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Société Publié le lundi 23 mars 2009 | Fraternité Matin

Pèlerinage à La Mecque : L’absence d’un cadre formel juridique et institutionnel déplorée

Le premier séminaire sur la problématique de l’organisation du Hadj en Côte d’Ivoire a eu lieu samedi au collège Avicenne à la Riviera Palmeraie. C’était en présence du ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Sidiki Konaté, représentant le Premier ministre Soro Guillaume. A cette occasion, le Cheick Aboubacar Fofana, président du Conseil supérieur des imams (Cosim), a dénoncé l’absence d’un cadre formel, juridique et institutionnel qui définit les règles de l’organisation du pèlerinage à La Mecque. «Chaque ministre l’organise selon ses sensibilités, et quelquefois selon ses intérêts, et la communauté musulmane n’a jamais pu prendre part d’une manière responsable à l’organisation du Hadj, même lorsqu’elle lui est confiée».

Faisant le bilan de l’organisation du pèlerinage, le Cheick a relevé qu’elle a été émaillée de difficultés, pas du tout honorables pour la communauté musulmane. Il se souvient que pendant longtemps, chaque année, rien que l’organisation matérielle du Hadj autour de l’aéroport créait des situations désagréables aux riverains. Ce qui favorisait des remarques désobligeantes. Une solution a été trouvée à cette question avec le regroupement des pèlerins à la Riviera Golf.

Mais avant cette étape récente, il y a eu le triste souvenir du Hadj 2006 bis, ou des pèlerins n’ont pu effectuer le Hadj ; la période des mauvaises organisations récurrentes, des remarques en Conseil des ministres et des ardoises laissées par les organisateurs du Hadj en Arabie Saoudite. «Chaque année, c’est la communauté musulmane qui fait appel à l’aide de l’Etat pour effacer des dettes en Arabie Saoudite … Jusque-là, le rôle des différents partenaires étaient mal défini. On ne savait pas exactement qui faisait quoi, et tout cela a entraîné des problèmes qui engagent la responsabilité de la communauté musulmane avec à sa tête son guide.» Si le Cheik a reconnu la responsabilité des associations islamiques, il a également déclaré qu’il ne croit pas qu’elle leur incombe uniquement. Malheureusement, les enquêtes n’ont jamais abouti.

Le Cosim a dû s’impliquer dans l’organisation du Hadj pour redorer l’image de la communauté et de la Côte d’Ivoire en Arabie Saoudite. Et assurer le confort dû aux pèlerins. Trop souvent victimes d’abandon, malgré l’argent qu’ils déboursent, alors qu’ils devraient être choyés.

Le Cheick a réaffirmé que le Cosim n’est pas le représentant d’une frange de la communauté musulmane. Il se veut responsable de toute la communauté. Et entend jouer ce rôle jusqu’au bout. L’organisation revendique plus de 7.400 membres à travers toute la Côte d’Ivoire et dit contrôler entre 95 et 98% des mosquées du pays.

Cissé Mohamed, le président du comité d’organisation du séminaire, a salué le Chef de l’Etat pour la ferme décision qu’il a prise l’année dernière en faveur des pèlerins, et son engagement auprès de la communauté pour la réussite de l’organisation du Hadj. Il a par ailleurs salué la présence à cette rencontre de plus de 200 associations, Ong et communautés islamiques. En indiquant que l’unité est une force dynamique et féconde par la grâce de Dieu.




Marie-Adèle Djidjé
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