Depuis 1992 soit depuis 17 ans, la Direction des examens et concours du ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle ne délivre plus de diplôme aux lauréats des examens et concours dudit ministère. Car un processus était en cours pour combattre la fraude, produire des diplômes plus sécurisés et infalsifiables et financer le processus en question. En 2007, la direction des examens et concours grâce, à l’appui du gouvernement qui a débloqué des fonds d’une valeur de 471 millions avait commencé à remédier à cette situation anormale. Désormais 5000 diplômes de la session 2008 sont disponibles. Selon Bertin Koffi, le directeur du département concerné, les diplômes sont sécurisés grâce à la technique du scellé à bulles, une méthode de lutte contre la contrefaçon. Et à l’on croire, à l’on croire cette technique est mondialement connue. Il a tenu à rassurer les bénéficiaires des autres années que le travail se poursuivra jusqu’à ceux de la session 1992, année d’interruption de la production des diplômes. A entendre Bertin Koffi, la fraude est désormais un problème réglé dans le domaine de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. Ce qui fait déjà grincer des dents. Si en un coup de bâton magique, la fraude qui gangrène tout le système éducatif ivoirien disparaît grâce à une formule recherchée depuis 17 ans, c’est tout le pays qui s’en réjouira. Car la fraude qui forme une belle paire avec la corruption semble omniprésente dans le domaine. Supprimer définitivement la fraude sous-entend que les responsables du département n’ont plus de protégés intéressés par les examens et concours de la direction de l’enseignement technique ou que les personnes chargées de produire les diplômes sont nées de nouveau avec un désintérêt divin pour l’or et l’argent. Si ce n’est pas le cas. Les diplômes continueront d’être produits pour des candidats fictifs ou pour des faux admis. La deuxième situation confuse autour du projet est la production de 5000 diplômes dits sécurisés pour les lauréats de 2008. Alors que ceux de 1992 n’ont pas encore reçu les leurs. L’incapacité des responsables à démarrer l’opération par les lauréats qui attendent depuis de longues années met en cause l’efficacité du processus. La tutelle se doit de satisfaire tous les diplômés dans un délai raisonnable pour éviter les suspicions, les grognes, les murmures du genre à crier à l’injustice voire à des revendications comme c’est le cas dans plusieurs départements de l’éducation.
Samuel Amani
Samuel Amani