Les intendants et économes adjoints de Côte d’Ivoire entendent se donner des textes pour l’organisation de leur profession.
Vous venez d’être réélue à la tête de l’Association nationale des intendants et économes de Côte d’Ivoire (Anieci). A quels grands chantiers comptez- vous vous attaquer?
Durant notre premier mandat, nous avons commencé par nous attaquer à la question des attributions des intendants et économes. Nous pensons qu’aujourd’hui, nous sommes dans la phase de finalisation des choses. Il faut savoir que les intendants et économes sont des fonctionnaires qui exercent au ministère de l’Education nationale. Ils gèrent les établissements scolaires, les structures déconcentrées comme décentralisées dudit ministère. Mais aussi du ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle. Au départ, on accédait à cette fonction par voie de nomination. Puis, il y a eu des concours. Nous estimons que dans ces conditions, il faut une formation. Nous avons passé des concours pour être à ces postes, qui ont été créés pour nous depuis 2002, nous disons que nous devons y évoluer.
Au cours de votre dernière assemblée générale ordinaire, il a été de plus en plus question de profil de carrière dans votre profession. Quelle est la situation exacte aujourd’hui?
Je parlais tantôt des attributions des intendants et économes. En fait, parlant de grands chantiers, en plus des attributions, il y a le problème de la création d’emplois et du profil de carrière. Nous baignons dans un vide juridique au niveau des deux ministères (Education nationale et Enseignement technique).Nous ne sommes régis par aucun texte. Au point que nous ne savons où aller lorsque nous avons des problèmes. Concernant la création d’emplois et le profil de carrière, les deux vont de pair. Je vous fais un peu l’historique de la situation. A l’époque, les intendants et économes sortaient de l’Ecole nationale d’administration (Ena).A un moment donné, on a commencé à nommer des enseignants économes. C’est sous le ministre Amani N’Guessan Michel, qu’il a été question de ne plus procéder ainsi. Mais de donner la chance à tout le monde de passer le concours de recrutement. Je pense que l’idée de création d’emploi est née à partir de cette décision. Il y a donc eu les premiers concours organisés sur la base des textes de lois de 2002 dans le catalogue des mesures nouvelles. Ils ont donc été lancés en 2001-2002 et en 2006.Les admis n’ont pas reçu de formation. Entre-temps, les conditions de participation au concours stipulaient qu’il fallait être enseignant et être en catégorie B3 ou assistant comptable de la même catégorie. Logiquement, lorsque vous réussissez à ce concours, vous devez changer de catégorie. Les textes prévoyaient même que les admis passent en A2. Finalement, ces derniers n’ont pas bénéficié de formation, ils sont restés en B3 et se sont vus affectés dans des établissements publics scolaires comme adjoints.
Que s’est-il passé par la suite?
Une année plus tard, ils ont fait un stage. On a considéré que la formation qui devait se faire dans une école, s’est faite sur le terrain. Effectivement, ils ont été nommés économes après le stage. Mais sans bénéficier du grade dû à leur rang. C’est ce que nous revendiquons aujourd’hui en nous fondant sur la loi de 2002. Parce qu’il y a tout un flou autour de la question.
Que comptez-vous faire pour corriger ce vide juridique que vous dénoncez?
Nous pensons qu’il faut que nos ministères de tutelle, ceux de l’Education nationale et de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle entendent nos revendications. Qu’ils soient en accord avec nous, pour nous appuyer. C’est ce à quoi nous nous sommes attelée au cours de notre premier mandat. En accord avec ces deux ministères, nous avons élaboré des textes pour rencontrer la fonction publique. Nous faisions partie du projet de profil de carrière de ces deux ministères. Initialement, nous avions été pris en compte, mais c’est lorsque le décret a été signé que nous nous sommes rendu compte que nous avions été oubliés. Nous n’avons pas baissé les bras, nous avons rouvert le débat avec la tutelle. Nous pensons donc que cette fois, les choses iront dans le sens que nous souhaitons. C’est-à-dire la création de l’emploi des intendants et économes. Pour permettre à l’économe de partir de la catégorie B3 jusqu’au sommet qui est A7.
Avec la disparition des internats, à quoi se résume aujourd’hui le travail d’un intendant dans un établissement scolaire?
A regarder de loin, on est tenté de croire que le rôle de l’intendant ou de l’économe est essentiellement la gestion des internats. C’est, en effet, une partie de sa mission. Mais nous avons aussi en charge la gestion matérielle et financière de l’établissement. Par exemple, à la rentrée pendant les inscriptions, nous collectons des fonds que nous reversons dans les caisses de l’Etat. Nous distribuons le matériel pour que l’école fonctionne. Il y a aussi le mobilier et l’immobilier qu’il faut gérer.
