La lueur d’espoir qui devrait mettre, hier, un terme à la grève de la faim déclenchée, lundi, par les fournisseurs et entrepreneurs du Comité national du redéploiement de l’administration (Cnpra), s’est vite estompée. L’argentier du Cnpra est revenu de son rendez-vous avec le trésor les mains vides. Sans leur argent. Ils ont décidé, hier, de poursuivre leur grève, en vue de se faire payer, vaille que vaille. «Les grévistes de la faim ont raison. Ces entrepreneurs ont réalisé des travaux pour certains en partie, pour d’autres totalement, la plupart du temps sur fonds propres. Ils espéraient entrer en possession de leur dû dans un délai relativement bref. Malheureusement, il n’a pas été possible d’y faire face», avoue le secrétaire exécutif du Cnpra, Guébo Dja Eben Ezer, interrogé, hier, par le quotidien gouvernemental, «Fraternité-Matin». «Nous resterons là jusqu’à ce que nous ayons gain de cause, jusqu’à ce que les autoritégs règlent nos factures», a déclaré, hier, Ernest Béhi, leader des grévistes. «Nous maintenons notre position. Nous ne rentrerons pas chez nous tant que nous n’aurons pas gain de cause. Si nous devons rentrer pour aller faire face à nos créanciers et à la Justice autant rester ici. Nous avons l’impression qu’on nous tourne en bourrique», ponctue Gnéplé Beugré Pascal, un des grévistes. «Le trésor a opposé une fin de non recevoir à nos requêtes aux fins de satisfaire nos prestataires. Que pouvons-nous faire d’autre? Le coordonnateur général du Cnpra, le ministre de la Fonction publique et de l’Emploi, Hubert Oulaye n’est pas actuellement en Côte d’Ivoire. Il est en mission à Genève (Suisse). Je crois que les problèmes posés par les grévistes sont de sa compétence et non de celle du secrétaire exécutif qui a une tâche purement administrative», nous a confié une source au fait des rouages du Cnpra.
K. Marras. D
K. Marras. D