David Tayorault est très busy en ce moment. Il assure l’arrangement des nouvelles sorties de Gadji Céli, les Mercenaires, Bagnon… Par ailleurs, on apprend qu’il pourrait briguer le poste de PCA du Burida. Vrai ou faux ? Il explique.
• David, il se dit dans la cité que tu serais candidat au poste de PCA du Burida. Vrai ou faux ?
- J’ai été approché par de nombreux artistes qui ont souhaité que je sois leur représentant au poste de PCA. Je n’ai pas encore donné de réponse. Je suis en pleine consultation. L’information n’est pas fausse. Mais, pour le moment, je consulte beaucoup et je réfléchis.
• Et qui sont ces artistes qui t’ont coopté ?
- C’est une bonne frange d’artistes ivoiriens qui souhaiteraient avoir du sang neuf au Burida.
• Pourquoi toi ?
Je ne sais pas. Peut-être que je réponds à leur aspiration.
• Mais est-ce que toi-même, tu sens la chose ?
- J’ai déjà fait partie du conseil d’administration du Burida. Ce, pendant trois ans. Et je sais comment ça se passe. Je connais la maison. De toutes les façons, c’est un poste qui ne m’effraie pas. Pour tout te dire, cela m’intéresse déjà. Voilà.
• Tu viens pour changer quoi ?
- C’est d’abord la crédibilité. Il faut donner une orientation nouvelle à la maison… J’ai beaucoup d’idées. Mais pour le moment, permets que je ne m’étale pas là-dessus.
• O.K. Parlons boulot. Sur quoi travailles-tu en ce moment ?
- Je viens de boucler le dernier album du groupe Les Mercenaires, il y a aussi Bagnon, et je suis en train de terminer l’album du président Gadji. Je pars cette semaine à Paris pour ça. J’ai aussi fait quelques titres du dernier Bisso na bisso qui sort bientôt. Et je suis aussi sur un gros projet avec des rappeurs américains.
• Des artistes se plaignent souvent. Ils disent que tu ne respectes pas les rendez-vous et les dates pour la finition de leurs œuvres que tu arranges.
- (L’air très sérieux) Je donne toujours la même réponse aux artistes qui se plaignent. Je ne suis pas un vendeur de pizza. Quand un artiste vient me voir pour un album, après écoute de son œuvre, je peux ne pas être inspiré sur le coup. Donc, je mets le temps qu’il faut pour faire une œuvre valable. Et tous ceux qui se sont plaints parce qu’ils avaient l’impression que je les mettais en retard, au résultat, ils sont heureux. Et j’ai toujours raison. Le travail est irréprochable. Je trouve que c’est normal pour les producteurs qui se plaignent. Mais moi, je suis un créateur et ceux qui n’ont pas de patience ne peuvent pas travailler avec moi.
• D’accord. Mais ça dure trop quand même ! Pour une œuvre prévue pour un mois, souvent c’est après six mois ou plus que tu finis !
- C’est le travail qui le commande. Les gens sont trop pressés. Mais le plus important, c’est le résultat. C’est une question d’inspiration. L’artiste vient avec sa chanson. Mais la musique autour, il faut que je réfléchisse pour la construire. Ce qui n’est pas évident. Un artiste qui vient avec dix chansons, et pour chaque chanson, il faut une musique différente. Il faut des sons différents, donc j’ai besoin de trouver les sons qu’il faut. Ça ne sert à rien de vouloir sortir une œuvre dans la précipitation et après le résultat n’est pas bon. Il est mieux de sortir quelque chose de très potable et qui se consomme, qui marche. Voilà.
• L’artiste peut arriver avec sa musique déjà faite !
- Je ne suis pas obligé de l’utiliser, ni de me conformer à cette musique-là. Pour ma notoriété, je suis obligé de toucher cette musique si j’estime que ça ne cadre pas avec la chanson. Et c’est avec son accord que cela se fait. Donc les gens doivent savoir être patients.
• C’est quand même curieux de constater que tu fabriques de très bons albums quand il s’agit des autres artistes. Mais pour toi-même, ça ne décolle pas. A quoi cela est dû ?
- C’est très simple. C’est parce que Dieu n’a pas encore sonné mon heure de gloire.
