La Côte d'Ivoire a vécu, hier au stade Houphouët-Boigny, sa tragédie Heysel. 142 blessés et 19 morts annoncés officiellement. Notre équipe de reportage s'est rendue au CHU de Treichville et à Ivosep, où on a recueilli les propos des blessés dont 42 avait été enregistrés aux urgences. A l'unanimité, ils accusent les forces de l'ordre.
Zéguégba Aubin :
"On donnait de l'argent aux policiers"
" D'habitude, on ouvre tôt le Félicia. Jusqu'à 16h30, le portail était fermé du côté du virage B. On donnait de l'argent aux policiers qui laissaient passer ceux qui n'avaient pas de ticket. Quand on est devenu nombreux, il y a eu le gaz lacrymogène. La panique a provoqué la bousculade parce que le portail a été forcé. Je pensais que j'alais mourir puisque les gens sont tombés sur moi."
Mezo Firmin (20 ans) :
"On a lancé du gaz lacrymogène"
On était en rang depuis 12h. Les policiers ont fait passer ceux qui n'avaient pas de ticket. C'est eux qui ont poussé le portail et il y a eu la bousculade. Les policiers ont jeté les gaz dans les rangs. Quand je suis tombé, je suis évanoui parce que les gens ont marché sur moi. Mon ami Adama Sanogo est mort."
Kouakou Kouadio (né en 1970)
"C'était sauve qui peut à cause du gaz lacrymogène"
"Jusqu'à 16h, les portails étaient fermés du côté du virage B. C'était sauve qui peut parce que les policiers ont jeté le gaz lacrymogène."
Mouamé Kouassi (né en 1984)
"Une seule porte était ouverte"
" D'habitude, on ouvre les portes vite. Mais de 12h à 16, on attendait toujours. Quand ils ont ouvert une seule porte, il y a eu la bousculade à cause du gaz lacrymogène que les policiers ont lancé."
Gnéhé Marc (27ans)
"Les agents de l'ordre ont pris de l'argent dans les rangs"
"Jusqu'à 16h, les portails étaient fermés. Les agents de l'ordre ont pris de l'argent pour faire passer ceux qui n'avaient pas de ticket. Comme il y avait du monde, il y a eu la bousculade quand ils ont lancé le gaz lacrymogène"
Gueu Eric (15ans)
"Gendarmes et policiers ont racketté"
"On était dans les rangs. Mais les policiers et les gendarmes prenaient de l'argent pour faire passer ceux qui n'avaient pas de tickets. Quand ils ont fini leur racket, tout le monde voulaient rentrer en même temps. Je suis tombé."
Propos recueillis par Marc Koffi
Zéguégba Aubin :
"On donnait de l'argent aux policiers"
" D'habitude, on ouvre tôt le Félicia. Jusqu'à 16h30, le portail était fermé du côté du virage B. On donnait de l'argent aux policiers qui laissaient passer ceux qui n'avaient pas de ticket. Quand on est devenu nombreux, il y a eu le gaz lacrymogène. La panique a provoqué la bousculade parce que le portail a été forcé. Je pensais que j'alais mourir puisque les gens sont tombés sur moi."
Mezo Firmin (20 ans) :
"On a lancé du gaz lacrymogène"
On était en rang depuis 12h. Les policiers ont fait passer ceux qui n'avaient pas de ticket. C'est eux qui ont poussé le portail et il y a eu la bousculade. Les policiers ont jeté les gaz dans les rangs. Quand je suis tombé, je suis évanoui parce que les gens ont marché sur moi. Mon ami Adama Sanogo est mort."
Kouakou Kouadio (né en 1970)
"C'était sauve qui peut à cause du gaz lacrymogène"
"Jusqu'à 16h, les portails étaient fermés du côté du virage B. C'était sauve qui peut parce que les policiers ont jeté le gaz lacrymogène."
Mouamé Kouassi (né en 1984)
"Une seule porte était ouverte"
" D'habitude, on ouvre les portes vite. Mais de 12h à 16, on attendait toujours. Quand ils ont ouvert une seule porte, il y a eu la bousculade à cause du gaz lacrymogène que les policiers ont lancé."
Gnéhé Marc (27ans)
"Les agents de l'ordre ont pris de l'argent dans les rangs"
"Jusqu'à 16h, les portails étaient fermés. Les agents de l'ordre ont pris de l'argent pour faire passer ceux qui n'avaient pas de ticket. Comme il y avait du monde, il y a eu la bousculade quand ils ont lancé le gaz lacrymogène"
Gueu Eric (15ans)
"Gendarmes et policiers ont racketté"
"On était dans les rangs. Mais les policiers et les gendarmes prenaient de l'argent pour faire passer ceux qui n'avaient pas de tickets. Quand ils ont fini leur racket, tout le monde voulaient rentrer en même temps. Je suis tombé."
Propos recueillis par Marc Koffi