Un terrain d’environ 5 ha a été acquis par une structure de recherche en vue de s’offrir des locaux propres.
Parti de Bouaké consécutivement à la crise militaro-politique du 19 septembre 2002 dont la capitale de la Vallée du Bandama a été l’épicentre, le Centre d’entomologie médicale et vétérinaire (Cemv) va retourner sur ses bases. Mieux, il va se couper de la tutelle de l’Université de Bouaké et se loger dans ses locaux propres.
L’information est donnée par le directeur, le Pr. Kadjo Kouamé Adolphe. «Nous avons acquis un terrain d’environ cinq hectares à Bouaké et avons fait un plan de reconstruction pour réinstaller le Centre à Bouaké, mais cette fois-ci dans ses locaux propres et ce sera un centre à la mesure des ambitions de la Côte d’Ivoire», nous a-t-il confié. Créé en 1981 à l’initiative conjointe de l’Organisation mondiale de la santé, de l’Institut français de recherche pour le développement et de l’Etat de Côte d’Ivoire, le Cemv fait partie d’un réseau de cinq centres d’entomologie à vocation inter-Etats implantés dans différentes parties du monde (au Venezuela pour l’Amérique latine, en Indonésie pour l’Asie du Sud-Est, au Kenya pour l’Afrique de l’Est anglophone, au Nigeria pour l’Afrique de l’Ouest anglophone et en Côte d’Ivoire pour l’Afrique francophone). Logé depuis sa création à Bouaké, ville qui a l’avantage d’être située à proximité de faciès écologiques et bioclimatiques nombreux et variés, il a été placé, tour à tour, jusqu’en 1996, sous la tutelle administrative de l’université de Cocody, celle d’Abobo-Adjamé ensuite et, enfin, celle de Bouaké.
Il a pour mission principale de mener des activités de recherche en vue d’élaborer des stratégies de lutte contre les insectes, vecteurs des maladies tropicales telles que le paludisme, l’onchocercose, la trypanosomiase humaine et animale, la fièvre jaune, la bilharziose et l’ulcère de Buruli. L’entomologie médicale et vétérinaire, faut-il l’indiquer, est la science qui étudie les insectes et autres organismes vecteurs ou hôtes intermédiaires de ces différentes maladies humaines ou animales. L’entomologiste, pour ainsi dire, a pour rôle d’étudier le comportement de ces vecteurs afin de mettre au point les meilleures méthodes pour les combattre.
Le Cemv, dans sa nouvelle dimension, compte ajouter un volet agricole à sa feuille de route. Il va se muer en Centre d’entomologie médicale, vétérinaire et agricole, Cemva, dans les prochains mois, dans le droit fil de la vision de ses créateurs. «Il n’y a pas de raison que pour un pays dont l’agriculture constitue la principale richesse, on ne fasse pas de l’entomologie agricole pour lutter contre tous ces vecteurs qui transmettent des maladies à nos plantes et les détruisent», relève Pr. Kadjo. Un terrain de 10 hectares est recherché à cet effet, toujours à Bouaké. Une partie servira à faire de l’élevage et de la recherche et l’autre sera affectée à l’agriculture avec de la recherche.
La reconstruction du Centre qui devrait démarrer à la fin de cette année, au plus tard, va coûter près de cinq milliards de francs. Faute de les avoir, et en attendant un hypothétique apport des bailleurs de fonds, la direction entend y aller à petits pas, indique Pr. Kadjo : «Ce n’est pas sûr que nous ayons les moyens pour construire d’un tenant. Nous allons donc nous y mettre progressivement. Chaque fois que nous aurons quelques petits deniers, ils serviront à élever les murs. A la fin de l’année, au plus tard, nous devrions pouvoir démarrer les travaux ; ne serait-ce qu’en élevant les laboratoires, bâtiment par bâtiment».
Avis donc aux bailleurs de fonds, aux passionnés de la recherche et aux défenseurs de la santé !