• Soit. Mais on pourrait aussi penser que tu négliges tes albums au détriment du boulot en studio. L’homme d’affaires a pris le pas sur le musicien.
- C’est vrai. A un certain moment, par négligence, j’ai délaissé la chanson. Parce que la production marchait beaucoup. Mais depuis un an, je suis en train de positionner le chanteur David Tayorault. Après tout, c’est cela mon premier métier.
• C’est comme ça que tu négliges aussi le groupe Woya qui ne signe pas un vrai retour ?
- Il n’y a pas de négligence concernant Woya. J’ai produit un disque en 2004. Woya hier, aujourd’hui et toujours. On a fait un bon disque. Woya est une grosse machine et demande beaucoup de moyens et de sponsors. Quand on trouvera les grands moyens, on va faire tourner la machine Woya. C’est une question de gros sous. On a fait des demandes de sponsoring, on attend qu’il y ait des réponses favorables. On n’a pas laissé le groupe. Pas possible. La preuve, il y a en ce moment le best off et un festival Woya pour bientôt qui sont en préparation.
• Votre père spirituel, François Konian, qui a créé le groupe, est-il toujours avec vous ou pas ?
- Il est toujours avec nous. Aujourd’hui, il ne produit plus. En tant que homme de show-biz, il n’est plus impliqué. Mais c’est le père spirituel. Woya n’est pas mort, nous allons le faire tourner comme avant.
• Kassav’ joue bientôt à Abidjan. Tu serais annoncé pour la première partie !
- Oui. J’ai été approché par l’agence qui organise leur concert, et ils ont souhaité que je joue en première partie. Je suis moi-même un fan de Kassav’. Donc, il n’y a pas de problème.
• Tu n’es pas gêné quand on dit que tu copies Jacob Desvarieux ?
Copier ? Non. Mais je n’ai jamais eu honte de dire que j’ai subi des influences de la musique caribéenne et des Kassav’. Si tu fais un boulot et qu’on ne t’imite pas, c’est que ce que tu fais n’est pas bon. Quand on imite, c’est que c’est bon. Ailleurs qu’aux Antilles, en France, en Afrique et un peu partout, il y a des gens qui prennent Kassav’ et Desvarieux pour modèles. C’est normal. Ce sont des professionnels. Donc je n’ai pas honte de dire que j’ai subi leur influence. Voilà.
• Dis-moi. Que deviennent tes enfants que tu as eus quand tu étais encore très jeune au sein du groupe Woya ?
- Ils vont bien. Les grands garçons vont avoir 23 ans en Juillet. Guy- Roland est dans l’infographie et Jean-Philippe dans l’audiovisuel. Les deux travaillent avec moi dans ma structure.
• Tu leur as imposé ton métier ou quoi ?
- Non, je ne leur ai pas imposé mon métier. Mais je crois qu’ils ont été quand même influencés par ce que je fais. A force d’être avec moi, ils se sont imprégnés des métiers du show-biz. Ils ont baigné dans ce milieu depuis leur enfance et ils ont fini par y être. La communication est un secteur où il y a toujours du travail. Donc ils ont préféré travailler dans la communication. Sans oublier qu’ils sont aussi musiciens. Et ça se passe très bien.
• Tu es toujours parti ou presque tout le temps en studio. Est-ce que tu parviens à avoir une vie de famille normale avec ta femme ?
- Au début, c’était difficile. Elle s’en plaignait beaucoup. Mais j’ai réussi à la rassurer. Ça fait 10 ans qu’on est ensemble. Aujourd’hui, elle est aguerrie. J’ai une vie de famille normale. Ma femme me soutient. Une fois parti de la maison, je suis complètement dégagé et je fais mon travail. La seule différence est que je suis toujours parti. Mais j’assure en tant que père de famille.
• Tu as combien d’enfants ?
- J’en ai quatre aujourd’hui. Il y a les deux grands garçons, leur petit frère Christ-David qui a 6 ans et qui est au CE1. Et je viens d’être père d’une fille qui est née, il y a un mois et demi. J’avais déjà trois garçons et elle vient équilibrer les choses. Je suis un père heureux. Son nom : Iman Audréann’ Tayorautl Legbe.
• Que fais-tu de tes week-ends ?
- Musique. Je suis en studio. Je donne souvent des prestations dans les clubs avec mon groupe de jazz qu’on appelle Caffé.
