Les enseignants du Primaire public de Côte d’Ivoire ne sont pas du tout contents. Notamment ceux issus du Syndicat national des enseignants du primaire public de Côte d’Ivoire (SNEPPCI). Cette formation syndicale a dénoncé la suspension des négociations sur la grille indiciaire des instituteurs avec les syndicats du Primaire public. Lesquelles négociations qui ont connu un bémol en janvier dernier, devraient reprendre dans ce mois de mars 2009. « (…) Mais contre toute attente, le ministère de la Fonction publique, nous a invités le mercredi 18 mars dernier. Nous pensions que c’était pour la reprise des négociations sur cette revendication importante. (…) Le directeur général de la Fonction publique nous a avoué que le ministère de la Fonction publique n’était plus compétent pour négocier avec les instituteurs. Ce, à partir du moment où le chef de l’Etat s’est saisi lui-même du dossier », a expliqué le secrétaire général du SNEPPCI, Paul Gnelou, lors d’une conférence de presse tenue samedi 21 mars dernier au siège du syndicat à Marcory. Le SNEPPCI se demande quel sort lui est réservé. Etant entendu que les enseignants du primaire public, n’ont participé à aucune négociation avec le chef de l’Etat. «On traite toujours les problèmes du primaire avec beaucoup de mépris. Et ce sont les enseignants qui doivent toujours attendre », s’est indigné M. Gnelou. Avant d’interpeller le gouvernement sur la prise en compte de leurs propositions relatives à la grille indiciaire revalorisée. Ces propositions d’indice exigées par le SNEPPCI sont : 1070 points d’indice pour les instituteurs ordinaires et 970 pour les instituteurs adjoints. « Si le président tient compte de ces propositions, c’est bon ! Mais s’il prend un décret contraire à cela, nous allons réagir énergiquement », a-t-il averti. Faisant également remarquer que le gouvernement a décidé de fractionner leur reliquat des indemnités de logement qui devrait être payé à la fin de mars 2009. Et que pour des tensions de Trésorerie, à en croire le SG du SNEPCCI, le gouvernement dit ne pas être en mesure de payer ces 10 000 FCFA (reliquat). Les instituteurs devront accepter de percevoir 5.000 FCFA en fin mars et 5000 FCFA à la fin d’avril 2009. Toute chose qui n’agrée pas les instituteurs.
Anzoumana Cissé
Anzoumana Cissé