Ports d’Abidjan et San Pedro - Les dockers réclament un statut clair

Les dockers et dockers transits des ports d’Abidjan et de San Pedro sont déterminés à avoir un statut définitif. Ils l’ont fait savoir hier, à l’issue d’une conférence de presse animée par la centrale ‘’Union nationale des travailleurs de Côte d’Ivoire’’ (UNATRACI), à Yopougon. Son Secrétaire général, M Yves Kodibo, a laissé entendre que les dockers donnaient jusqu’au 4 avril au gouvernement pour la clôture des discussions concernant leurs différentes revendications. A savoir, la définition d’un statut permanent pour leur corporation, le paiement des indemnités de garantie, la suppression des inégalités salariales, la révision de la convention de travail liant les syndicats au SEMPA (Syndicat des entrepreneurs des manutentions des ports d’Abidjan et San Pedro), la réintégration dans leurs droits et emplois avec mesures d’accompagnement des travailleurs et syndicalistes licenciés, etc. Ces revendications a-t-il rappelé, ont été posées par les dockers et dockers transit, lors de la grève observée du 10 au 17 décembre 2008 par le CNDD (Collectif des syndicats des dockers et dockers transit pour la défense de leur droits) et l’USYDOCI (Union des syndicats des dockers de Côte d’Ivoire). A la fin de cette grève, une première tentative de négociation selon M Kodibio a eu lieu avec le ministère de la Fonction publique et de l’Emploi. Mais les syndicats n’ont pas obtenu grand-chose. « Sur 702 travailleurs licenciés, seulement 16 ont été réintégrés et sans effet financier. Nous avons convenu d’une date pour l’organisation des élections des délégués de personnels, mais cette date vient d’être repoussée », a déploré le SG de l’UNATRACI. Aussi, a-t-il souhaité que les discussions reprennent rapidement avec le ministère de l’Intérieur, leur nouvel interlocuteur ainsi que la transmission des actes administratifs marquant le transfert du cadre de règlement de la crise. S’il n’y a pas de solution rapidement, les syndicats, a-t-il averti, useront des moyens dont ils disposent pour se faire entendre.

Dao Maïmouna