M. Koné Lassina, SG du SYNA-ASH a le sourire. Il faut souligner en effet, qu’il a reçu le jeudi 26 mars 2009 de la part de Mme Djédjé Mama, Directrice Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique, l’assurance qu’il sera versée une somme d’argent aux ex-agents de l’ancienne société spécialisée dans le ramassage d’ordures. C’est la nouvelle qu’il a confiée hier vendredi au cours d’un entretien. Depuis 2001, suite à de nombreuses crises, ASH a fermé ses portes mettant à la rue près de 1124 agents. Depuis lors, ces derniers ont accumulé d’énormes arriérés de salaires estimés à près d’un milliard de FCFA. Selon M. Koné, ils ont vécu et continuent de vivre la galère avec son cortège de décès, de familles divisées, de personnes devenues invalides faute de moyens…Cependant, un arrêté en Conseil des ministres pris par M. Charles Diby, ministre de l’Economie et des Finances en 2007, avait décidé d’octroyer la somme de 600 millions de FCFA à la société ASH. Les travailleurs ont donc fait recours à la justice pour rentrer dans leur fonds. Le tribunal au sortir du procès a décidé de choisir l’UGTCI (Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire) désignée en qualité de séquestre à l’effet de recevoir la somme de 999.392.170 FCFA représentant les arriérés de salaires des demandeurs et procéder par la suite au paiement. Mme Djédjé Mama qui a donc reçu le syndicat national des agents de ASH le jeudi dernier leur a demandé un délai de huit (08) jours afin de réunir un fonds à mettre à leur disposition. L’affaire ASH étant assez complexe, elle veut d’abord soumettre le dossier à l’AJT (Agent juridique du Trésor) pour la conduite à tenir. Toutefois, elle a assuré à M. Koné Lassina et ses compagnons, qu’elle va trouver « quelque chose » sur les 600 millions dégagés par le gouvernement dans le cadre de l’épuration de sa dette envers ASH. Il s’agira surtout de soulager un tant soit peu la souffrance de ses agents qui pour la plupart sont dans le dénuement total. « Nous ne sommes pas concernés dans le combat de leadership entre Ahmed Bassam et Maurice Kacou pour le contrôle de l’entreprise. Ce qui nous importe, c’est d’entrer dans nos droits et qu’à la longue, tous nos arriérés nous soient reversés », a tenu à préciser le SG du SYNA-ASH. Et de souligner qu’une décision de justice du Tribunal de première Instance par décision N° 431 du 20/07/2007 a été corroborée par le Certificat de Non Signification de Pourvoir en Cassation N°119 de la Cour d’Appel d’Abidjan.
Olivier Guédé
Olivier Guédé