Léandre Koffi de Top Visages.
leandrekoffi2000@yahoo.f
• David, il se dit dans la cité que tu serais candidat au poste de PCA du Burida. Vrai ou faux ?
- J’ai été approché par de nombreux artistes qui ont souhaité que je sois leur représentant au poste de PCA. Je n’ai pas encore donné de réponse. Je suis en pleine consultation. L’information n’est pas fausse. Mais, pour le moment, je consulte beaucoup et je réfléchis.
• Et qui sont ces artistes qui t’ont coopté ?
- C’est une bonne frange d’artistes ivoiriens qui souhaiteraient avoir du sang neuf au Burida.
• Pourquoi toi ?
Je ne sais pas. Peut-être que je réponds à leur aspiration.
• Mais est-ce que toi-même, tu sens la chose ?
- J’ai déjà fait partie du conseil d’administration du Burida. Ce, pendant trois ans. Et je sais comment ça se passe. Je connais la maison. De toutes les façons, c’est un poste qui ne m’effraie pas. Pour tout te dire, cela m’intéresse déjà. Voilà.
• Tu viens pour changer quoi ?
- C’est d’abord la crédibilité. Il faut donner une orientation nouvelle à la maison… J’ai beaucoup d’idées. Mais pour le moment, permets que je ne m’étale pas là-dessus.
• O.K. Parlons boulot. Sur quoi travailles-tu en ce moment ?
- Je viens de boucler le dernier album du groupe Les Mercenaires, il y a aussi Bagnon, et je suis en train de terminer l’album du président Gadji. Je pars cette semaine à Paris pour ça. J’ai aussi fait quelques titres du dernier Bisso na bisso qui sort bientôt. Et je suis aussi sur un gros projet avec des rappeurs américains.
• Des artistes se plaignent souvent. Ils disent que tu ne respectes pas les rendez-vous et les dates pour la finition de leurs œuvres que tu arranges.
- (L’air très sérieux) Je donne toujours la même réponse aux artistes qui se plaignent. Je ne suis pas un vendeur de pizza. Quand un artiste vient me voir pour un album, après écoute de son œuvre, je peux ne pas être inspiré sur le coup. Donc, je mets le temps qu’il faut pour faire une œuvre valable. Et tous ceux qui se sont plaints parce qu’ils avaient l’impression que je les mettais en retard, au résultat, ils sont heureux. Et j’ai toujours raison. Le travail est irréprochable. Je trouve que c’est normal pour les producteurs qui se plaignent. Mais moi, je suis un créateur et ceux qui n’ont pas de patience ne peuvent pas travailler avec moi.
• D’accord. Mais ça dure trop quand même ! Pour une œuvre prévue pour un mois, souvent c’est après six mois ou plus que tu finis !
- C’est le travail qui le commande. Les gens sont trop pressés. Mais le plus important, c’est le résultat. C’est une question d’inspiration. L’artiste vient avec sa chanson. Mais la musique autour, il faut que je réfléchisse pour la construire. Ce qui n’est pas évident. Un artiste qui vient avec dix chansons, et pour chaque chanson, il faut une musique différente. Il faut des sons différents, donc j’ai besoin de trouver les sons qu’il faut. Ça ne sert à rien de vouloir sortir une œuvre dans la précipitation et après le résultat n’est pas bon. Il est mieux de sortir quelque chose de très potable et qui se consomme, qui marche. Voilà.
• L’artiste peut arriver avec sa musique déjà faite !
- Je ne suis pas obligé de l’utiliser, ni de me conformer à cette musique-là. Pour ma notoriété, je suis obligé de toucher cette musique si j’estime que ça ne cadre pas avec la chanson. Et c’est avec son accord que cela se fait. Donc les gens doivent savoir être patients.
• C’est quand même curieux de constater que tu fabriques de très bons albums quand il s’agit des autres artistes. Mais pour toi-même, ça ne décolle pas. A quoi cela est dû ?
- C’est très simple. C’est parce que Dieu n’a pas encore sonné mon heure de gloire.
• Soit. Mais on pourrait aussi penser que tu négliges tes albums au détriment du boulot en studio. L’homme d’affaires a pris le pas sur le musicien.
