procèdent au morcellement de la parcelle de la famille Bodo Kouamé. Il s’agit d’un site de plusieurs hectares, situé sur le côté gauche de la voie express, entre le corridor nord et le village de Seman (route de Tiébissou). C’est pour mettre en garde les commanditaires de ces travaux d’une part, et attirer l’attention des éventuels acquéreurs sur cette forfaiture d’autre part, que le vieux Kouamé Brou, chef du quartier Totuhêbo, a tenu un point de presse à son domicile, sis au quartier Morofé. Pour porter cette affaire à la connaissance du public. Il était entouré pour la circonstance des membres de sa famille ; que sont les nommés Djézou Yao Zozo, Brou Kouamé Victor, Brou Yao Marcel et Brou Kouamé, ainsi que certains jeunes.

«Je vous ai appelé pour prendre l’opinion publique à témoin. Des inconnus effectuent des travaux de topographie sur ma terre. J’informe tous les Ivoiriens que cette terre n’appartient à personne d’autre que moi. Je ne l’ai jamais proposée à la vente et je n’ai jamais commis de technicien pour un quelconque travail sur cette parcelle. Jusque-là, personne n’a encore dit que c’est lui qui fait exécuter ces travaux, qui pourtant avancent. Que les commanditaires tapis dans l’ombre arrêtent leur sale besogne. Tant pis pour eux, s’ils s’entêtent. Ils seront comptables de tout ce qui pourrait advenir dans la forêt», a déclaré, amer, l’octogénaire.

Son fils Brou Kouamé Victor se montre plus explicite. «Ce sont des jeunes de Morofé que j’ai trouvés sur le terrain. Mais ceux-ci restent évasifs sur la question de leurs commanditaires. Si bien qu’on ne sait qui traduire devant la justice ou les autorités compétentes. Face à cette situation, nous avons d’abord privilégié la carte de l’apaisement. Mais nous nous rendons compte que nous avons affaire à de vrais faussaires. Nous avons donc décidé de prendre nos responsabilités. Beaucoup de choses se produiront dans la forêt. Mais il nous fallait d’abord prendre l’opinion à témoin», a-t-il indiqué.

Les maîtres d’œuvre de ces travaux de morcellement et les potentiels acquéreurs sont donc avertis. Il y a de l’électricité dans l’air.



Koffi Kouamé
Correspondant régional