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Sport Publié le jeudi 26 mars 2009 | Nord-Sud

Football - Référendum Supersport du meilleur joueur ivoirien 2008 : Baky, le petit grand

La troisième édition du Référendum Supersport du meilleur joueur ivoirien 2008 a été pulvérisée par l'attaquant de poche de l'Olympique de Marseille, Koné Bakari dit « Baky ».


Il a écrasé la concurrence et fait le vide pour la troisième édition du Référendum Supersport du meilleur joueur ivoirien 2008. Intouchable, Bakari Koné dit « Baky » s'est fait respecter avec 159 points. Elu par 20 organes de presse. Ses deux poursuivants directs, Touré Yaya et Gohi Bi Cyriac se sont respectivement contentés de 79 et 75 points. La différence est nette. Enorme. Il est le deuxième footballeur ivoirien à rafler ce Prix après Didier Drogba qui a dominé les deux premières éditions, en 2006 et 2007. Hier à l'hôtel du Golf où logent les Eléphants, l'attaquant de poche de la Canebière était à l'honneur. Ses coéquipiers, l'encadrement, la presse nationale et internationale ont tout bloqué. Quand il reçoit son Prix des mains du 2eme vice-président de la Fédération ivoirienne de football (Fif), Benjamin Djédjé, c'est ému qu'il remercie l'assemblée. «Je remercie tous ceux qui ont voté pour moi. Je dédie ce Prix à mes coéquipiers de la sélection et au coach. Je vais tout faire pour progresser et continuer à vous faire plaisir». Commentaire simple. Humble. C'est plutôt Djédjé Benjamin qui l'encense. «Ce Prix est un stimulant pour toi afin que tu fasses plus. Marseille n'a pas eu tort de te recruter». En fait, Baky a atteint l'âge de la maturité du footballeur : 28 ans. Pour arriver à ce stade, le petit garçon sorti des entrailles de Boyo, un secteur de Williamsville (Abidjan-Adjamé), n'a pas brûlé les étapes. Il a plutôt résisté aux obstacles. Grâce à son abnégation et sa volonté d'aller de l'avant. Sa petite taille (1,63m) qui aurait pu constituer un frein à son évolution dans le football professionnel a plutôt été un stimulant. Même son principal formateur, Jean Marc Guillou, s'était trompé sur son compte, en affirmant qu'il n'était pas promu à un bel avenir professionnel. Baky a confondu tout le monde. Il compense cet « handicap » par sa technique, sa vitesse, sa vivacité et son sens inné du but. Quand il quitte l'Asec mimosas, il atterrit dans le Golfe persique. De là, Gourcuff, qui était son entraîneur là-bas, l'enrôle avec lui à Lorient en Ligue 2 en France. Il tétanise la Ligue 2 par ses performances. Les dirigeants niçois tombent sous son charme et le convainquent de signer sur la côte d'Azur. Il devient donc Aiglon. Le petit poucet ne s'arrête pas là. Sa progression est fulgurante. Et c'est l'un des grands du football français qui fait le forcing pour l'avoir dans ses rangs. Pape Diouf, le président du club phocéen, use de tous les moyens pour persuader Baky et ses dirigeants de Nice. Un transfert qui a fait des vagues parce que toutes les parties n'étaient pas sur la même longueur d'onde. Mais l'ancien académicien de Sol béni finira par devenir Marseillais. Après 29 journées de Ligue1, tous les observateurs sont unanimes que l'OM ne s'est pas trompé dans le recrutement de l'ancien attaquant de l'Asec. «J'aime particulièrement ce joueur», dit de lui l'entraîneur belge du Vieux port, Eric Gerets. Ce n'est nullement de la pommade de la part de cet ancien Diable rouge, reconnu comme rigoureux. Gerets s'en tient qu'à ses performances. Lui le meilleur réalisateur des Phocéens après 29 journées avec ses 8 buts. Baky Koné est certes petit de taille, mais grand par le talent. Ce Prix de Meilleur joueur ivoirien 2008 va sans doute lui permettre de voir un peu plus haut. Car il caresse toujours son rêve d'évoluer dans le Championnat espagnol. Pourquoi pas un jour à Barcelone comme son coéquipier de la sélection Touré Yaya ?

Tibet Kipré
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