- C’est vrai. A un certain moment, par négligence, j’ai délaissé la chanson. Parce que la production marchait beaucoup. Mais depuis un an, je suis en train de positionner le chanteur David Tayorault. Après tout, c’est cela mon premier métier.
• C’est comme ça que tu négliges aussi le groupe Woya qui ne signe pas un vrai retour ?
- Il n’y a pas de négligence concernant Woya. J’ai produit un disque en 2004. Woya hier, aujourd’hui et toujours. On a fait un bon disque. Woya est une grosse machine et demande beaucoup de moyens et de sponsors. Quand on trouvera les grands moyens, on va faire tourner la machine Woya. C’est une question de gros sous. On a fait des demandes de sponsoring, on attend qu’il y ait des réponses favorables. On n’a pas laissé le groupe. Pas possible. La preuve, il y a en ce moment le best off et un festival Woya pour bientôt qui sont en préparation.
• Votre père spirituel, François Konian, qui a créé le groupe, est-il toujours avec vous ou pas ?
- Il est toujours avec nous. Aujourd’hui, il ne produit plus. En tant que homme de show-biz, il n’est plus impliqué. Mais c’est le père spirituel. Woya n’est pas mort, nous allons le faire tourner comme avant.
• Kassav’ joue bientôt à Abidjan. Tu serais annoncé pour la première partie !
- Oui. J’ai été approché par l’agence qui organise leur concert, et ils ont souhaité que je joue en première partie. Je suis moi-même un fan de Kassav’. Donc, il n’y a pas de problème.
• Tu n’es pas gêné quand on dit que tu copies Jacob Desvarieux ?
Copier ? Non. Mais je n’ai jamais eu honte de dire que j’ai subi des influences de la musique caribéenne et des Kassav’. Si tu fais un boulot et qu’on ne t’imite pas, c’est que ce que tu fais n’est pas bon. Quand on imite, c’est que c’est bon. Ailleurs qu’aux Antilles, en France, en Afrique et un peu partout, il y a des gens qui prennent Kassav’ et Desvarieux pour modèles. C’est normal. Ce sont des professionnels. Donc je n’ai pas honte de dire que j’ai subi leur influence. Voilà.
• Dis-moi. Que deviennent tes enfants que tu as eus quand tu étais encore très jeune au sein du groupe Woya ?
- Ils vont bien. Les grands garçons vont avoir 23 ans en Juillet. Guy- Roland est dans l’infographie et Jean-Philippe dans l’audiovisuel. Les deux travaillent avec moi dans ma structure.
• Tu leur as imposé ton métier ou quoi ?
- Non, je ne leur ai pas imposé mon métier. Mais je crois qu’ils ont été quand même influencés par ce que je fais. A force d’être avec moi, ils se sont imprégnés des métiers du show-biz. Ils ont baigné dans ce milieu depuis leur enfance et ils ont fini par y être. La communication est un secteur où il y a toujours du travail. Donc ils ont préféré travailler dans la communication. Sans oublier qu’ils sont aussi musiciens. Et ça se passe très bien.
• Tu es toujours parti ou presque tout le temps en studio. Est-ce que tu parviens à avoir une vie de famille normale avec ta femme ?
- Au début, c’était difficile. Elle s’en plaignait beaucoup. Mais j’ai réussi à la rassurer. Ça fait 10 ans qu’on est ensemble. Aujourd’hui, elle est aguerrie. J’ai une vie de famille normale. Ma femme me soutient. Une fois parti de la maison, je suis complètement dégagé et je fais mon travail. La seule différence est que je suis toujours parti. Mais j’assure en tant que père de famille.
• Tu as combien d’enfants ?
- J’en ai quatre aujourd’hui. Il y a les deux grands garçons, leur petit frère Christ-David qui a 6 ans et qui est au CE1. Et je viens d’être père d’une fille qui est née, il y a un mois et demi. J’avais déjà trois garçons et elle vient équilibrer les choses. Je suis un père heureux. Son nom : Iman Audréann’ Tayorautl Legbe.
• Que fais-tu de tes week-ends ?
- Musique. Je suis en studio. Je donne souvent des prestations dans les clubs avec mon groupe de jazz qu’on appelle Caffé.
Léandre Koffi de Top Visages.
leandrekoffi2000@yahoo.f