Elvis Kodjo
Parti de Bouaké consécutivement à la crise militaro-politique du 19 septembre 2002 dont la capitale de la Vallée du Bandama a été l’épicentre, le Centre d’entomologie médicale et vétérinaire (Cemv) va retourner sur ses bases. Mieux, il va se couper de la tutelle de l’Université de Bouaké et se loger dans ses locaux propres.
L’information est donnée par le directeur, le Pr. Kadjo Kouamé Adolphe. «Nous avons acquis un terrain d’environ cinq hectares à Bouaké et avons fait un plan de reconstruction pour réinstaller le Centre à Bouaké, mais cette fois-ci dans ses locaux propres et ce sera un centre à la mesure des ambitions de la Côte d’Ivoire», nous a-t-il confié. Créé en 1981 à l’initiative conjointe de l’Organisation mondiale de la santé, de l’Institut français de recherche pour le développement et de l’Etat de Côte d’Ivoire, le Cemv fait partie d’un réseau de cinq centres d’entomologie à vocation inter-Etats implantés dans différentes parties du monde (au Venezuela pour l’Amérique latine, en Indonésie pour l’Asie du Sud-Est, au Kenya pour l’Afrique de l’Est anglophone, au Nigeria pour l’Afrique de l’Ouest anglophone et en Côte d’Ivoire pour l’Afrique francophone). Logé depuis sa création à Bouaké, ville qui a l’avantage d’être située à proximité de faciès écologiques et bioclimatiques nombreux et variés, il a été placé, tour à tour, jusqu’en 1996, sous la tutelle administrative de l’université de Cocody, celle d’Abobo-Adjamé ensuite et, enfin, celle de Bouaké.
Il a pour mission principale de mener des activités de recherche en vue d’élaborer des stratégies de lutte contre les insectes, vecteurs des maladies tropicales telles que le paludisme, l’onchocercose, la trypanosomiase humaine et animale, la fièvre jaune, la bilharziose et l’ulcère de Buruli. L’entomologie médicale et vétérinaire, faut-il l’indiquer, est la science qui étudie les insectes et autres organismes vecteurs ou hôtes intermédiaires de ces différentes maladies humaines ou animales. L’entomologiste, pour ainsi dire, a pour rôle d’étudier le comportement de ces vecteurs afin de mettre au point les meilleures méthodes pour les combattre.
Le Cemv, dans sa nouvelle dimension, compte ajouter un volet agricole à sa feuille de route. Il va se muer en Centre d’entomologie médicale, vétérinaire et agricole, Cemva, dans les prochains mois, dans le droit fil de la vision de ses créateurs. «Il n’y a pas de raison que pour un pays dont l’agriculture constitue la principale richesse, on ne fasse pas de l’entomologie agricole pour lutter contre tous ces vecteurs qui transmettent des maladies à nos plantes et les détruisent», relève Pr. Kadjo. Un terrain de 10 hectares est recherché à cet effet, toujours à Bouaké. Une partie servira à faire de l’élevage et de la recherche et l’autre sera affectée à l’agriculture avec de la recherche.
La reconstruction du Centre qui devrait démarrer à la fin de cette année, au plus tard, va coûter près de cinq milliards de francs. Faute de les avoir, et en attendant un hypothétique apport des bailleurs de fonds, la direction entend y aller à petits pas, indique Pr. Kadjo : «Ce n’est pas sûr que nous ayons les moyens pour construire d’un tenant. Nous allons donc nous y mettre progressivement. Chaque fois que nous aurons quelques petits deniers, ils serviront à élever les murs. A la fin de l’année, au plus tard, nous devrions pouvoir démarrer les travaux ; ne serait-ce qu’en élevant les laboratoires, bâtiment par bâtiment».
Avis donc aux bailleurs de fonds, aux passionnés de la recherche et aux défenseurs de la santé !
Elvis Kodjo