Le maire François Amichia Albert accompagné de ses plus proches collaborateurs s`est rendu hier au siège du Groupe de presse "Le Réveil", pour apporter audit groupe son soutien dans le cadre de l`affaire "Ali Baba et les 40 voleurs" pour lequel Gnamantêh et Eddy Pehé sont en procès au tribunal pour offense au chef de l`Etat. Le maire de la commune de Treichville par ailleurs président de l`Union des villes et communes de Côte d`Ivoire (Uvicoci) donnant les nouvelles, a dit : "je suis venu vous exprimer notre soutien. Le métier de journaliste que vous exercez n`est pas chose aisée, surtout quand on exerce dans un journal proche d`un parti de l`opposition". Et le premier magistrat de Treichville d`ajouter : "votre sacerdoce passe par des embûches et des difficultés. La situation que vous vivez est le témoignage de ce que nous disons". Selon Albert François Amichia, "ce n`est certainement pas le premier combat que vous aurez à mener, vous en aurez d`autres". Et d`indiquer "nous sommes venus vous apporter notre soutien et vous dire de tenir bon et que malgré ce qui arrive, la démocratie doit être une valeur que nous devons défendre becs et ongles. Certains veulent l`interpréter à leur guise mais la démocratie est une. Le combat que vous menez est un combat pour la liberté". Quant au procès en lui-même, il a dit ceci : "nous espérons qu`un sursaut de droit interviendra dans la décision pour que la semaine prochaine, Gnamantêh puisse recouver la liberté et qu`on dise en Côte d`Ivoire, il y a des personnes qui se battent pour la liberté sans être inquiétées". Encourageant le personnel à ne point se laisser abattre par ces procès en cascade, il a lancé : "sachez qu`il y aura d`autres difficultés mais celles-ci ne feront que grandir votre groupe et lui permettront de redorer sa crédibilité pour remporter la palme de journal qui ose dire ce que tout le monde n`ose pas dire". Le directeur général du groupe Denis Kah Zion a dit sa gratitude au maire Amichia, pour avoir effectué personnellement le déplacement jusqu`au siège du groupe. "Nous sommes à la tâche" a affirmé le directeur général. "On ne peut pas faire des omelettes sans casser des œufs. On ne peut être un groupe de presse proche de l`opposition surtout du Pdci Rda et dire paisiblement des choses sans être inquiété par qui que ce soit". Quant à la réquisition du procureur, M. Denis Kah Zion a dit : "le procureur a requis des peines mais nous espérons tout simplement que le mardi 31 mars le droit sera dit". Aussi a-t-il fait cette révélation "Si nous sommes avec vous, il faut remercier le bon Dieu parce que ce qui était prévu, c`était l`enlèvement du Directeur général du groupe que je suis. Il suffisait qu`il y ait un petit incident au Plateau pour que je sois enlevé. Nous avions eu des informations et c`était planifié". Interpellant l`opinion et le monde des médias en Côte d`Ivoire, le Directeur du groupe de presse "Le réveil" a indiqué : "le procureur vient de lancer une pierre dans notre jardin à tous, dans le jardin des institutions de la République, de l`Assemblée nationale qui a voté la loi (portant régime juridique de la presse), du chef de l`Etat qui a promulgué cette loi, du ministre de la Communication qui fait appliquer la loi aujourd`hui. Le procureur dit qu`il ne reconnaît pas cette loi sur la presse. Je crois que c`est un signal fort, il faut que chacun de nous prenne. Ses responsabilités, que chacun se réveille parce que c`est un procès contre la presse(…) Ce qui est dit est très grave pour la démocratie".
Jean Prisca
Jean Prisca