Esso Serge, président du MJCCI et Djibo Jean Richmond sont sous perfusion depuis hier matin. Malgré l`insistance de leur médecin de les interner dans un centre, ces deux jeunes ont refusé. Et ont préféré prendre leur perfusion sur leur natte. Au pied d`un bâtiment qui fait face au bâtiment de la CEI. Où ils ont été chassés aux premières heures de leur mouvement. Le Mouvement de la Jeunesse Citoyenne de Côte d`Ivoire a décidé d`aller jusqu`au bout dans sa volonté d`obtenir du président de la Commission Electorale Indépendante (CEI), un calendrier clair pour les élections dans le cadre de la sortie de crise. Le président du MJCCI, Esso Serge et ses camarades observent depuis le 23 mars dernier, une grève de la faim. Qu`ils ne sont pas prêts à abandonner si certaines conditions ne sont pas satisfaites. "Nous manifestons ici parce que nous exigeons de la part de la CEI des dates claires pour les élections en Côte d`Ivoire. Nous sommes là depuis le lundi 23 mars. Nous avons été reçus par des membres de la CEI qui nous ont entretenus. Ils nous ont fait savoir que les commissaires étant absents, les représentants ne pouvaient pas parler à la place du président pour satisfaire à nos revendications" a expliqué Tapé Ange Patrick, secrétaire général du MJCCI. A défaut, soutient Constant Koffi du mouvement Côte d`Ivoire Nouvelle Conscience "Il faut que la CEI nous dise quels sont les obstacles. Ainsi, la Côte d`Ivoire saura qui est à la base des blocages". Ces jeunes ont reçu hier la visite de la Coordination nationale des Femmes pour les élections et la reconstruction post-crise. "Nous avons appris qu`il y a des jeunes qui font une grève de la faim. En tant que mères, il était de notre devoir de venir les voir pour qu`ils nous expliquent pourquoi cette grève de la faim. En tant que mères, nous ne voulons pas que nos enfants souffrent. Pour l`heure, nous nous informons et après on verra ce qu`il faut faire" a déclaré Dr Kodjo Marie Paule. "On est fatigué des reports des élections, on préfère mourir maintenant", "Gbagbo, Soro et Mambé, arrêtez de nous tourner en bourrique", "on est prêt à cotiser pour les élections comme en 2000"…Les messages inscrits sur les pancartes que tenaient ces jeunes grévistes de la faim en disent long sur leur détermination à avoir gain de cause dans leur lutte.
Jules Claver Aka
Jules Claver Aka