Interview réalisée par
Marc Yevou
Vous venez d’être réélue à la tête de l’Association nationale des intendants et économes de Côte d’Ivoire (Anieci). A quels grands chantiers comptez- vous vous attaquer?
Durant notre premier mandat, nous avons commencé par nous attaquer à la question des attributions des intendants et économes. Nous pensons qu’aujourd’hui, nous sommes dans la phase de finalisation des choses. Il faut savoir que les intendants et économes sont des fonctionnaires qui exercent au ministère de l’Education nationale. Ils gèrent les établissements scolaires, les structures déconcentrées comme décentralisées dudit ministère. Mais aussi du ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle. Au départ, on accédait à cette fonction par voie de nomination. Puis, il y a eu des concours. Nous estimons que dans ces conditions, il faut une formation. Nous avons passé des concours pour être à ces postes, qui ont été créés pour nous depuis 2002, nous disons que nous devons y évoluer.
Au cours de votre dernière assemblée générale ordinaire, il a été de plus en plus question de profil de carrière dans votre profession. Quelle est la situation exacte aujourd’hui?
Je parlais tantôt des attributions des intendants et économes. En fait, parlant de grands chantiers, en plus des attributions, il y a le problème de la création d’emplois et du profil de carrière. Nous baignons dans un vide juridique au niveau des deux ministères (Education nationale et Enseignement technique).Nous ne sommes régis par aucun texte. Au point que nous ne savons où aller lorsque nous avons des problèmes. Concernant la création d’emplois et le profil de carrière, les deux vont de pair. Je vous fais un peu l’historique de la situation. A l’époque, les intendants et économes sortaient de l’Ecole nationale d’administration (Ena).A un moment donné, on a commencé à nommer des enseignants économes. C’est sous le ministre Amani N’Guessan Michel, qu’il a été question de ne plus procéder ainsi. Mais de donner la chance à tout le monde de passer le concours de recrutement. Je pense que l’idée de création d’emploi est née à partir de cette décision. Il y a donc eu les premiers concours organisés sur la base des textes de lois de 2002 dans le catalogue des mesures nouvelles. Ils ont donc été lancés en 2001-2002 et en 2006.Les admis n’ont pas reçu de formation. Entre-temps, les conditions de participation au concours stipulaient qu’il fallait être enseignant et être en catégorie B3 ou assistant comptable de la même catégorie. Logiquement, lorsque vous réussissez à ce concours, vous devez changer de catégorie. Les textes prévoyaient même que les admis passent en A2. Finalement, ces derniers n’ont pas bénéficié de formation, ils sont restés en B3 et se sont vus affectés dans des établissements publics scolaires comme adjoints.
Que s’est-il passé par la suite?
Une année plus tard, ils ont fait un stage. On a considéré que la formation qui devait se faire dans une école, s’est faite sur le terrain. Effectivement, ils ont été nommés économes après le stage. Mais sans bénéficier du grade dû à leur rang. C’est ce que nous revendiquons aujourd’hui en nous fondant sur la loi de 2002. Parce qu’il y a tout un flou autour de la question.
Que comptez-vous faire pour corriger ce vide juridique que vous dénoncez?
Nous pensons qu’il faut que nos ministères de tutelle, ceux de l’Education nationale et de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle entendent nos revendications. Qu’ils soient en accord avec nous, pour nous appuyer. C’est ce à quoi nous nous sommes attelée au cours de notre premier mandat. En accord avec ces deux ministères, nous avons élaboré des textes pour rencontrer la fonction publique. Nous faisions partie du projet de profil de carrière de ces deux ministères. Initialement, nous avions été pris en compte, mais c’est lorsque le décret a été signé que nous nous sommes rendu compte que nous avions été oubliés. Nous n’avons pas baissé les bras, nous avons rouvert le débat avec la tutelle. Nous pensons donc que cette fois, les choses iront dans le sens que nous souhaitons. C’est-à-dire la création de l’emploi des intendants et économes. Pour permettre à l’économe de partir de la catégorie B3 jusqu’au sommet qui est A7.
Avec la disparition des internats, à quoi se résume aujourd’hui le travail d’un intendant dans un établissement scolaire?
A regarder de loin, on est tenté de croire que le rôle de l’intendant ou de l’économe est essentiellement la gestion des internats. C’est, en effet, une partie de sa mission. Mais nous avons aussi en charge la gestion matérielle et financière de l’établissement. Par exemple, à la rentrée pendant les inscriptions, nous collectons des fonds que nous reversons dans les caisses de l’Etat. Nous distribuons le matériel pour que l’école fonctionne. Il y a aussi le mobilier et l’immobilier qu’il faut gérer.
Interview réalisée par
Marc Yevou