Penser le développement socioéconomique de la Côte d’Ivoire en laboratoire à l’instar des pays développés. C’est le pari que s’est fixé le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique à travers de création d’une technopole à Yamoussoukro, initiée six (06) années avant la crise ivoirienne. Le Dr. Kouadio Kouakou Stanislas, 1er responsable a présenté le projet au cours d’une conférence de presse Mercredi dernier . Il a indiqué que le projet sera lancé 5 ans après la crise que traverse le pays depuis 2002. En outre, la technopole comprendra un Technoparc de près de 3.300 hectares, alliant à la fois les exigences de développement socioéconomique et celles du développement écologique. Son coût, selon lui, est estimé à 10 milliards Fcfa. Ce dernier a, par ailleurs, indiqué qu’il s’agit d’un projet de longue haleine pouvant s’échelonner sur près de 40 ans. Dr Kouadio Stanislas a indiqué que ce opération traduit la réelle volonté des pouvoirs publics de favoriser la post-crise, l’émergence de la Côte d’Ivoire en moins d’une génération, à l’instar des Dragons du Sud Est de l’Asie, en fondant son développement économique et social sur la valorisation de la recherche et de l’innovation technologique. Cependant, près d’une dizaine d’années après son initiation, le projet est encore à la case départ. Pour le Dr Stanislas, cela est dû à la crise qui traverse la Côte d’Ivoire depuis 2002. Et d’autre part, la non compréhension du projet par les décideurs. Selon le Dr. Kouadio Stanislas une technologie est un centre urbain à vocation scientifique qui concentre sur un même site des unités de recherches et des unités de productions. Cette technopole aura une triple mission. Premièrement, elle permettra de développer des compétences de haut niveau capable de conduire des projets innovants d’intérêt national. Deuxièmement, elle orientera la formation, la recherche et l’innovation scientifique et technologique vers le développement économique et social. Et troisièmement, elle permettra de promouvoir la recherche scientifique, la recherche du développement, l’innovation technologique, la veille technologique et la créativité dans les domaines liés aux priorités nationales et aux besoins de la société. Par ailleurs, cette Technopole permettra, selon son concepteur, de redonner une âme à l’Institut National Polytechnique Houphouêt-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro. Car, a-t-il soutenu cette école sera le point focal sur lequel viendra se greffer d’autres structures mises sur pied par le Technopole.
Anzoumana Cissé
Anzoumana Cissé