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Art et Culture Publié le mercredi 25 mars 2009 | Le Nouveau Réveil

Plus de 5 heures à la barre

De 13H 30mn à 18H 30mn, soit, pendant plus de cinq (5) heures horloge, nos confrères Eddy PEHE, et Nanakoua GNAMANTEH, étaient debout, à la barre. Sous le feu roulant des questions de la présidente du tribunal, Madame Koné Aïssata et des procureurs conduits par M. Diakité Mamadou. Pendant plus de cinq heures d'horloge, nos confrères, malgré le supplice imposé à leurs pieds et à tout leur corps, ont fait preuve d'une extraordinaire sérénité et d'une lucidité sans faille, qui leur auront permis d'éviter tous les pièges contenus dans les questions à dessein que leur posaient les magistrats. Quand le procureur Diakité demande à Gnamantêh de répondre par oui ou par non à toutes les questions qu'il lui poserait, le piège était évident, puisque seul le procureur pouvait orienter les réponses qu'il voulait pour enfoncer le journaliste. Quand le même procureur insiste pour demander à Eddy PEHE et à Gnamantêh d'expliquer des pans de l'article qu'il choisit à dessein, alors même qu'il a dit que ce qui est jugé n'est pas ce que les auteurs pensent, mais ce qui est écrit, le piège est manifeste et la volonté de les induire en erreur est manifeste. Quand le parquet, parlant de la fable d'Ali Baba, telle que résumée sur le net, sans tenir compte de l'avertissement ou des manipulations possibles, pousse les prévenus à reconnaître qu'ils assimilent Gbagbo au chef des voleurs ou à un voleur, la volonté de les casser est manifeste. Quand le parquet veut distinguer le journaliste du journaliste professionnel (détenteur de la carte d'identité de journaliste professionnel), là où la loi sur la presse en son article 89 ne fait aucune distinction, quand le parquet se substitue à la victime (offensée) Gbagbo pour choisir le support de la publication de la décision de justice, il va sans dire que le parquet était pour une condamnation. Sans appel de nos confrères. Mais durant les quelques 300 minutes, ils n'ont pas fléchi un seul instant. Ils ont supporté le supplice de la fatigue, évité les pièges, expliqué leurs opinions contenues dans l'article, éclairé le tribunal. Dans une sérénité exemplaire. Cette tenue à la barre a facilité le travail aux avocats qui n'ont eu aucune peine à détruire toutes les charges du parquet.
O. Chérif
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