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Économie Publié le lundi 23 mars 2009 | Africanorama

Valeur Montante : "Face aux enjeux Pétroliers Africains"

AFRICANORAMA : Monsieur le Directeur Général, la qualité de l’entreprise se juge surtout à l’efficacité de son système d’organisation technique et sociologique qui doit adapter les structures et les fonctions selon les impératifs du progrès scientifique de la production, du marketing et du commercial. Si l’on s’en tient aux missions de PETROCI, pensez- vous disposer de la superstructure à même de vous permettre de participer au développement de la Côte d’Ivoire en tant qu’entreprise citoyenne et protectrice de l’environnement ?


KF : Comme vous le dites si bien, ou du moins pour la compréhension que j’ai, une entreprise doit essentiellement savoir s’adapter aux défis du moment. Certes, il demeure des principes de base qu’il faut toujours respecter et sur lesquels il faut savoir structurer toute organisation afin de lui garantir une certaine pérennité.

De ce point de vue, on peut considérer l’organisation actuelle de PETROCI comme étant flexible et évolutive. En l’état, elle nous paraît plutôt satisfaisante, tout en laissant l’opportunité d’y apporter des ajustements mineurs et ponctuels afin de rester efficace en permanence. L’objectif doit toujours être de rester aussi pertinent que possible dans la structuration qui permet de produire des résultats et de relever les défis, mais au final, je reste convaincu que c’est en priorité grâce à la qualité des hommes et femmes, à leurs motivations et à la culture générale, que l’organisation apparaît réellement valable et adéquate.


AFRICANORAMA : PETROCI a pour mission essentielle la promotion du bassin sédimentaire ivoirien et la valorisation des ressources pétrolières et gazières par l’exploitation des gisements de pétrole et de gaz de Côte d’Ivoire. Pouvez-vous estimer avoir atteint une partie des objectifs de développement que vous vous êtes fixés depuis votre arrivée à la tête de cette structure et d’en faire l’une des premières compagnies pétrolières d’Afrique ?

KF : Honnêtement, nous sommes loin des objectifs assignés. L’idéal aurait été que notre pays produise aujourd’hui, au moins 150.000 barils par jour et fournisse plus de 200 millions de pieds cube de gaz naturel par jour. Comme vous le constatez, ces objectifs ne sont pas réalisés et notre pays reste un producteur marginal. En effet, notre part de production n’arrive même pas à couvrir la demande nationale en produits pétroliers. Pour y parvenir, il faut que le niveau de production soit porté à environ 25.000 barils/jour. Actuellement, nous en atteignons à peine les deux-tiers.

Néanmoins, il faut se réjouir de nos efforts de promotion grâce auxquels notre bassin sédimentaire suscite un intérêt satisfaisant. A ce jour, nous enregistrons près de 28 contrats attribués. Mais, notre satisfaction aurait été totale si nous avions plus de 4 blocs en production. Notre tâche à PETROCI est donc de faire en sorte que le potentiel estimé se transforme en production réelle et qu’au moins la moitié des blocs attribués soit en production.

Nous estimons à ce sujet que si notre pays dispose d’environ 100.000 barils nets par jour de part de production, l’impact peut être largement suffisant comme contribution au développement de notre pays, par les effets d’entrainement et le soutien aux efforts du Gouvernement.

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Interview de Mr FADIKA KASSOUM , Directeur Général PETROCI
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